Fernandez Lobbe : "Le club avait besoin d'une saison comme ça"

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    Top 14 - Juan Martin Fernandez Lobbe (Toulon) contre Bordeaux
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TOP 14 - Discret depuis l'annonce de son départ pour la sélection argentine au terme de la saison, Juan Martin Fernandez Lobbe s'est présenté en conférence de presse ce mercredi. Détendu et tout sourire, l'adjoint de Patrice Collazo a évoqué le match face à La Rochelle et la saison toulonnaise, tout en revenant sur sur ses dix ans à Toulon.

Rugbyrama : Comment abordez-vous le déplacement à La Rochelle ?

Juan Martin Fernandez Lobbe : C'est un bon match qui arrive. Il reste trois semaines à ce groupe pour se faire plaisir ensemble, après une année longue et compliquée. Nous avons pris du plaisir à Mayol la semaine passée. Là, c'est un grosse équipe qui nous attend. Ils sont en finale de coupe d’Europe et bataillent pour être dans le Top 6. Nous savons à quoi nous attendre, ce sera à guichets fermés comme toujours là-bas. Ce sera super dur.

A l'aller vous aviez perdu à Mayol, existe-t-il un sentiment de revanche ?

J.M.F.L. : Sur ce match là, même si le résultat n'avait pas été au rendez-vous, nous avions commencé à construire le caractère de notre groupe. Eux sont en place depuis un moment, c'est une grosse équipe, ça va piquer.

Depuis plusieurs semaines, les joueurs insistent sur la notion de plaisir retrouvé. Le sentez-vous au quotidien ?

J.M.F.L. : C'est le message que nous essayons de passer depuis le début de la saison. Nous avons la chance de faire ce que nous faisons, d'être dans un énorme club comme Toulon. C'est important de se faire plaisir. Nous avons insisté sur cela ces dernières semaines. Ce groupe dispute ses derniers matchs. C'est la chance pour eux de s'amuser ensemble. Un gars heureux, joue beaucoup mieux. C'est vraiment important. Pour être honnête, je voudrais évidemment être dans la course pour les phases finales, mais je pense que ce club avait besoin d'une saison comme ça pour analyser où on veut aller et comment y parvenir. Je pense que tout cela a été fait dans le bon sens, maintenant nous savons où nous voulons aller. Bien entendu, c'est dommage d'avoir pris du temps pour y arriver, mais quand tu perds de l'expérience comme ce fut le cas pour nous, il faut se construire. Il y a eu des changements. Beaucoup. Il a fallu passer par cela pour construire des bases solides, aller dans le mur pour se réveiller.

J'essaie de m'amuser, de prendre du plaisir

Vous quittez donc le club rassuré ?

J.M.F.L. : J'avais deux options, rester ici où je suis content ou rentrer en Argentine avec cette grosse opportunité. Ce club me tient à cœur, je ne vais pas le cacher. C'est spécial, j'ai trois toulonnais à la maison, des vrais. Je veux voir ce club grandir chaque année.

Top 14 - Juan Martin Fernandez Lobbe (Toulon) contre Bordeaux
Top 14 - Juan Martin Fernandez Lobbe (Toulon) contre Bordeaux

Personnellement, comment vivez-vous ces dernières semaines à Toulon ?

J.M.F.L. : Durant l'échauffement, la semaine dernière à Mayol, j'ai senti que ça commençait à être un peu différent. Quand tu rentres sur le stade, tu te dis qu'il ne reste plus beaucoup d'occasions de fouler à nouveau cette pelouse. J'essaie de m'amuser de prendre du plaisir. ça a toujours été le cas pour moi. Plus tu vieillis plus tu te dis ça, plutôt que de stresser pour rien. Je vais profiter. Il reste trois gros matchs à jouer pour exciter tout le monde. Le week-end dernier, tout le monde avait la banane, ça fait du bien.

Comment jugez-vous cette première année sur le banc ?

J.M.F.L. : J'ai pris du plaisir comme entraîneur. Je n'ai plus la chance d'être sur le terrain, mais dans les relations humaines, le respect, s'amuser, voir les joueur travailler dur même après des matchs de "merde" ou des séries de défaites, c'est satisfaisant. Tout le monde est resté solidaire. Nous voyons le résultat aujourd'hui. Soyons honnêtes, depuis quelques semaines nous jouons pour rien sur le plan comptable, mais tout le monde s'y file. Les joueurs et le staff adhérent à la même idée, c'est satisfaisant. Même s'il y a forcément des regrets. Mais ce n'était pas facile pour les joueurs, beaucoup qui n'avaient pas d'expérience. C'est dur parfois à Mayol quand ça pique, quand tu fais une mauvaise passe et que tu entends "hou !!", comment tu fais derrière ? Il a fallu les aider. Désormais, on voit de plus en plus de joueurs demander le ballon derrière ce genre de chose, ils n'ont pas peur de faire des erreurs désormais.

Si je reviens en Europe, ce serait bien de le faire ici

Plus simple d'être joueur ou entraîneur ?

J.M.F.L. : Comme entraîneur, il faut penser à tout et "ici tout est différent". Il n'y a pas plus beau que joueur. Mais quand tu réfléchis à quelque chose et que les joueurs le mettent en place sur le terrain, c'est aussi une satisfaction.

Quelle image retiendrez-vous de votre passage à Toulon ?

J.M.F.L. : Pfff, c'était extraordinaire. Ce sont dix années qui m'ont marqué à vie. Je n'oublierai jamais. J'essaierai de revenir quand mes enfants seront plus grands pour refouler la pelouse ici. J'ai vécu des choses fabuleuses, j'ai de grands souvenirs.Toulon, c'est ma deuxième maison.

Dans le futur, pourriez-vous revenir ici sur le banc ?

J.M.F.L. : Je vais rentrer en Argentine, ce sera compliqué de repartir à nouveau, car j'ai passé un long moment loin de mon pays. Mais on va le dire à Mourad, si un jour je reviens en Europe, ce serait bien de le faire ici. Ça me plaît ici, le message est passé, mettez ça en titre (rires).

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