Sanconnie : ""Toto" m’a toujours soutenu. Il m’a dit de ne jamais lâcher"

  • Top 14 - Fabien Sanconnie (Racing 92) contre La Rochelle
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TOP 14 - Arrivé en 2018 au Racing 92 en provenance du CA Brive, Fabien Sanconnie (25 ans, 195 cm, 114 kg, 4 sélections) semble enfin épanoui sous les couleurs franciliennes. Devenu un homme de base du pack ciel et blanc, le troisième-ligne a pu compter sur la confiance de Laurent Travers pour redevenir un roc sur le terrain. Entretien.

Rugbyrama : Après trois saisons, quel regard portez-vous sur votre parcours au Racing 92. On a le sentiment que vous avez vraiment trouvé vos marques…

Fabien Sanconnie : Cela a été un peu difficile au début, notamment de changer d’environnement. J’étais parti un peu précipitamment de Brive avec la relégation en PRO D2. Il m’a fallu un temps d’adaptation avec une équipe totalement différente, avec beaucoup plus de stars, des structures rugbystiques nouvelles. C’est assez fou. C’est vrai que la première saison a été compliquée avec pas mal de blessures qui m’ont empêché d’enchaîner. J’ai dû me remettre en question. C’était difficile de ne pas jouer. La saison passée, ça se passait bien avec trois essais marqués. Et puis, il y a eu le Covid…

Vous dites que votre arrivée au Racing s’est faite dans la précipitation. Cela a été délicat de passer d’un club qui se bat tous les week-end pour sauver sa peau à une équipe qui vise des trophées ?

F.S : Je pense qu’il est plus facile de passer de Brive au Racing que le contraire. Mais ça a été brutal. C’était surtout dur au niveau de la vie au quotidien. Venant de Brive, de la campagne, il a fallu m’adapter à la vie à la capitale. Et d’un point de vue rugbystique, j’ai pris un peu de temps à m’adapter à un nouveau style de jeu. Mais maintenant, c’est bien parti et ça ne se passe pas trop mal.

"On se dit les vérités. Il y a une concurrence saine entre tous les joueurs. C’est la force du Racing"

Laurent Travers, qui a joué à Brive, vous a-t-il accompagné pour que la transition se fasse en douceur ?

F.S : Exactement. "Toto" m’a toujours soutenu. Il était toujours là quand je n’allais pas bien, quand je faisais une contre-performance en match. Il savait que les débuts allaient être difficiles. Au bout d’un an, on a échangé. Il m’a dit que j’avais eu du mal à m’adapter mais que j’étais désormais bien intégré. Sa présence a été importante pour remédier à mes difficultés.

Dans un grand club, le rapport avec les stars est-il compliqué à appréhender ?

F.S : Je n’ai pas du tout été intimidé par ces joueurs. Cela reste des bons mecs, avec deux bras, deux jambes et une tête. On se dit les vérités. C’est avant tout une source de motivation pour bien s’entraîner dans tous les domaines. Il y a une concurrence saine entre tous les joueurs. C’est la force du Racing.

"À Brive, j’étais dans mon confort. J’allais voir papa, maman. C’était bien plus facile"

Y-a-t-il un secteur où vous avez le sentiment d’avoir franchi un cap important ?

F.S : Musculairement, la salle d’entraînement est quand même dingue. On peut venir quand on veut pour bien bosser. C’est vraiment top. Et le travail spécifique avec Philippe Doussy (en charge de la technique individuelle) a été énorme dans ma progression. Quand tu passes dans les grosses écuries du TOP 14, c’est incroyable de voir de tels moyens consacrés aux joueurs. A Brive, j’étais dans mon confort. J’allais voir papa, maman. C’était bien plus facile. Mais j’ai bien travaillé sur moi-même depuis.

Quand vous avez connu ce moment de doute, lors de votre première saison, avez-vous failli lâcher ?

F.S : Disons que la grosse blessure que j’avais eue aux ischio-jambiers, à Brive, m’a un peu plombé. Laurent savait qu’il fallait être patient avec moi. Il m’a toujours dit de ne pas lâcher. Il m’a donné du temps de jeu et m’a dit d’être toujours prêt. Psychologiquement, c’était difficile de ne pas jouer. On se passe plein de questions. Est-ce que c’est mon hygiène de vie ? Le sommeil ? On cherche des solutions. Je savais que je ne faisais pas forcément de bons matchs.

"J’ai toujours un style de jeu à l’ancienne. J’aime les tâches de l’ombre"

Votre secteur de prédilection reste le plaquage ?

F.S : J’ai toujours un style de jeu à l’ancienne. J’aime les tâches de l’ombre, les rucks, les plaquages. Mais je pense avoir évolué dans le jeu au contact de supers joueurs. C’est ce qui fait notre force.

Vous comptez 4 sélections en équipe de France mais vous n’avez plus disputé de rencontres avec les Bleus depuis 2018. Cela reste un objectif ?

F.S : On y pense toujours dans le coin de sa tête mais si je fais de belles performances avec le Racing, je sais que derrière, je serai récompensé. Mais il faut fonctionner étape par étape. Si je fais de bons matchs avec le Racing, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas de sélection au bout. Mais tout passe par le Racing.

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