Malafosse : "Je n'ai pas prévu d'arrêter ma carrière demain"

  • Top 14 - Dan Malafosse (Brive) contre le Stade français
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  • Dan Malafosse - Mont de Marsan
    Dan Malafosse - Mont de Marsan
  • Top 14 - Dan Malafosse (Pau)
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - En cette période de confinement, Dan Malafosse est un homme occupé : le deuxième ligne de 28 ans s'entretient physiquement tout en menant de front ses activités d'entrepreneur. En fin de contrat au 30 juin, le Briviste attend aussi de voir son avenir sportif s'éclaircir.

Rugbyrama : Comment se passe votre confinement ?

Dan Malafosse : Ça se passe bien, dans l'ensemble. Il est beaucoup basé sur de sport. Je m'entraîne matin et soir pour garder mon potentiel physique. Ça représente au moins 3 heures d'exercice par jour. En parallèle, je travaille beaucoup sur mes sociétés. En fait, mon emploi du temps ne change pas tant que ça. C'est surtout que je dois tout gérer depuis la maison. D'ordinaire, je vais au stade et à mon bureau, qui est basé dans l'entreprise de mes parents, ComEvents, à Brive.

Vous êtes donc entrepreneur, à côté de votre carrière. Quelles sont vos activités ?

D.M. : Je me lance tout juste. J'ai fait le pari de créer avec ma mère une start-up sur la santé afin de traiter et d'améliorer la relation patients-hôpitaux, pour tout le parcours avant et après une opération. Ça s'appelle Epatient Digital Medias. Je travaille dessus depuis trois ans. J'ai aussi repris un projet gastronomique, La Box Degustation, en revenant sur Brive : c'est une box mensuelle de produits raffinés destinés à tout le monde. Ça porte de deux sujets qui m'intéressent : la santé et le manger mieux.

Vous avez donc plusieurs cordes à votre arc. C'est intéressant en cette période d'incertitude...

D.M. : Oui mais les cordes sont fragiles. Je suis en phase de lancement et de développement de mes projets. Je ne suis pas encore un entrepreneur avéré et abouti. J'ai sauté le grand pas et je me retrouve dans ce monde-là avec toutes les responsabilités qui vont avec. En plus, je suis en phase de commercialisation. C'est le moment le plus délicat. Dans le contexte actuel, ça met plus de pression et ça demande encore davantage de travail... Mais je pense que l'on en ressortira plus fort.

Dan Malafosse - Mont de Marsan
Dan Malafosse - Mont de Marsan

D'où vous est venue cette volonté de vous lancer dans le business ?

D.M. : Ça vient de la manière dont j'ai été éduqué. Pour avoir grandi dans une famille de rugbymen, je sais comment se passe une carrière : ce sont des contrats précaires, ça peut s'arrêter à tout moment et ce n'est pas la vraie vie. C'est l'après-rugby qui doit nous faire vivre sur la durée. J'ai toujours eu cette conviction et cette envie de me diversifier. C'est ce qui me permet de garder le rugby comme un plaisir, avant tout. Quand j'étais à Soyaux, à Mont-de-Marsan ou Pau, j'étais en études ou je travaillais à côté du rugby. J'ai besoin de cette équilibre, aussi : il y a le rugby d'un côté, c'est ma passion, et les projets à côté, qui me stimulent d'une autre manière.

Revenons au rugby. Vous êtes en fin de contrat en juin prochain avec Brive. Même si le club n'a pas acté votre départ, votre situation est en suspens : l'inquiétude existe-t-elle pour la suite de votre carrière ?

D.M. : Non, il n'y pas pas d'inquiétude mais des questionnements. La pandémie remet beaucoup de choses en cause. A tous les niveaux. Je suis en fin de contrat et je me pose beaucoup de questions. Je me demande notamment si je vais devoir, comme beaucoup, me mettre au chômage. Mais je ne veux pas parler d'inquiétude. Ca voudrait dire que je suis trop lié au rugby. Et je ne veux pas m'apitoyer.

Top 14 - Dan Malafosse (Pau)
Top 14 - Dan Malafosse (Pau)

Votre premier souhait est de rester à Brive...

D.M. : Est-ce que je veux rester ? Évidemment. Est-ce que je serai encore Briviste ? Ça, je ne sais pas... Mon souhait, c'est de jouer au rugby. Bien sûr, Brive a une place particulière dans mon coeur car je suis chauvin. C'est un peu la capitale de la France à mes yeux. Mais si ça doit se faire ailleurs, et que je suis heureux, ça fera aussi mon bonheur. Je n'ai pas prévu d'arrêter ma carrière demain.

Brive, au-delà d'être votre club de cœur, est celui qui vous a relancé après une période délicate...

D.M. : J'avais joué presque tous les matchs depuis mon retour. Effectivement, à Pau, je n'étais pas du tout dans les plans. A Brive, j'étais venu pour me relancer et j'étais justement en train de retrouver mes qualités rugbystiques et la confiance. J'étais sur une bonne lancée. J'aimerais vraiment pouvoir la poursuivre.

Vous serez de toute manière bientôt fixé, non ?

D.M. : Oui, on était dans l'attente mais maintenant que la situation commence à s'éclaircir au niveau du calendrier et des compétitions, j'espère rapidement y voir plus clair. Les clubs vont pouvoir se projeter plus facilement sur l'avenir désormais.

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