Lyon : Vite agir pour ne pas douter

Les semaines se suivent et se ressemblent un peu entre Rhône et Saône. Après des sorties européennes soldées par deux défaites, le retour au Top 14 se traduit pour l’instant par un lourd revers loin de Gerland. Après Bordeaux-Bègles (35-13) le 28 octobre, il y a eu Toulon (40-7) le 22 décembre. "Personnellement, ça va être dur de tourner la page. C’est un match dont je vais me rappeler souvent", confie d’entrée le capitaine Julien Puricelli au moment de la reprise de l’entrainement, après trois jours de coupure. Et à l’issue de la première séance, l’on a vu le groupe longtemps échanger, en cercle, sur la pelouse du centre Tola-Vologe.

Malheureusement, on est une équipe à réaction

"On s’est dit ce qu’on avait à se dire, j’espère. Et on a vu ce qu’il fallait voir", poursuit Puricelli. Pierre Mignoni et son staff n’étaient pas loin non plus pour donner de la voix et mettre les joueurs face à leurs responsabilités. Car la spirale est pour la seconde fois de la saison de trois revers consécutifs toutes compétitions confondues, et Lyon "s’est surtout fait bousculer sur de la densité physique (à Toulon) alors qu’on était prêt", insiste le troisième ligne. Même si l’envie est de rivaliser en Coupe d’Europe et de se faire plaisir par le jeu, il y a jusqu’ici une forme de décompression, liée à la pression moindre, qui a des répercussions en championnat. Et cette pression est maintenant perceptible puisque le LOU est septième.

Avec ce constat, il est aussi possible de positiver car "le jeu n’est pas à remettre en cause. Les structures sont là. Il n’y a aucune remise en question sur l’enveloppe, c’est juste le contenu individuel qu’il va falloir corriger." Et à domicile, les Lyonnais ont décroché 22 points sur 25 points possibles avec un nul et quatre succès bonifiés. "Malheureusement, on est une équipe en réaction. Notre parcours à l’extérieur me gêne un peu. J’ai vécu ça dans d’autres clubs qui, contrairement à ici, n’avaient pas forcément les moyens de se qualifier. C’est un constat. Sur nos trois derniers déplacements, on a laissé quinze points. Ça me fait mal au cœur de le dire mais, actuellement, c’est la vérité de la situation", lance avec franchise Julien Puricelli.

Une charnière qui doit retrouver quelques certitudes

Une situation qui veut que la charnière – censée être la gardienne du plan de jeu – a été en manque de repères ces dernières semaines. Entre les blessures de Baptiste Couilloud et de Jonathan Pélissié à la mêlée, et à l’ouverture celle de Jonathan Wisniewski ajoutée aux adducteurs douloureux de Lionel Beauxis, cela n’a pas aidé. Charl McLeod est arrivé au poste de n°9 mais ne peut pas tout faire au même titre que Jean-Marc Doussain, qui a fait la bascule au sein des deux postes. Le retour espéré de Wisniewski doit permettre d’apporter des solutions, et peut-être des garanties au regard de ses prestations en début de saison.

Alors le LOU est-il sommé de réagir ? "Réagir, c’est un mot qui ne me plait pas trop", répond Julien Puricelli qui espère que les trois jours de préparation précédant la réception d’Agen suffiront "pour monter en température psychologique." Pour agir donc, et ne pas douter.