Etzebeth : "Je ne suis pas Bakkies !"

  • Top 14 - Eben Etzebeth (Toulon) a eu droit à une standing ovation pour son premier match à Mayol
    Top 14 - Eben Etzebeth (Toulon) a eu droit à une standing ovation pour son premier match à Mayol
  • Eben Etzebeth a fêté sa 50e sélection avec les Springboks
    Eben Etzebeth a fêté sa 50e sélection avec les Springboks
Publié le
Partager :

TOP 14 - Étincelant pour sa première en Top 14, dimanche à Mayol face à Clermont, Eben Etzebeth s'annonce comme la grande attraction de notre championnat pour les prochains mois. Le Sud-Africain, tout juste champion du monde, s'est longuement confié à Midi Olympique.

Il n'aura fallu que quelques minutes pour valider l'investissement important consenti, en décembre 2018, par Mourad Boudjellal pour attirer dans ses filets Eben Etzebeth. Annoncé avec insistance en partance pour le Japon, le géant sud-africain avait finalement choisi Toulon, à la surprise générale. Il s'en explique aujourd'hui, dans un long entretien accordé à Midi Olympique : "L’histoire du RCT ne laisse pas indifférent. J’étais un jeune joueur quand Toulon a remporté le Top14 et écrit la légende de notre sport en remportant trois Champions Cup. Puis il y a tant d’immenses joueurs qui ont défendu ce maillot : Wilkinson, Giteau, Habana, Vermeulen, Botha… On remarque qu’il y a beaucoup de Sud-Africains; comme si nous avions une relation particulière avec ce club.

Venir à Toulon était naturel pour moi. […] J’avais déjà eu l’opportunité en 2015 mais j’avais 24 ans, j’étais un peu trop jeune et je voulais encore rendre quelques services en Afrique du Sud. Aujourd’hui j’ai 28 ans, ça me semble être le moment idéal. J’ai adoré jouer pour les Stormers, mais je pense avoir fait mon temps. C’était le moment de m’ouvrir à de nouveaux horizons."

Eben Etzebeth a fêté sa 50e sélection avec les Springboks
Eben Etzebeth a fêté sa 50e sélection avec les Springboks

Forcément, au regard de ses origines, son parcours et son style de jeu, les comparaisons sont allées bon train avec son aîné, Bakkies Botha, qui aura marqué la rade de son passage, entre 2011 et 2015. "Bakkies était à Toulon quand j’ai démarré avec les Springboks en 2012. Je l’ai croisé en 2013, quand il est revenu en sélection. C’était chouette de le côtoyer, même si nous n’avons joué que deux matchs ensemble (8 feuilles de match communes mais ils n’ont joué qu’une seule fois côte à côte, 19 minutes, le 27 septembre 2014 contre l’Australie, N.D.L.R. ). Maintenant, oui : Bakkies a joué pour Toulon et pour l’Afrique du Sud, il est une légende du rugby ; mais je ne suis pas Bakkies ! C’est un nouveau départ pour moi, et je veux créer mes propres souvenirs au sein de ce club."

L'obsession d'un sacre mondial

Cette nouvelle histoire s'écrit sur des bases glorieuses. Quelques semaines avant d'enfiler le maillot du RCT, Etzebeth était un joueur majeur des Springboks, champions du monde au Japon. L'aboutissement d'un parcours que le joueur raconte comme une obsession. "J’ai commencé le rugby à 6 ans, j’en ai 28 désormais. Ça fait donc 22 ans que je joue. Sur ces 22 années, il y en a au moins 12 que ce titre de champion du monde est dans un coin de ma tête. Depuis, je me lève Coupe du monde, je déjeune Coupe du monde, je m’entraîne Coupe du monde, je mange Coupe du monde… Soulever ce trophée a donc donné du sens à toutes les difficultés, les mauvais moments, les pensées négatives."

Et Etzebeth ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Je n’ai pas traversé le monde pour m’offrir des vacances au soleil et passer du bon temps. Je veux remporter d'autres trophées. Quand tu as la chance d’en avoir déjà gagné, tu en veux plus. C’est automatique."

Retrouvez ici l'intégralité de l'entretien accordé par le champion du monde toulonnais Eben Etzebeth à Midi Olympique.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?