Guirado : "Je suis redevable envers Toulon"

  • Guirado (Toulon)
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  • Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
    Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
  • Top 14 - Guilhem Guirado (Toulon) contre Bordeaux
    Top 14 - Guilhem Guirado (Toulon) contre Bordeaux
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TOP 14 - Après cinq saisons au RCT, Guilhem Guirado vit ses derniers moments sur la rade, avant de rejoindre Montpellier la saison prochaine. Ému, le capitaine du XV de France s'est présenté en conférence de presse ce vendredi, l'occasion pour lui de revenir sur ses années toulonnaises.

Rugbyrama : On y est, vous préparez votre dernier match à Mayol. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Guilhem Guirado : J'ai toujours du mal à réaliser, même si on s'y prépare. Il y aura beaucoup d'émotion, j'appréhende ce match comme une finale. Je suis très enthousiaste à l'approche de ce rendez-vous et j'ai hâte d'être à dimanche pour jouer.

Est-ce comparable à votre dernière à Aimé-Giral ?

G. G. : Je ne veux pas comparer, cela remonte à cinq ans maintenant, il y a tellement de choses qui se sont passées sur cette période. Ce qui est certain, c'est que je suis redevable par rapport à ce que Toulon m'a apporté, ça restera à vie. C'est un club qui compte énormément à mes yeux. Il y a également un aspect sentimental et familial, puisque mon fils est né à Toulon. Je savoure mes derniers moments ici en tant qu'homme par ailleurs, c'est une région riche et splendide. J'essaie aussi de revoir les gens qui m'ont bien accueilli et ont été bienveillants à mon arrivée.

Avec Mathieu (Bastareaud) nous vivons cette dernière à deux

Vos adieux coïncident également avec ceux de Mathieu Bastareaud, avec qui vous partagez beaucoup de choses...

G. G. : Avec Mathieu nous étions déjà très proches, nous nous côtoyons depuis plus de 12-13 ans. Lorsque je suis arrivé à Toulon, c'est un joueur sur lequel je me suis appuyé pour m'intégrer et comprendre ce groupe. Tout ce que nous avons vécu ensemble durant ces années nous a rapproché. Mathieu, c'est un point d'ancrage et un relais permanent. Nous vivons cette dernière à deux, intensément. C'est bien d'être entouré dans ces moments-là. Nous profitons, même si le couple va se séparer à la fin. Quand le ballon ne sera plus là, Mathieu restera un ami.

Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup

Partez-vous avec le sentiment du devoir accompli ?

G. G : Je l'espère. Vraiment. Cette année, nous nous sommes beaucoup appuyés sur les jeunes. Je suis fier d'avoir fait le lien avec eux en essayant de leur transmettre ce que l'on m'a apporté quand j'ai commencé à Perpignan, avec un toulonnais qui m'a d'ailleurs pris sous son aile à l'époque : Greg Le Corvec. Voilà, ma fierté : avoir contribué aux valeurs que l'on peut transmettre. Un match ce n'est que 80 minutes dans une semaine, ce qui compte c'est le reste du temps, il faut être dur avec soi-même, travailler, être précis au quotidien. C'est ce que j'ai essayé de transmettre, cette rigueur et ce côté professionnel nécessaires pour durer. Les jeunes toulonnais ont été récompensés par le titre en Espoirs, ça leur permettra de se lancer dans le grand bain, mais ils savent qu'il reste beaucoup de travail. Toulon est un club fort qui a besoin de ces talents pour appuyer le groupe professionnel.

Gardez-vous un souvenir en particulier de votre expérience Varoise ?

G. G. : C'est difficile, il y a beaucoup de choses à retenir. Cette semaine, il y avait une série avec un avion qui décolle et atterrit cinq ans après. Ça m'a fait penser à moi depuis mon départ de Perpignan. Cinq ans, ça paraît dérisoire dans une vie, mais j'ai fait le point et il y a beaucoup de choses qui se sont passées, des souffrances également, mais c'était une période magnifique.

Il y a eu quelques années difficiles

Toulon a pour slogan "Ici tout est différent", vous confirmez ?

G. G. : Il y a eu quelques années difficiles à gérer avec des problèmes en interne, des rebondissements et des changements. C'est lié au côté méditerranéen on va dire. J'y ai été bien éduqué à Perpignan déjà. Mais le côté varois est peut-être un peu plus fougueux (sourire).

Il y a vos adieux, mais également un match à disputer. C'est toujours une question d’orgueil lorsque l'on affronte Clermont ?

G. G. : Nous préparons les deux derniers matchs comme des finales. Nous affrontons le vainqueur de la Challenge Cup, puis le champion de France en titre, qui joue le Top 6. Avant le match face à Bordeaux, j'avais précisé que nous abordions ces rencontres avec beaucoup d'envie et de cœur, même si nous n'avions plus grand chose à jouer, nous ne voulions pas fausser le championnat et je pense que nous n'avons pas déçu sur cet aspect. Nous nous sommes accrochés, il reste deux matchs pour profiter au maximum, prendre du plaisir.

Top 14 - Guilhem Guirado (Toulon) contre Bordeaux
Top 14 - Guilhem Guirado (Toulon) contre Bordeaux

Cette fin de saison laisse-t-elle des regrets finalement ?

G. G. : Surtout le match contre Bordeaux. Face à La Rochelle nous avons eu plus de mal à nous trouver, même si nous avons été combattants jusqu'au bout. Mais face à l'UBB, nous avons vraiment pris du plaisir, sur le rugby, en nous trouvant dans l'axe, au large, nous avons marqué de beaux essais. A l'issue de ce match là, c'était forcément regrettable, de voir que sans indiscipline également, nous avions fourni notre rencontre la plus aboutie. Si nous avions pu faire cela sur quelques matchs de plus, nous aurions pu entrevoir de plus belles choses. J'espère que ça a permis à tout le monde de se rendre compte que Toulon a besoin de ça, de ces victoires.

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