L'antisèche : le Stade français a éteint la furia catalane

  • Top 14 - La joie du Stade Français après sa victoire contre Perpignan
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  • Top 14 - Sergio Parisse (Stade Français) contre Perpignan
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  • Top 14 - Sekou Macalou (Stade Français) contre Perpignan
    Top 14 - Sekou Macalou (Stade Français) contre Perpignan
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TOP 14 - Le Stade français a nettement dominé l'Usap, ce samedi, en ouverture de la saison de Top 14 (15-46). Les ambitieux Parisiens frappent fort d'entrée. De leur côté, les Sang et Or, dépassés en défense, ont vécu un cauchemar.

Le match

Pour le grand retour de l'Usap en Top 14, Aimé-Giral et ses 14 466 spectateurs du jour avaient réservé une sacrée bronca au Stade français et une belle ovation aux Sang et Or. Les espoirs et l'enthousiasme catalans ont rapidement et abondamment été douchés. Dès la 6e minute, Sekou Macalou, en position d'ailier, lançait le festival parisien et le supplice perpignanais. Avec l'appui du vent, les visiteurs se montraient d'un réalisme impitoyable sur chacune de leurs incursions quand les hôtes se démenaient, sans succès, pour inverser le cours des événements. A la demi-heure de jeu, Sergio Parisse et ses partenaires tenaient déjà le bonus offensif.

Top 14 - Sergio Parisse (Stade Français) contre Perpignan
Top 14 - Sergio Parisse (Stade Français) contre Perpignan

Le carton rouge de Sergio Parisse (36e) ravivait un tant soit peu la flamme sang et or. En seconde période, les hôtes signaient un sursaut d'orgueil courageux, jusqu'à l'heure de jeu, mais parvenaient tout juste à sauveur l'honneur. En face, à la moindre opportunité, les Parisiens, plus rapides, plus forts, finissaient dans l'en-but. Cruel constat pour l'Usap. Le promu, dépassé en défense et inefficace en attaque, s'est révélée trop peu armé pour rivaliser avec un des cadors annoncés de l'élite. Même privé de Gaël Fickou, Yann Maestri ou Paul Gabrillagues..

L'essai

On joue la 12e minute. L'Usap multiplie les temps de jeu dans les vingt-deux mètres parisiens avec Masalosalo Tutaia et Genesis Lemalu en fers de lance. Après un bon enchaînement et une avancée progressive, les Catalans sont contrés dans un ruck. Les Parisiens obtiennent une pénalité, vite tapée dans le fond de terrain sang et or. Le ballon ne sort pas des limites du terrain et est récupéré par Julien Farnoux, venu en repli. L'arrière perpignanais tergiverse et décide finalement de dégager. Une tentative malavisée contrée par Kylan Hamdaoui. L'ancien Biarrot aplatit le deuxième essai des siens. Après l'exploit de Macalou, l'Usap s'apprêtait à passer une longue après-midi.

Le joueur

Sekou Macalou était partout : en défense au près, en accélération sur l'aile, sous les renvois, dans l'alignement. L'électrique troisième ligne parisien a régné sur la pelouse. Son premier essai, au terme d'un sprint impressionnant, a laissé sur place le triangle arrière catalan. Son deuxième, plus opportuniste après un ballon gratté sur les cinq mètres, a définitivement assommé Tom Ecochard et ses coéquipiers. Avec un Sekou Macalou en aussi grande forme, le Stade français dispose d'une arme de destruction sans égale.

Top 14 - Sekou Macalou (Stade Français) contre Perpignan
Top 14 - Sekou Macalou (Stade Français) contre Perpignan

La question : qu'est-il arrivé à l'Usap ?

Un soutien populaire précieux, un recrutement jugé cohérent, des matchs de préparation relativement prometteurs : l'Usap semblait aborder cette première journée dans de bonnes dispositions. Mais rien n'a fonctionné samedi. Les Catalans ont pêché dans de trop nombreux secteurs pour se hisser au niveau requis. En défense, ils ont été étourdis par les leurres et la vivacité de leurs adversaires ; individuellement, ils ont été trop fébriles, ne parvenant pas à gérer la pression de l'événement à l'image d'un Julien Farnoux méconnaissable ; enfin, ce secteur se révélant hautement symbolique, ils ont éprouvé les pires difficultés en touche, perdant grosso modo une dizaine de munitions décisives dans les 22 mètres parisiens.

La révolte de la deuxième période, en supériorité numérique, a montré l'orgueil de ce groupe mais, sur le niveau de jeu affiché samedi, Perpignan n'est pas encore passé en mode Top 14. Un premier avertissement douloureux pour les Sang et Or.

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