La Rochelle : la conquête garde le bon cap

"On les entend, ça fait toujours plaisir d’avoir le public derrière nous." Arthur Retière, auteur du quatrième essai rochelais samedi et passé en cours de match de l’aile à l’arrière après la sortie du Fidjien Kini Murimurivalu, ne pouvait passer, hier soir, à côté de la ferveur du public de Marcel-Deflandre pour les Jaune et Noir. C’est évidemment la victoire contre Lyon qui a rendu le stade Marcel-Deflandre comme il n’avait jamais été depuis le début de la saison, à savoir vent debout derrière ses 23 joueurs. C’est dans une ambiance surchauffée ("ça fait du monde quand ça gueule", soulignait le pilier Arthur Joly) que les septièmes du dernier Top 14 sont venus à bout 30 à 13 du demi-finaliste 2018.

Un succès qui s’est dessiné en seconde période grâce notamment à une mêlée performante. Après Perpignan, La Rochelle a une nouvelle fois été à la hauteur. "C’est la confirmation du week-end dernier, appréciait Grégory Patat, l’entraîneur des avants rochelais. Même si on change les mecs, on a encore de la qualité dans ce secteur-là. Quand une équipe prend l’ascendant en mêlée, c’est difficile pour l’autre équipe. On va avancer petit à petit. C’est une remise en question perpétuelle dans ce secteur. Si on croit avoir des certitudes, c’est se tromper complètement."

La touche va mieux

La mêlée au point, la touche l’était aussi et en progrès donc après le match de Perpignan. "On a réglé les problèmes qu’on n’avait pas su régler contre Perpignan, confirmait Grégory Patat. On ne va pas tout remettre en question. Globus (le Géorgien Askventi Giorgadze) fait un super travail. On a essayé de corriger pour que cette situation-là ne se reproduise pas ce soir. Avant le match, on ne savait pas trop où on en était. On remettait beaucoup de choses en question. Alors qu’on sait que c’est une question de temps."

L’ex-entraîneur de Auch, Perpignan et des Espoirs de La Rochelle avant de devenir celui des avants de l’équipe première retient toutefois que tout n’a pas été rose contre les joueurs de Pierre Mignoni. "Il y a encore eu pas mal de fautes de main, beaucoup de déchets face à cette défense de Lyon qui nous a mis à mal en première période, relevait encore Grégory Patat. On n’a pas lâché au niveau des intentions et comme souvent on a continué à mettre la pression. Il y avait des doutes au niveau de l’équipe, de ce qu’elle était capable. Il faut le dire. Maintenant, ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’un match de championnat. Ca nous permet d’avancer plus sereinement." Et d’entrevoir le déplacement à Bordeaux samedi prochain avec un optimisme certain.