Le Stade rochelais a-t-il atteint ses limites ?

  • Top 14 - Zeno Kieft (La Rochelle) contre le Racing 92
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  • Top 14 - Uini Atonio (La Rochelle) contre le Racing 92
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  • Top 14 - Jono Gibbes (La Rochelle)
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TOP 14 - Qu'arrive-t-il aux Jaune et Noir depuis deux matchs pour être méconnaissables ? Qu'ont-il laissé en route ? Au regard des défaites contre Paris, et le Racing 92, il est légitime de s'interroger.

Tout va très vite en Top 14. Dans un sens comme dans l’autre. Après sept victoires consécutives en championnat lors du dernier trimestre 2018 dont trois à l’extérieur, avant une quatrième à Grenoble mi-février, le Stade rochelais a patiné lors des deux dernières journées de championnat. Au point de perdre sa place sur le podium mais aussi d’interroger sur cette fin d’hiver qui rappelle quelque peu celle de la saison dernière. Après quatre défaites consécutives en février-mars, les Jaune et Noir s’étaient retrouvés huitièmes, avant de venir mourir début mai à une place de la qualification.

Loin de nous l’envie de les voir perdre des matchs comme des places au classement, mais les impressions laissées contre Paris à domicile (14-27) puis à Nanterre face au Racing 92 (50-14) soulèvent bien des questions. Les Charentais-Maritimes ont été dépassés, loin du compte en termes de rythme et incapables de rivaliser dans les duels. Le demi-finaliste 2017 a-t-il atteint ses limites aux deux-tiers de la phase régulière ? Est-ce juste des accidents de parcours comme tout le monde en rencontre ?

Top 14 - Uini Atonio (La Rochelle) contre le Racing 92
Top 14 - Uini Atonio (La Rochelle) contre le Racing 92

Au Racing, la première limite constatée - et c’était la même contre Paris -, c’est celle de la faillite collective. La plus dommageable. "Collectivement, on a subi une grosse défaite. C’est une addition de petites choses, pas une en particulier. Un petit peu la technique individuelle, les structures de certaines choses, etc. On a besoin de plus d’anticipation car on a plus joué dans la réaction", pointait ainsi le responsable sportif rochelais Jono Gibbes, samedi dernier à la Paris - La Défense Arena.

La quinzaine avant Agen n’est donc pas de trop pour remettre les choses à plat. Aux deux faillites collectives contre les formations de la capitale, il ne peut pas y avoir une réponse autre que celle du groupe. "C’est important d’analyser, de continuer à réfléchir et à bosser fort collectivement", croit dur comme fer le technicien néo-zélandais. Deux entames ratées coup sur coup (14-0 contre Paris à Marcel-Deflandre après un quart d’heure, puis 19-0 face au Racing après onze minutes) ne sont pas innocentes. Le groupe n’a en effet pas été capable d’anticiper.

Une bonne semaine et puis...

Autre limite constatée depuis une quinzaine de jours, celle de retranscrire en match le contenu des séances. "On peut passer une bonne semaine, mais c’est le match qui compte", souligne Jono Gibbes. Que se passe-t-il donc pour que l’enchaînement ne s’effectue pas ? Une lassitude ? Non, le groupe est plutôt connu pour la qualité de son vivre-ensemble. Une relation devenue orageuse avec le staff ? Non plus.

Top 14 - Jono Gibbes (La Rochelle)
Top 14 - Jono Gibbes (La Rochelle)

Après Paris, le centre et vice-capitaine Pierre Aguillon avait une autre explication pour expliquer la première déroute. "Je pense qu’on s’est un peu pris pour d’autres, qu’on croyait que ça allait se faire tout seul, parce qu’il faisait beau la semaine, que le stade était à guichets fermés, qu’à la maison, en général, on n’est pas trop en danger. Au final, inconsciemment, tu te prépares moins bien." Ce serait donc ça la limite des Rochelais, ne pas se voir trop confiant. La principale (la seule ?), c’est finalement eux-mêmes. Jono Gibbes, lui, se veut rassurant. "Ce n’est pas la première fois dans son histoire que le groupe vit un dur moment. Je crois fermement qu’il a un gros caractère", termine-t-il.

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