L'Union en mode Urios

  • Top 14 - Christophe Urios et les Bordelais
    Top 14 - Christophe Urios et les Bordelais
  • Top 14 - Christophe Urios et ses entraîneurs assistant Frederic Charrier et Julien Lairle
    Top 14 - Christophe Urios et ses entraîneurs assistant Frederic Charrier et Julien Lairle
  • Top 14 - Christophe Urios avec les supporters Bordelais
    Top 14 - Christophe Urios avec les supporters Bordelais
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - L'UBB a retrouvé depuis lundi dernier les terrains du Stade Moga, avec un nouveau staff et surtout un nouveau mode de fonctionnement, celui du manager Christophe Urios.

Un vent de fraîcheur s'est installé sur les installations du Stade Moga à Bègles depuis lundi dernier. Et il ne s'agit pas uniquement du léger zeff ressenti par les supporters massés derrière les barrières du terrain d'honneur. C'est plutôt du coté du staff qu'il faut chercher cette baisse de température avec un nouveau coach pour l'équipe girondine, Christophe Urios. L'ancien manager du Castres Olympique a posé sa patte sur ces 2 premiers jours d'entraînement. Les quelques 40 joueurs ont eu droit à une séance de jeu mêlant tactique, technique avec une belle intensité. Chaque entraîneur dirigeait son groupe.

Les spectateurs découvraient ainsi Frédéric Charrier, l'entraîneur des lignes arrières, Julien Laïrle, le jeune spécialiste des avants et saluaient avec plaisir, Jean-Baptiste Poux, chargé de la mêlée et l'ancienne coqueluche du club, Heini Adams. Christophe Urios , lui, s'était positionné au milieu du terrain, observant chaque groupe avec attention. Coté joueurs, les nouvelles recrues étaient scrutées avec gourmandise. Maxime Lucu, Santiago Cordero et Ben Botica étaient bien sur le terrain. Manquait à l'appel, le n°8 australien Scott Higginbotham qui devrait arriver dans la semaine, Rémi Lamerat en vacances jusqu'au 15 juillet et Alexandre Flanquart en raison d'une voûte plantaire douloureuse. Nans Ducuing opéré des adducteurs, reviendra en août, plus tôt que Jandre Marais, qui a quelques complications après son opération des croisés, espéré pour octobre.

De la sueur, des larmes, du sang, de l'entraide, avec un peu de ballon au milieu

Bonne humeur donc pour cette reprise à laquelle on prit part de nombreux espoirs de l'Union. Et un nouveau mode de fonctionnement pour le club girondin avec un manager aussi attendu et scruté que les recrues. Christophe Urios a récupéré un groupe qui s'était quitté sur une terrible défaite à La Rochelle. Un groupe qu'il n'a pas senti "perturbé par la fin de saison dernière, mais plutôt un groupe ambitieux, enthousiaste, généreux par rapport à ce qui arrive." Car ce qui arrive, c'est un mode de fonctionnement bien différent de ce qu'on connut les joueurs auparavant. "Ce qui est important, c'est de travailler la culture de l'équipe, les schémas et l'organisation de l'équipe" explique le nouveau coach.

Top 14 - Christophe Urios et ses entraîneurs assistant Frederic Charrier et Julien Lairle
Top 14 - Christophe Urios et ses entraîneurs assistant Frederic Charrier et Julien Lairle

"Faire en sorte que notre organisation soit fluide dans le fonctionnement : j'arrive au centre, qu'est ce que je fais ? Comment je fonctionne ? Que les relations soient fortes entre nous, que l'on ait les idées de claires sur comment on va jouer. Et tout simplement, les résultats viendront." L'accent et le franc-parler de Christophe Urios invitent au sourire, mais chacun connaît son goût du détail, sa capacité à fédérer ses troupes autour d'un projet commun. Et son discours est clair, celui du travail et de l'implication : "La seule chose que je peux promettre et j'en ai déjà parlé. C'est de la sueur, des larmes, du sang et c'est de l'entraide, avec un peu de ballon au milieu. Cela, je peux le faire, cela dépend de moi. Après, il faut que le message soit bien perçu en face, par les joueurs, par mon staff, par tout le monde. Et ensuite, on avancera ensemble."

Les joueurs de l'UBB auront droit à un sacré programme de préparation : "Notre intersaison est calée sur deux grandes périodes. La première dans laquelle on va intégrer beaucoup de choses que ce soit en terme de fonctionnement, de repère de jeu, de liens. Cela à travers pas mal de choses, le rugby évidemment, l'entraînement, le comportement, les " Bacchus " parce que l'on a tout un tas de petits jeux qui vont nous aider à se découvrir. La 2e partie cela sera de la régénération, la 3e partie sera basée sur la compétition avec les matchs de préparation. Là, on passera sur une seconde phase. Ces 3 premières semaines sont essentielles et importantes pour trouver, retrouver, consolider du lien entre nous."

Regagner le cœur des supporters

Pour autant, Christophe Urios ne compte pas jeter tout ce qui avait été fait avant son arrivée : "L'année dernière, quand même, jusqu'au 13 avril, ils étaient en position de se qualifier. Cela veut dire qu'il y a eu du bon boulot de fait. Donc, on s'est inspiré de ça. Après, évidemment, on va apporter notre touche avec notre staff et les gens qui arrivent. Et surtout notre état d'esprit et le mien en particulier. On ne dit pas "ce que vous faisiez avant, c'est de la merde. Si on fait ça, on va gagner." Je n'ai pas du tout cet état d'esprit. Il y a des choses qui vont changer quand même."

Le ton est donné. Les objectifs de top 6 ? "Vous comprenez bien que je ne suis pas venu à Bordeaux pour jouer le maintien, quand même, même si le Top 14 est terriblement relevé." précise l'ancien talonneur. On a de l'ambition. Mais le président a de l'ambition, les joueurs ont de l'ambition, j'ai de l'ambition. Après, le résultat sera la conséquence de ce qu'on va y mettre. C'est aussi simple que ça. Arrêtons de parler du top 6. Évidemment que l'on a tous envie d'y être. Il n'y a pas un mec dans le groupe qui va dire" moi, je n'ai pas envie d'aller dans le top 6 ".

Top 14 - Christophe Urios avec les supporters Bordelais
Top 14 - Christophe Urios avec les supporters Bordelais

Christophe Urios désire avant tout créer une nouvelle dynamique dans et autour du club. Et dans la façon dont il exprime cette volonté, on sent l'envie de démarrer un nouveau projet : "La priorité, c'est regagner le cœur de nos supporters, faire en sorte de travailler cette culture de l'Union, travailler sur ce défi qui est important, retrouver de la fierté, évidemment trouver cette identité de jeu et travailler beaucoup sur le groupe. On va monter en puissance par rapport à tout ça. Toutes les semaines, il va y avoir des nouveautés. Huit semaines donc de préparation pour les joueurs avec trois matchs amicaux (le 3 contre Toulon et le 16 contre Brive à Chaban avec au milieu un match, le 10 août à Biarritz) entrecoupés par un stage pyrénéen à Saint-Lary-Soulan du 5 au 9 août. De quoi arriver à point pour le premier match du top 14, le 23 août."

Cappuccino et caractère

Christophe Urios aime imager ses propos. Et la petite anecdote livrée en fin de conférence de presse correspond bien à ce meneur d'hommes qui privilégie les rapports humains à un management de tableau noir. "Je vais vous raconter une petite histoire. On me dit ici, on manque de caractère. Il m'est arrivé un truc incroyable. C'est la première fois que cela m'arrive en 18 ans. Hier, on avait rendez-vous pour le petit-déjeuner. Vous comprenez que je ne déjeune pas trop, car si je commence à manger le matin à 7 heures, le midi et le soir, je vais faire 160 kilos. Donc je fais gaffe. Je bois mon cappuccino. Un joueur arrive. Solide très solide. De l'hémisphère sud, mais je ne dirai pas le nom. Il me serre la main, solide. Et en partant, il me met un pet dans mon gobelet et je prends le cappuccino sur la gueule. J'en avais partout. En 18 ans, c'est quand même la première fois que le jour de la rentrée, on me balance mon cappuccino sur la gueule. Si là, il n'y a pas de caractère, moi, je n'y comprends plus rien ! " Et si c'était le signe d'une UBB renversante ?

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