Le Stade français vers un nouveau déficit record ?

  • Top 14 - Hans Peter Wild
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  • Hans Peter Wild (Stade Français)
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TOP 14 - INFORMATION MIDI OLYMPIQUE : Par delà les difficultés rencontrées par le secteur sportif, le Stade français pourrait connaître, pour la seconde année consécutive, un déficit d’exploitation record.

Si le contexte dans le secteur sportif est complexe au Stade français, il ne l’est pas moins dans le secteur administratif. En début de semaine dernière s’est tenue une réunion budgétaire au cours de laquelle a été évoqué le déficit prévisionnel de l’exercice en cours. Tenez-vous bien : il serait de l’ordre de 17 millions d’Euros ! La direction parisienne n’a pas souhaité confirmé le chiffre mais ne l’a pas démenti non plus. En février dernier, la DNACG, le gendarme financier du rugby professionnel a même réclamé des garanties supplémentaires aux dirigeants parisiens.

L’an passé, d’après les informations du quotidien Le Monde, le club de la capitale avait déjà enregistré un déficit d’exploitation sans précédent dans l’histoire du championnat de France : une perte de 18 millions d’euros à l’issue de la saison 2017-2018. Ce serait donc une perte de 35 millions d’euros en deux ans pour le propriétaire Hans-Peter Wild. Dernièrement, lors d’une réunion des directeurs financiers des clubs de Top 14 organisée par la Ligue Nationale de Rugby, une analyse globale des déficits des clubs a été faite, en prenant soin d’écarter celui du Stade français jugé peu représentatif de l’ensemble des clubs du Top 14... Au sein de la direction parisienne, on assure qu’on joue la carte de la transparence contrairement à de nombreux clubs français.

Hans Peter Wild (Stade Français)
Hans Peter Wild (Stade Français)

Évidemment, ce déficit s’explique par différents facteurs. L’an passé, les licenciements de neuf joueurs avaient notamment coûté cher au club de la capitale. La perte prévisionnelle sur l’exercice en cours à hauteur de 17 millions prévoit-elle le licenciement de nouveau joueurs ? Rien n’est moins sûr. Et pour cause. Depuis cette saison, l’indemnité de licenciement des joueurs est incluse dans le montant global du Salary Cap. Le Stade français étant au maximum du plafond et cherchant à se séparer de certains de ses éléments les plus coûteux, ne peut pas se permettre de reproduire l’opération de l’an passé. Aussi, les dirigeants parisiens devront s’exercer à un drôle de jeu d’équilibristes.

Ça bouge chez les partenaires

Par ailleurs, selon nos informations, trois partenaires principaux ont d’ores et déjà annoncé qu’ils quitteraient le club à la fin de la présente saison. Il s’agit d’Oberthur, de Renault et de La compagnie du lit, ce dernier n’étant pourtant arrivé que l’été dernier. De son côté, le fournisseur officiel Eden Park a également dénoncé son contrat avant le 31 décembre 2018. Enfin, le groupe Talan, partenaire depuis 2014 et présent sur le maillot, pourrait également annoncer son souhait de ne pas renouveler son partenariat qui prendra fin en juin 2020.

Pour certains de ces partenaires, la principale raison du retrait est liée au choix de la nouvelle direction d’impulser une nouvelle image. Là encore, du côté de la direction stadiste, on rétorque que c’est faux ! Pour remplacer Eden Park, un contrat devrait être signé avec la marque "Atelier NA", jugé moins rugby, plus proche des nouvelles valeurs que la direction souhaite incarner. En revanche, à ce jour, Renault ne sera pas remplacé. Il est envisagé pour les joueurs dont le contrat prévoit le prêt d’un véhicule, de se tourner vers un système de "leasing".

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