L’Aviron soulagé !
TOP 14 - Vainqueur de son premier match à domicile de la saison, l’Aviron bayonnais a bien terminé ce premier bloc. Avec neuf points pris en quatre matchs, les Basques ont prouvé qu’ils étaient crédibles dans ce Top 14.
Bayonne n’avait pas le choix. La victoire était obligatoire. Il n’y avait pourtant pas le feu sur les bords de la Nive, mais après l’exploit au Racing et deux défaites dites encourageantes, les Ciel et Blanc devaient prendre des points. Surtout, pour les joueurs de Yannick Bru, il ne fallait pas enchaîner un troisième match sans victoire et tomber dans une spirale négative. Lessivé après la rencontre, Jean Monribot n’en demeurait pas moins soulagé en conférence de presse. "Nous avions un peu la pression sur le plan comptable avoue le troisième ligne aile. Là, nous en parlions un petit peu plus parce qu’il nous fallait absolument cette première victoire à Dauger. Tout le monde croit en nous et je pense que nous avons notre place dans ce championnat. C’est un bon premier bloc, on peut en être satisfait. Ce succès est de bon augure et il vient nous récompenser par rapport à tous les efforts que l’on fait."
Ces Bayonnais, à qui on promettait l’enfer, sont pour l’instant en train de répondre de la meilleure des façons à leurs détracteurs et profitent de cette période de Coupe du Monde pour engranger sur l’aspect comptable. "Nous avons pris des points au Racing et, derrière, nous avons parfois eu la note artistique sans mettre d’argent à la banque, rappelle le manager Yannick Bru. Pour entretenir la confiance et se montrer qu’on était crédible à ce niveau, il fallait l’emporter."
Je suis quand même très fier du travail accompli. Yannick Bru
Fidèle à ses convictions, malgré une rencontre moins rythmée que celle face à Clermont deux semaines plus tôt, Bayonne n’a pas renié sa volonté de jouer, à l’image de l’essai d’Aymeric Luc, intervenu après une relance de 80 mètres. "Les joueurs se sont retrouvés là-dedans, souligne Bru. Si les portes sont ouvertes, il faut que l’on tente des coups. Après, il y a encore plein de choses à travailler. Il faut garder les pieds sur terre, mais cette prise de risque fait partie de nous. Nous n’avons pas caché le ballon pendant tout le match. Nous avons joué, nous avons produit et nous avons tenté des choses avec des fois un peu d’excès."
Et le manager ciel et blanc, dans son analyse, ne s’arrêtait pas à cette victoire face à Castres. Il préférait aller plus loin. "Plus que sur le plan comptable, sur le plan des contenus des matchs, nous avons prouvé que nous pouvions exister dans cette division, que nous avions notre place. Il y a encore du travail, on reste une équipe jeune et perfectible, avec une grosse marge de progression. On va tanguer par moment, on aura des coups de mou, mais on sait que quand on est tous reliés par le bon courant, on peut faire des bonnes performances. Je ne leur dis pas trop, mais je suis quand même très fier du travail accompli par certains joueurs." L’ancien entraîneur des avants du XV de France était également conscient que les siens, en difficulté sous les ballons aériens, ont montré du déchet et quelques fébrilités en deuxième période, alors qu’ils auraient pu tuer le match. Mais samedi soir, c’est bien un sentiment global de soulagement qui régnait autour de Jean-Dauger.
Par Pablo Ordas
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