L’antisèche : Ce Racing est sérieux et discipliné, et ça fonctionne !

  • Virimi Vakatawa (Racing 92)
    Virimi Vakatawa (Racing 92)
  • Virimi Vakatawa (Racing) contre Stade Français
    Virimi Vakatawa (Racing) contre Stade Français
  • Finn Russell (Racing 92)
    Finn Russell (Racing 92)
  • Yoann Maestri (Stade Francais)  et Teddy Baubigny
    Yoann Maestri (Stade Francais) et Teddy Baubigny
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TOP 14 - Les Racingmen ont réalisé le gros coup de cette sixième journée en s’imposant à Jean-Bouin (16-17). La stratégie mise en place par Laurent Travers et Laurent Labit, qui devaient une nouvelle fois composer sans plusieurs cadres, a encore fait mouche.

Le jeu : La patience et la discipline du Racing 92 ont payé

Le Racing 92 est entré en mode diesel dans ce match et a d’abord semblé gêné par la vitesse du jeu parisienne. À la suite d’un turn-over, les Stadistes ont d’ailleurs piqué les premiers grâce à un éclair de leur arrière Kylian Hamdaoui (14e). Les Racingmen, ont fait le dos rond et cherché à temporiser, notamment avec du jeu au pied d’occupation, jusqu’à trouver la brèche grâce à leur génial ouvreur Finn Russell, dont l’attaque de ligne tranchante (36e) a permis l’essai de Virimi Vakatawa (peut-être entaché d’un en-avant de passe de Chavancy).

Virimi Vakatawa (Racing) contre Stade Français
Virimi Vakatawa (Racing) contre Stade Français

Les Ciel et blanc ont connu un creux au cœur de la seconde période, mais ont été remis dans le match par le coup de sang de Djibril Camara (61e, voir plus bas). Russell a alors pu redonner l’avantage à son équipe, qui a tenu bon jusqu’à la fin grâce notamment à l’apport d’un banc XXL composé de 6 avants : Chat, Tameifuna, Bird, Maka, Joseph, Kakovin.

Les joueurs : Russell dans la lumière, Chavancy et Claassen dans la l’ombre

Dans un contexte de derby, sur la pelouse du deuxième et avec une équipe mixte, le staff francilien a mis en place une stratégie très prudente et compté sur le talent de ses individualités pour faire la différence. Dans cette optique, Finn Russell a répondu aux attentes de ses entraîneurs. Auteur d’un 5/6 au pied, l’Écossais a respecté les consignes en usant beaucoup du jeu d’occupation tout en essayant d’y apporter sa touche. Sa fulgurance en fin de première période est décisive puisqu’elle impulse le seul essai francilien du match.

Finn Russell (Racing 92)
Finn Russell (Racing 92)

Dans un rôle moins exposé, Henry Chavancy a donné le ton à ses partenaires en défense, tandis qu’Antonie Claassen s’est révélé précieux, notamment pour chaperonner sa première ligne Gogicashvili – Baubigny – Gomes Sa, dont l’âge cumulé est inférieur à celui de son président Jacky Lorenzetti. Côté parisien, Kylian Hamdaoui et Gaël Fickou ont tenté de dynamisé le jeu mais ont perdu de leur influence en seconde période.

Le facteur X : Le manque de maîtrise de Camara a coûté cher au Stade Français

On est à l’heure de jeu, le Stade français a le vent en poupe, vient de passer en tête grâce à deux pénalités de Steyn (50e, 57e), et a l’occasion de faire un mini-break suite à une pénalité obtenue par son pack en mêlée sur introduction Racing. Sauf que l’épreuve de force donne immédiatement lieu à une explication de texte entre avants, à laquelle, derby oblige, tout le monde vient prendre part. Au cœur du regroupement, Djibril Camara cible Antonie Claassen et lui adresse un direct en plein visage. Pas de quoi rivaliser avec le boxeur Anthony Joshua mais le geste, décortiqué à la vidéo par le corps arbitral, doit valoir l’expulsion définitive à l’ailier parisien. Ce ne sera finalement qu’un simple carton jaune mais la pénalité est évidemment retournée et le Racing 92 repasse devant grâce à la botte de Russell. D’un quasi-certain 19-14, les Stadistes se retrouvent menés 17-16 et à quatorze pendant dix minutes. Ils n’arriveront pas à renverser la vapeur malgré leur bonne volonté.

La Stat’ : 22

C’est le nombre de pénalités sifflées dans ce match : 12 contre le Stade français, 11 contre le Racing 92. Un chiffre qui illustre bien ce derby, plus âpre et haché que spectaculaire.

Yoann Maestri (Stade Francais)  et Teddy Baubigny
Yoann Maestri (Stade Francais) et Teddy Baubigny

La question : Le Racing 92 s’est-il offert un joker à l’approche de la Coupe d’Europe ?

Avec quatre victoire dont deux bonifiées en six journées, le Racing 92 est légèrement en avance sur le tableau de marche fixé par ses entraîneurs. Une prouesse vu le nombre colossal d’absents qu’il a dû déplorer et qu’il déplore encore depuis le début de la saison. À Jean-Bouin, manquaient à l’appel Szarzewski, Ben Arous, Lauret, Le Roux, Sanconnie, Machenaud, Lambie, Thomas ou encore Dulin… que des joueurs de niveau international.

Dans ce contexte et à défaut de pouvoir produire un jeu aussi attractif que Clermont, le club francilien affiche des vertus de pragmatisme et de rigueur assez remarquables. Laurent Travers et Laurent Labit aborderont ainsi la réception de Lyon, située juste avant la quinzaine européenne, avec plus de confort et pourront même s’offrir quelques latitudes dans leur composition d’équipe.

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