Puricelli : "C’est une grosse opposition qui nous attend"

  • Top 14 - Julien Puricelli (Lyon)
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TOP 14 - En plus de son rôle de troisième ligne, Julien Puricelli occupe également un rôle d’expert de la touche au sein du staff lyonnais. L’ancien capitaine revient pour Rugbyrama sur les bons débuts du LOU en championnat, et aussi sur ses premières semaines dans cette vie d’entraineur-joueur.

Rugbyrama : Entre la présaison jugée satisfaisante et ce succès convaincant face au Stade français, vous êtes toujours sur une dynamique de confiance ?

Julien Puricelli : Avant tout, c’était quand même bien de démarrer de cette manière le championnat. Le début, c’est toujours une inconnue. C’est évident que mentalement il était important de repartir, de commencer l’histoire de la meilleure des manières avec ce nouveau groupe. On a remporté ce match et au-delà de ça, il y a eu du contenu. C’est ce qui est intéressant. Les joueurs se trouvent. C’était aussi la volonté de Pierre (Mignoni) de faire attaquer une équipe qu’il pouvait aligner l’année dernière. Cela s’est ressenti sur le match. Il y avait un écart entre ce que l’on a réussi à produire, la manière dont on a réussi à se trouver et une équipe du Stade français qui a parfois balbutié sa partie et son jeu. On a su en profiter.

Vous vous tournez vers une autre réception, celle du Stade toulousain !

J.P. : C’est une équipe un peu à notre image, avec finalement des joueurs majoritairement présents l’année dernière, même s’il y aura pas mal d’absents. L’équipe qu’ils ont présentée à Bordeaux était aussi en mesure d’être alignée l’année dernière, et avec laquelle ils ont gagné des matchs. Il y avait pas mal de contenu contre Bordeaux. Ce sera une opposition différente. On s’attend à quelque chose de plus relevé. Comme on pouvait le voir ce matin (ce mercredi à l’entrainement, ndlr), il y avait déjà de l’engagement.

Top 14 - Julien Puricelli (Lyon)
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On était déjà tourné sur le match de dimanche. Il faudra énormément de sérieux. C’est une grosse opposition qui nous attend. Ce sera plus relevé et plus structuré. On a mis pas mal d’essais sur turnover samedi dernier, et il y aura certainement des opportunités mais peut-être moins, peut-être que ce sera encore plus difficile d’aller au bout. Il faudra donner plus dans tous les secteurs.

Dans ce duel, il y a une opposition à souligner. Toulouse est l’équipe du Top 14 la plus impactée par la Coupe du Monde, et Lyon la moins impactée…

J.P. : Ça fait 25 ans qu’ils travaillent comme ça… (sourire) Ils ne découvrent pas cela aujourd’hui. C’est une entité qui a l’habitude de voir ses internationaux partir pendant les Tournois ou les Tournées. Ils ont un système de fonctionnement qui leur permet de faire sortir plus de jeunes. Sur le papier, ce sont des joueurs qui sont moins bons, sinon ce seraient ces jeunes qui partiraient dans les sélections internationales, mais sur le fonctionnement de l’équipe, ils connaissent le système. Ils ne débarquent pas comme des fleurs et ne sont pas perdus. Ils sont intégrés au système depuis longtemps. La qualité intrinsèque est peut-être plus faible, mais leur force c’est qu’ils arrivent à s’en sortir malgré le turnover. Tout le monde connait sa place sur le terrain.

Néanmoins, Lyon a cet "avantage" de pouvoir travailler quasiment au complet (il manque Bamba, Lambey et Tuisova, ndlr) ?

J.P. : Oui mais à l’inverse de Toulouse, on n’est pas une équipe habituée à perdre dix joueurs ! Notre fonctionnement n’est pas fait comme ça. À terme, j’espère que ça changera mais le management de l’équipe sera différent et des jeunes seront intégrés. Quand tu fais le planning de l’année, tu dis que c’est une année de Coupe du Monde et que tu as jusqu’à vingt joueurs qui vont partir.

Et donc qu’il faudra anticiper. Toulouse l’a fait. Cela fait deux ans qu’ils travaillent avec un groupe de jeunes et on a vu l’année dernière qu’il y avait pas mal de moins de 20 ans qui ont intégré le groupe pro, en étant performant sur la fin de saison. De plus, il y a certainement un changement de cap de l’équipe de France, avec des joueurs suivis, qui fait que l’on pourra palier, à terme, les absences.

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7⃣| @LeLOURugby a inscrit sept essais lors de cette première journée ! ?

Lors de la saison dernière les lyonnais n'ont fait mieux qu'à une seule reprise (8 essais : LOU 55-13 MHR) pic.twitter.com/muJxhLa9HM

— TOP 14 Rugby (@top14rugby) August 28, 2019
J’ai ma fonction, ma vision et j’y vais !

D’un point de vue plus personnel, vous êtes depuis cette saison joueur mais aussi expert de la touche. Le fait que Karim Ghezal quitte le staff fin août (pour devenir spécialiste de la touche auprès du XV de France à partir du 1er novembre, ndlr) change-t-il quelque chose dans votre travail ?

J.P. : J’anticipe. Évidemment que ça me change mais d’une manière générale, ce nouveau rôle aussi. Le fait qu’il soit là ou non, ça change différemment. Je l’ai encore au téléphone si j’ai des questions. On a commencé la saison et il était déjà plus un tuteur. On échangeait sur la manière de fonctionner. Après, je viens plus tard que le staff qui est là à 5h30 car j’ai aussi ma partie de joueur à gérer. Les questions et les doutes que je peux avoir, je les partage avec Karim qui ne prendra ses fonctions qu’en novembre, bien que cela va déjà l’occuper.

On est en contact quotidien. Sur le terrain, je me suis adapté depuis la mi-juillet. J’ai ma fonction, ma vision et j’y vais ! On n’a pas énormément de temps pour les feedbacks (retour d’information). Tu finis un match, tu prépares l’autre… Je vais évoluer avec le groupe, même si je ne pars pas de nulle part puisque j’étais capitaine (Félix Lambey et Baptiste Couilloud ont pris le relais, ndlr). Je suis quand même bien aidé là-dessus.

Et du point de vue du ressenti, c’est un rôle global qui vous plait ?

J.P. : C’est dur ! Surtout dans l’analyse. Je suis joueur et je ne veux pas parasiter. Je ne veux pas me poser 1 000 questions car je suis pressé par le temps. J’ai même peu d’échanges avec Pierre (Mignoni) durant la semaine, car chacun a son propre boulot qui prend énormément de temps. Et moi j’ai mon travail de joueur, donc de préparation et de récupération. Le reste, je le fais chez moi après avoir pris le ressenti des joueurs. Après, j’en connais la plupart et on a l’habitude de fonctionner ensemble.

Le job est intéressant. C’est de la gestion de pression mais c’est évident que c’est un secteur qui me plait. Ça ne se fait pas à reculons. J’en avait discuté avec Pierre, je le vois d’une manière similaire à la méthode de Karim, qu’il a construit avec nous. Le but n’était pas de révolutionner. Je fais ce qu’il me semble bon.

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