Le Stade Rochelais avance masqué comme jamais

Par Rugbyrama
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  • Challenge Cup - Jono Gibbes (La Rochelle)
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Top 14 - Seul club à ne pas encore avoir ouvert ses portes aux médias ou aux supporters, pour la reprise, le Stade Rochelais, en stage commando cette semaine, entretient le mystère autour de son intersaison. Pour mieux surprendre et annoncer un "gros coup" ? La thèse prend de l’épaisseur, à la Rochelle.

Rester discret. Loin, très loin, des caméras et des micros. Communiquer avec (la plus grande) parcimonie sur les réseaux sociaux pour faire monter le désir de supporters impatients au possible. En témoigne le pourcentage vertigineux de réabonnement, 98,3%. Le Stade Rochelais ne serait-il pas, en cette intersaison 2019, en train d’adopter la stratégie du silence si bien incarnée par Mylène Farmer ?

Après tout, la star de la chanson française a bien facilité un brin la tâche des Rochelais lors des derniers barrages, en privant le Racing 92 de son Arena fétiche, non ? Le nouveau staff dirigé par Jono Gibbes s’en carre sans doute, de ces considérations. N’empêche, le plan de communication des jaune et noir détone comme rarement, dans le paysage rugbystique français.

Silence radio jusqu’à la mi-août

Depuis la reprise, le 9 juillet dernier, rien ou presque ne filtre des murs de l’Apivia Parc, le centre d’entraînement des Maritimes. Mis à part, par exemple, une sortie matinale sur une plage de l’île de Ré, en fin de semaine dernière. Le directeur sportif néo-zélandais, qui s’apprête à vivre sa première saison pleine avec le Stade Rochelais, garde ses soldats sous cloche. Il faudra attendre la mi-août pour recueillir la première déclaration officielle et prendre le pouls.

Challenge Cup - Jono Gibbes (La Rochelle)
Challenge Cup - Jono Gibbes (La Rochelle)

Sans doute entre les deux matches amicaux du 8 août, face à Clermont, et du 15 août contre Agen. A une dizaine de jours, donc, du coup d’envoi du championnat. Rare. Très rare. Même le Stade Toulousain, fraîchement auréolé d’un vingtième Brennus, ouvre son entraînement au public ce mardi, dès le lendemain de sa reprise.

Pendant ce temps-là, le Stade Rochelais, lui, est en stage. Départ hier de la Rochelle. Direction ? Non communiquée par le club. Il s’avère que les troupes tissent des liens au centre national d’entrainement commando de Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Jusqu’à vendredi. Une préparation au millimètre. Comme la communication. "Le club a toujours été dans la discrétion, dans tous les cas de figure. Cela fait partie du charme rochelais. C’est Vincent Merling (le président, ndlr) qui est comme ça, qui donne le tempo. Il le fait plutôt bien, il se dénote un peu. C’est l’anti-Boudjellal sur ce point", analyse Jean-Pierre Élissalde, pour qui le club maritime n’a plus de secret. Et c’est bien pour cela, aussi, qu’il sent poindre une intersaison pas comme les autres.

Ils sont sur un coup, ce n’est pas possible [...] J’en ai parlé à Jono Gibbes quand il est venu manger chez moi l’autre jour. Il a souri

La stratégie 2024 présentée fin septembre

"C’est très calme, en effet. Ils retardent trop la présentation. L’effectif n’est pas complet, c’est peut-être pour ça aussi. Ils sont sur un coup, ce n’est pas possible, projette celui qui a pignon sur rue depuis son bar "Aux Vieux Crampons", situé à une centaine de mètres d’un stade Deflandre bientôt tapissé d’une pelouse hybride.

Stade Marcel-Deflandre (La Rochelle)
Stade Marcel-Deflandre (La Rochelle)

Ce n’est que mon intuition d’ancien entraîneur mais ça ne m’étonnerait pas qu’ils annoncent quelque chose. Pourquoi pas lors des Rugbyfolies à la Rochelle, le 15 août. J’en ai parlé à Jono Gibbes quand il est venu manger chez moi l’autre jour. Il a souri. Je pense qu’ils préparent un gros coup en 2e ligne. Ils ne peuvent pas finir la prochaine saison sur les rotules, comme en juin dernier. Romain Sazy a tout fait." L’idée fait son chemin aussi, dans l’esprit de certains supporters.

Le point sur les recrues, le Stade Rochelais l’a pourtant fait le 12 juin dernier, à l’occasion du bilan de fin de saison. Ce fût court. Facundo Bosch, Brock James et Reda Wardi. Trois noms de joueurs, outre les changements opérés au sein du staff et l’arrivée notamment, comme entraîneur, de Ronan O’Gara. Un gros coup, déjà. Mais reste la possibilité d’enrôler des "jokers Coupe du monde", en l’absence de nombreux cadres rochelais susceptibles de s’envoler pour le Japon avec leur sélection nationale. Un seul rendez-vous est pour l’instant gravé dans le marbre. L’annonce de la stratégie 2024. Ce sera fin septembre. De quoi faire languir encore la marée de supporteurs jaune et noir assoiffés.

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