Danty : "On veut regagner le respect des équipes adverses"

  • Jonathan Danty - Stade Français
    Jonathan Danty - Stade Français
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TOP 14 - Treizième du championnat, le Stade Français Paris reste dans une position fragile malgré un sursaut d’orgueil depuis un mois. En déplacement à Clermont samedi, les Parisiens veulent démontrer au Top 14 qu’ils ne sont pas des faire-valoir.

Rugbyrama : Jonathan, on a le sentiment que le Stade Français a besoin de ces gros matchs pour se sublimer…

Jonathan Danty : Depuis le début de la saison, on a joué pas mal de grosses rencontres et on n’était pas forcément au niveau. Contre Toulouse, on s’est peut-être rendu compte de la situation actuelle. On a eu beaucoup de pression. Ça nous a surmotivé. Mais on n’oublie pas qu’on reste treizième du classement et qu’on n’est toujours pas sorti de cette mauvaise situation.

Dans quelle mesure le fait de ne plus être lanterne rouge est un soulagement ?

J.D : On n’est plus quatorzième mais on est à seulement deux points de la dernière place. Ça peut très vite évoluer dans le bon comme dans le mauvais sens. C’est à nous de gérer notre situation. Il ne faut pas penser à ce qui se passe sur les autres terrains du TOP 14.

Personne ne croit en nous

Etes-vous d’accord pour dire que vous êtes passés de la situation du chassé au chasseur ?

J.D : Les clubs savent très bien qu’on a perdu plusieurs matchs à la maison. Ils savent qu’il y a potentiellement toujours un résultat à faire à Jean-Bouin. C’est le cas depuis plusieurs années. J’ai conscience que les équipes qui viennent à Paris veulent récupérer des points. Ça prouve que personne ne croit en nous. On se bat contre ça. On veut regagner le respect des équipes adverses. On est dans notre cocon et on travaille dur pour sortir de cette position.

Avec le recul, comment se passe le rapport au quotidien avec Julien Arias et Laurent Sempéré ?

J.D : Par moment, on sent qu’on est à la limite de notre relation des années passées (sourire). Mais je suis ravi pour eux. Ça ne se passe pas trop mal. Les joueurs sont contents. On a un peu plus notre mot à dire sur nos systèmes de jeu et ce qu’on aimerait mettre en place. C’est assez participatif. Il y a de la liberté. On peut émettre nos idées aux coachs et ils tranchent. On a peut-être moins de pression que par le passé.

J’espère qu’on ne prendra pas une rouste

Depuis quelques semaines, le club se raccroche à son passé avec l’arrivée de Thomas Lombard (Directeur Général), les anciens joueurs qui s’affichent en tribune, ce maillot rétro contre Toulouse… le club a-t-il retrouvé une âme ?

J.D : Ce qui compte le plus à mes yeux, ce sont les résultats. Ça me fait plaisir que les anciens joueurs viennent nous supporter. C’est sympa de les voir. Mais on veut surtout rester en TOP 14.

Comment abordez-vous ce déplacement à Clermont, comme un match de phase finale ?

J.D : Pour ce match, on connaît les qualités de Clermont. Ce sera difficile. On sait que cette équipe est complète, avec un gros pack et des trois-quarts de haut niveau. On espère qu’on ne prendra pas une rouste. On se resserre à 40 pour faire le moins mauvais match.

L’équipe de France ? Pour l’instant, j’en suis loin

A titre personnel, pensiez-vous être appelé par Fabien Galthié pour faire partie de la liste des Bleus ?

J.D : Sincèrement, pas du tout.

Pour quelles raisons ?

J.D : Aujourd’hui, je sais que je n’évolue pas à mon meilleur niveau. A mon poste, il y a beaucoup de joueurs à fort potentiel comme Gaël (Fickou) et Virimi (Vakatawa). Je connais l’équipe de France. Il y a des étapes pour y aller. Pour l’instant, j’en suis loin. Mais ma préoccupation première, c’est mon club. Je suis quasiment né ici. L’équipe de France, ce sera du bonus.

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