Grenoble : une première victoire qui doit en appeler d’autres

Le FCG a gagné le match qu’il ne devait pas perdre. En décrochant sa première victoire depuis son retour en Top 14 et en ne laissant aucun point à l’Usap, alors qu’elle pouvait repartir avec deux bonus en fin de match, Grenoble s’est offert un petit bol d’air. "Cette victoire nous apporte un peu de bonheur parce que ce n’était pas facile depuis le début du championnat, témoigne le demi de mêlée Lilian Saseras. On était sur un mois avec zéro victoire et la fameuse défaite encourageante qui, au final, ne satisfait personne. C’est bien un ou deux week-ends mais, comptablement, ça ne paie pas."

L’attente a été longue…

Dans la lutte pour le maintien, le FCG, toujours avant-dernier, a fait un mini-break de cinq points sur Perpignan et a recollé à deux unités d’Agen même si le SUA reste pour l’heure invaincu à Armandie.

Les Grenoblois ont surtout obtenu face à l’Usap une première récompense du travail accompli depuis le début de saison. "Le plus gros enjeu pour nous était qu’il n’y ait pas de phénomène de lassitude, expliquait Jean-Noël Perrin, entraîneur de la mêlée du FCG, samedi soir. Les types s’engagent fort la semaine. On avait le sentiment qu’à chaque fois qu’on commettait une petite erreur en match, on payait très cher l’addition. […] Les joueurs avaient besoin de cette victoire. Il fallait qu’à un moment ou un autre les efforts consentis paient. Ils sont allés chercher leur récompense."

On n’a rien fait pour l’instant

"Notre leitmotiv toute la semaine passée a été de se libérer et se dire que de toute façon on n’était pas favoris de cette compétition et que notre salut passerait par ce qui a fait nos forces l’an dernier, c’est-à-dire le jeu et l’engagement, confie Lilian Saseras. Ce qui nous a beaucoup manqués sur les premiers matchs, c’est du contrôle et de la maîtrise. On a un peu plus maîtrisé notre sujet samedi. Après, ce n’est pas un match parfait. On n’a rien fait pour l’instant. On a juste gagné notre premier match de la saison mais il était important."

Les Grenoblois ne s’enflamment pas, comme ils s’efforçaient de garder le cap quand les défaites s’enchaînaient. "Dans l’état d’esprit et le contenu, je trouve qu’on avait fait des bons matchs, juge Stéphane Glas, l’entraîneur des trois-quarts. On n’a pas pris de branlées, on s’est toujours accrochés sur les matchs que l’on a perdus. Il faut que l’on soit dans la continuité de ce que l’on fait depuis le début de la saison. Si c’est le cas, on aura encore des victoires."

Ce premier succès, bon pour la confiance, ne doit être qu’une étape pour Grenoble. "On aura un peu moins de pression ce week-end du fait d’avoir débloqué le compteur, explique Stéphane Glas. Ça fait du bien de se dire qu’on a gagné en Top 14 et maintenant il faut qu’on enchaîne."

Un challenge de jouer contre des équipes supérieures à nous

Ce week-end justement le FCG effectue un court mais périlleux déplacement à Lyon. Avec l’Usap, le Lou est l’équipe du Top 14 que les Grenoblois connaissent le mieux. Ils ont l’habitude de l’affronter en préparation (défaite 28-0 cette année). Ils ont aussi partagé deux entraînements la saison dernière. "C’est une belle équipe de rugby avec beaucoup de qualités, un magnifique projet aussi, loue Stéphane Glas. C’est un challenge de jouer contre des équipes supérieures à nous. C’est intéressant aussi pour les joueurs de s’y confronter."

"C’est un derby, ça a aussi une saveur pour certains joueurs des deux clubs qui sont passés par les catégories jeunes, glisse Lilian Saseras. On sait à quoi s’attendre. On se méfie beaucoup de ces Lyonnais. Ça va passer par beaucoup de combat et d’engagement si on veut pouvoir rivaliser avec eux."