Couilloud : "Si je veux être du voyage au Japon, je vais devoir énormément bosser"

Rugbyrama : Vous succédez à Antoine Dupont et Baptiste Serin, deux demis de mêlée comme vous…

Baptiste Couilloud : Il y a de la qualité à ce poste en France et c’est tant mieux car cela nous pousse à être très performant le week-end si on veut se montrer et exister. Les joueurs cités sont très talentueux et c’est bien de pouvoir rivaliser avec eux.

Votre récompense est-elle aussi la conséquence de la croissance rapide du Lou ?

B.C. : C’est évident ! J’ai la chance de faire partie de ce club depuis l’âge de six ans et je profite aussi de sa récente évolution, qui permet à des jeunes comme moi de s’exprimer au plus haut niveau. Le fait que le Lou puisse désormais obtenir ce genre de distinction est, je pense, de très bon augure pour la suite.

Comme vous, d’autres jeunes joueurs se sont aussi révélés à Lyon l’an dernier…

B.C. : On a la chance d’avoir un staff qui nous donne énormément de responsabilités. Ce n’est quand même pas donné à tous les jeunes joueurs de 21 ans de pouvoir être capitaine dans un match de Top 14. On est désormais quelques jeunes à évoluer régulièrement avec ce maillot du Lou et je pense que c’est bon signe pour la suite et qu’il faut vraiment construire autour de ça dans les années à venir.

Le fait d’avoir été accompagné au Lou par un monument à votre poste en la personne de Frédéric Michalak a-t-il accéléré votre éclosion ?

B.C. : Cela a été très encourageant pour moi. Il m’a apporté énormément de choses sur et en dehors du terrain ces deux dernières années et cela a été pour moi très symbolique que ce soit lui qui me remette ce trophée. J’espère qu’il aura l’occasion de m’en remettre d’autres et je suis en tout cas très heureux d’avoir pu le côtoyer.

Au début de la saison dernière, je ne pensais pas pouvoir jouer ce rôle en aussi peu de temps

Avoir un entraîneur (Pierre Mignoni) qui a joué demi de mêlée durant sa carrière a également dû compter dans votre réussite…

B.C. : Au-delà du fait qu’il ait joué à mon poste, c’est lui qui m’a lancé donc son rôle est évident. Il m’a fait énormément confiance et m’a donné beaucoup de temps de jeu, ce qui m’a permis de m’aguerrir et d’obtenir la confiance de mes partenaires. Et comme il a joué demi de mêlée, il m’a également apporté sur beaucoup de points spécifiques de mon poste.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans votre progression éclair ?

B.C. : C’est l’ampleur que j’ai pris au sein du Lou. Si je me replonge au début de la saison dernière, je ne pensais pas pouvoir jouer ce rôle en aussi peu de temps. Je suis donc très heureux d’avoir pu prendre cette place là à Lyon et j’espère que cela n’ira qu’en s’améliorant.

Comment abordez-vous cette année où vous aurez un statut à assumer et une place pour la Coupe du monde à gagner ?

B.C. : L’année de la confirmation est sûrement la plus difficile, que ce soit collectivement ou individuellement. Le Lou comme moi avons de très belles choses devant nous et nous devons nous donner les moyens de les réaliser. Sur un plan personnel, la Coupe du monde est dans un coin de ma tête même si je ne me lève pas tous les matins en me prenant la tête avec ça. J’y pense, c’est sûr. Qui ne rêverait pas de jouer une Coupe du monde pour la France ? Maintenant, il y a aujourd’hui des joueurs très talentueux à mon poste. Donc si je veux être du voyage au Japon, je vais devoir énormément bosser certains points faibles.