Ryan : homme de l’ombre mais homme de base du système francilien

  • Top 14 - Donnacha Ryan (Racing 92) contre Agen
    Top 14 - Donnacha Ryan (Racing 92) contre Agen
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TOP 14 - Arrivé au Racing 92 la saison dernière en provenance du Munster, Donnacha Ryan n’a pas tardé à séduire le duo Travers-Labit et s’imposer dans l’effectif altoséquanais. Au point de se rendre indispensable aux yeux des deux Laurent.

Donnacha Ryan n’est pas le joueur le plus connu de l’effectif pléthorique du Racing 92. Son arrivée à l’été 2017 n’avait d’ailleurs pas soulevé les foules, quand bien même son CV et ses 47 sélections avec l’Irlande imposaient quand même un profond respect. Un anonymat relatif prolongé par une blessure avant le début de saison qui ne lui avait pas permis de revêtir le maillot ciel et blanc avant le mois de décembre. Laurent Travers et Laurent Labit savaient, eux, pertinemment de quel bois était fait leur géant : Façonné à la rigoureuse école du Munster, jamais avare de gros plaquages – demandez au Clermontois Loni Uhila ce qu’il en pense ! - et ô combien précis dans chacune des tâches obscures du rugby.

Tout ce qu’il fait est propre, efficace, rigoureux et exigeant

Le genre de qualités qui parlent à "Toto et Lolo" qui en ont tout de suite fait un pilier de leur paquet d’avants, comme a pu l’être François van der Merwe à leur prise de pouvoir dans les Hauts-de-Seine en 2013 : "Il est plus dans le profil de Luke Charteris, corrige Labit. C’est un joueur de l’ombre qui travaille tout le temps et dont le niveau d’activité est incroyable. Ce qu’il est capable de faire sur le terrain, que ce soit au niveau des soutiens, des touches, en défense, de la première à la quatre-vingtième minute, est assez phénoménal. Tout ce qu’il fait est propre, efficace, rigoureux et exigeant. Donnacha est effectivement un homme de base de notre effectif et il est certain que, souvent, quand on compose l’équipe, il fait partie de ces joueurs qu’on met en premier et on voit ensuite comment on va articuler les autres".

Il correspond tout à fait à ce qu’on recherche

Les deux entraîneurs du Racing 92, qui font du pragmatisme un dogme et de la recherche de l’efficacité une priorité absolue, ne pouvaient finalement que tomber sous le charme du soldat Ryan. Sa blessure à l’épaule en finale de Champions Cup contre le Leinster (12-15), match qu’il avait tenu à terminer malgré la douleur, fut une perte considérable pour le club en vue des phases finales de Top 14 et cette demi-finale contre Castres (14-19) qui s’est jouée au bras de fer.

En pleine possession de ses moyens depuis la reprise, Donnacha Ryan a démarré les cinq premières journées de championnat et a même marqué un essai face à Agen (59-7). "Il apporte ses vertus irlandaises et un état d’esprit très positif pour l’ensemble du groupe, raconte Travers. C’est un gros compétiteur. Une fois qu’il est sur le terrain, il n’a qu’une envie : gagner. Il est aussi très dur au mal. Il correspond tout à fait à ce qu’on recherche et il nous donne entière satisfaction". Son association en deuxième ligne avec la tour de contrôle neo-zélandaise Dominic Bird (2,08 m) devrait donner le vertige à bien des écuries de France et d’outre-Manche. À 35 ans, seuls de nouveaux pépins physiques semblent pouvoir priver l’ancien Munsterman d’un rôle de taulier dans ce Racing 92 version 2018-2019.

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