Lyon en a sous le capot

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  • Top 14 - Pierre Mignoni (Lyon) contre le Stade Français
    Top 14 - Pierre Mignoni (Lyon) contre le Stade Français
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TOP 14 - Pas épargné par les blessures cette saison, le LOU affiche néanmoins une régularité dans ses performances. Bien installé dans le peloton des prétendants aux phases finales au moment de recevoir Clermont, Lyon peut compter sur l’homogénéité de son effectif.

C’est peut-être cela que l’on appelle l’expérience ? Pour sa troisième saison consécutive dans l’élite, le club lyonnais donne le sentiment de disposer pour la première fois d’un effectif lui permettant de tenir sur la durée, composé à la fois de joueurs sachant prendre le relais en cas de pépin, ou bien d’enchainer quand les solutions manquent. S’il n’aime pas parler des absents, l’entraineur Pierre Mignoni conforte l’idée que "ce groupe est homogène. Les mecs doivent comprendre que personne n’est indispensable. Qui que ce soit. Tout le monde est au même niveau. Ils le savent, la règle est simple, tout le monde est pris pareil."

Prenons l’exemple actuel d’un Deon Fourie qui enchaine actuellement au poste de numéro 8 alors que Liam Gill est aux soins et que Carl Fearns a encore besoin de temps pour retrouver son meilleur niveau. Le pilier Raphaël Chaume, qui doit lui aussi bien écouter son corps du fait par exemple de l’absence de Clément Ric, assure que "les mecs qui prennent le relais font le travail. Ici, il n’y a pas de stars. Tout le monde se met au niveau de l’autre et quand on joue ensemble, on joue bien." Même diminué en nombre, Lyon reste justement sur quatre victoires de rang et se retrouve quatrième avec cinq longueurs d’avance sur le cinquième.

Top 14 - Pierre Mignoni (Lyon) contre le Stade Français
Top 14 - Pierre Mignoni (Lyon) contre le Stade Français

Une longue liste d’absents mais des ressources

Outre la présence de Felix Lambey avec l’équipe de France, la liste actuelle des blessés (Buckle, Ric, Choirat, Maurouard, Oosthuizen, Gill, Couilloud, Pélissié, Beauxis, Barassi, Tuva, Buttin, Armitage) pourrait donner des migraines à tout entraineur. D’autant que le bal avait débuté par la rupture des ligaments croisés du genou gauche pour l’arrière Delon Armitage fin août et suivie, cinq journées plus tard, de la fracture de la malléole externe gauche avec rupture ligamentaire pour le demi de mêlée Baptiste Couilloud. Rien que ça. Jean-Marc Doussain (mêlée/ouverture) ou Toby Arnold (aile/arrière) sont aujourd’hui dans l’obligation de couvrir deux postes. "On est tout le temps sur le qui-vive avec eux et cela demande une gestion un peu particulière durant la semaine, précise Benjamin Del Moral, responsable de la préparation physique. Il faut individualiser les contenus pour être encore plus précis."

On n’est jamais au maximum. Il faut tenir compte des erreurs et essayer d’amener les joueurs vers la fin de saison en ayant moins joué

"Jean-Marc Doussain, pour ne citer que lui, je ne vois pas comment je peux le faire reposer, constate Pierre Mignoni qui lui a accordé treize jours de vacances et qui connaissait sa polyvalence au moment de le recruter. C’est un joueur remarquable qui tient son rang et qui est un coéquipier incroyable. Heureusement que l’on a des joueurs comme ça car on a des manques à certains postes mais on ne va pas pleurer sur notre sort." Néanmoins le chef de meute du club rhodanien avoue avoir travaillé le sujet car l’on se souvient de ce Lyon éreinté au moment d’aborder les phases finales l’an dernier, comme la demie face à Montpellier. "C’est une chose que l’on a travaillée avec les joueurs, avoir cette régularité et être moins dans le dur. On essaie de varier des choses sur notre semaine comme le contenu des entrainements, de s’aérer la tête par moments et de travailler sur l’autonomie des joueurs."

Clermont et Castres, un nouveau tournant

Voilà pourquoi le pic de forme n’est pas recherché, c’est plutôt la régularité et le fond. "On n’est jamais au maximum. Il faut tenir compte des erreurs et essayer d’amener les joueurs vers la fin de saison en ayant moins joué", insiste Benjamin Del Moral. Et pour arriver à ces fameuses phases finales, Lyon aborde deux réceptions décisives : Clermont et Castres. "Il faut que l’on gagne ces deux matches et si on y arrive, on peut espérer être dans les six premiers. Mais je suis très très prudent", confie Raphaël Chaume qui ne veut pas s’emballer et relativise les succès à Montpellier et Paris. Il prévient : "le plus dur sera d’être constant."

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