Grenoble : basculer en 2019 en restant hors de la zone rouge

Grenoble s’est offert un beau cadeau en l’emportant (17-16) contre Montpellier samedi dernier. Cette victoire était la première du FCG en Top 14 depuis la réception de Bordeaux-Bègles le 6 octobre (28-25). "La dernière fois à domicile, on avait fait match nul contre Clermont (27-27). Contre les grosses écuries, c’est important de gagner chez nous, sachant que Montpellier l’avait emporté à Perpignan et à Agen, souligne le talonneur Étienne Fourcade. De s’imposer contre un gros, ça fait toujours du bien à la tête, surtout dans ces conditions-là où c’était serré. Jusqu’à la fin, c’était stressant."

À la faveur de leur succès face aux Héraultais, combiné à la défaite d’Agen à Armandie face au Stade français (6-19), les Grenoblois ont passé Noël en dehors de la zone rouge, laissant la treizième place aux Agenais. "Cela fait du bien de ne pas être relégables mais il ne faut pas oublier que le Top 14 est un marathon", rappelle l’ancien international moins de 20 ans. En tout cas, "l’objectif est qu’à chaque journée on ait deux équipes derrière nous, indique-t-il. Aujourd’hui c’est le cas, j’espère que ce sera la même chose à la fin de la prochaine et ce sera très bien." Cette prochaine journée, la treizième, marque la fin de la phase aller. Pour Grenoble, elle se conclut par un déplacement samedi (16 h 30) au Stade français.

"On serait dans les clous" (F. Alexandre)

Après Noël, le FCG pourrait aussi basculer en 2019 au-dessus de la ligne de flottaison. On pourrait alors parler de première moitié de saison plutôt réussie, en phase avec l’objectif du maintien. "On serait dans les clous, dixit le troisième ligne Fabien Alexandre. La saison ne sera pas finie mais ce serait positif."

La donne est simple : si Agen ne l’emporte pas à Lyon, Grenoble ne sera pas relégable à mi-championnat, quel que soit son résultat à Paris.

Les Isérois n’entendent pas galvauder leur dernier rendez-vous de l’année. Certes ils l’abordent avec une préparation réduite à deux jours, jeudi et vendredi, mais avec des automatismes puisque l’ossature de l’équipe victorieuse du MHR sera reconduite dans la capitale. "Il faut rester sur la lignée de Montpellier, explique Fabien Alexandre.

"Il y a eu beaucoup de choses positives lors de ce match. Il faut essayer d’être au même niveau, au moins s’en approcher." Le succès face aux Montpelliérains a renforcé la confiance des Grenoblois qui ne s’emballent pas pour autant. "On va au Stade français avec quelques certitudes et beaucoup d’humilité, précise Fabien Alexandre. C’est une très belle équipe qui a gagné quatre fois à l’extérieur (à Perpignan, Pau, Castres et Agen, Ndlr) et qui aura à cœur de bien finir cette année. On sait que ce ne sera pas chose facile de faire un résultat là-bas." Lors de sa dernière visite à Paris, le 20 août 2016, premier match de la saison 2016-2017 qui s’achèvera par sa relégation en Pro D2, le FCG avait encaissé plus de 50 points (20-54). Mais il s’était imposé dans la capitale les deux fois précédentes : 33-18 le 27 février 2016 et 30-21 le 14 mars 2015. Au Stade français, Grenoble a plus à gagner qu’à perdre.