Cretin : "Je suis reboosté pour revenir au club"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Dylan Cretin (Lyon)
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TOP 14 - Après avoir participé aux trois derniers matchs du XV de France, Dylan Cretin a retrouvé cette semaine les terrains de Gerland et l’entrainement avec le LOU qui se prépare à recevoir Paris, ce dimanche. Le troisième ligne se plonge à nouveau dans ce quotidien avec détermination, et l’envie de poursuivre les efforts faits par le groupe.

Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience en Bleu, soldée par trois succès contre le Pays de Galles, l’Irlande et en Ecosse ?

Dylan Cretin : Il y a zéro point négatif sur ces semaines passées là-bas. Ce n’est que du positif, que de l’expérience prise et de la progression. C’est top. Je suis reboosté pour revenir au club dès ce week-end.

Sur quels aspects pensez-vous avoir progressé ?

D.C. : C’est en général, mais peut-être sur les vitesses d’actions, tout va un peu plus vite. Les zones de contact et de ruck sont très compliquées et j’ai senti que je progressais là-dedans. C’est toujours bien de se sentir progresser dans un domaine et puis se mettre un peu en difficulté, ça a toujours du bon. Que des points positifs !

Vous avez porté votre total de sélections à 5 mais vous avez surtout connu votre première titularisation, en Ecosse. C’est forcément un moment unique ?

D.C. : Bien sûr. C’est une occasion qui ne se présente pas tout le temps et qu’il est difficile d’avoir. Tu travailles toute ta vie pour avoir cette chance de commencer un match au plus haut-niveau donc une fois que tu es dedans, il faut la saisir. C’est ce que j’ai essayé de faire. Tout n’a pas été parfait mais j’ai essayé de faire au mieux.

Suite à vos bonnes prestations avec les Bleus, vous vous attendez maintenant à un regard différent de vos adversaires sur les terrains du Top 14 ? Ou peut-être même déjà de vos partenaires au sein du vestiaire ?

D.C. : Non, je ne pense pas. On n’a pas le même regard sur le poste de troisième ligne que sur celui d’ailier par exemple. Je ne pense pas que ça change grand-chose. Avec les coéquipiers, c’est toujours des moments sympas. Il y a toujours de petites "pièces" mais c’est pour rigoler.

Le club a toujours été derrière moi pour tous mes matchs en Bleu, il faut rendre la pareille et mouiller le maillot

Vous retrouvez maintenant votre équipe du LOU après plusieurs semaines d’absence, comment cela se passe pour vous ? C’est presque comme un blessé qui retrouve le groupe ?

D.C. : Ça peut s’en rapprocher. Mais chacun le voit un peu différemment. Personnellement, il y a zéro problème. Cela se fait vite et naturellement car c’est le groupe avec lequel je travaille depuis presque toujours, en tout cas depuis que je suis pro donc c’est hyper facile. Ça revient très très vite car il faut passer à autre chose. Il faut switcher sur le club uniquement.

D’autant que si le LOU ne peut que se féliciter de vous voir briller en Bleu, votre absence s’est faite ressentir au sein de la troisième ligne, car il y a eu quelques blessures à ce poste.

D.C. : Il faut demander à Pierre (Mignoni) s’il est content que je revienne, je l’espère (rires). Le club a toujours été derrière moi pour tous mes matchs en Bleu et m’a toujours soutenu. Je sais que ce sont des efforts faits par les clubs mais, du coup, c’est tout à fait normal de tout donner. Il faut rendre la pareille et mouiller le maillot.

Car après un début de saison délicat, dorénavant c’est pour entretenir une bonne dynamique (4 victoires et 1 nul sur les 5 derniers matchs).

D.C. : C’est clair que le début de championnat a été très dur mais on a réussi à vite passer à autre chose, à se redresser et maintenant l’important c’est de ne plus marquer de temps d’arrêt. On a un gros match ce week-end contre une équipe qui marche bien. À nous de faire le match qu’il faut, même si l’on a eu ces problèmes liés à la Covid-19 et des blessés. Ça arrive dans tous les clubs.

On savait que ce que l’on faisait allait fonctionner à un moment ou un autre

Alors si l’on met ces deux problématiques de côté, qu’avez-vous corrigé ?

D.C. : Honnêtement, de ce que je perçois, techniquement et stratégiquement, rien n’a changé. C’est seulement le fait que l’on a eu une préparation sans entrainement collectif total pendant l’été. C’était compliqué. Ce n’est pas une excuse mais ne pas être en groupe, il manque cette alchimie. Quand on a pu faire ce mini-stage de cohésion après nos deux premières défaites, cela nous a fait le plus grand bien. C’est un moment un peu fort ce stage de début d’année, cela manquait et on avait l’impression d’être toujours sur les matchs amicaux. Il a permis de switcher mentalement, et ce qui n’était pas facile à faire pour tout le monde, honnêtement. Après, si tu as l’envie qui vient en plus, tu as de meilleurs résultats qui arrivent. On a un groupe assez étoffé pour être assez compétitif partout où l’on va.

En conséquence et au regard des dernières performances, ce groupe dégage-t-il davantage de positivité ?

D.C. : C’est sûr que c’est plus simple mais même quand on a perdu nos deux premiers matchs, on savait que ce que l’on faisait allait fonctionner à un moment ou un autre. On n’a jamais douté de nous-mêmes. On s’est toujours dit que ce que l’on fait, ça n’a peut-être marché sur deux matchs pour diverses raisons, mais qu’il fallait croire en nos forces. On n’allait pas devenir, d’un coup, une équipe qui allait perdre tous ses matchs. Après, tu ne peux jamais être satisfait dans un groupe, il y a toujours des trucs à améliorer. Le but est de gommer les imperfections et de ne pas s’en créer de nouvelles. D’autant que tu rentres dans une période hivernale avec un jeu qui change, l’effectif change aussi et tu es toujours en train de régler des choses. Tu as des socles qui sont des forces à garder et à améliorer mais tu n’es jamais satisfait de tes matchs car tu te dis que dans deux, trois ou dix matchs, tu dois avoir un niveau encore meilleur. Il n’y a pas de dynamique d’autosatisfaction de notre jeu.

C’est clair que si l’on enchaine avec deux victoires, on sera très bien. On sait que c’est possible

Vous enchainez Paris et La Rochelle à domicile avant la coupure européenne, et s’il peut paraitre bateau de dire que c’est un moment important de votre saison, cela reste une période où vous vous devez de profiter des différences de dynamique pour capitaliser face à des gros !

D.C. : Le championnat est ainsi fait, il n’y a pas de moment où tu te relâches. Sur un match, tu peux te faire avoir, même quand tu reçois le dernier. C’est clair qu’il y a des matchs où tu es plus fatigué, où tu es un peu moins dedans et il faut que ça arrive le moins souvent possible. Quand j’ai retrouvé les mecs, j’étais content car on n’est pas du tout dans cette dynamique-là. Je n’ai pas senti une équipe satisfaite d’elle-même au point de ne plus vouloir travailler. Au contraire ! J’aime quand c’est comme ça et que l’on continue de vouloir monter l’exigence. Quand tu fais le match qu’ils ont fait à Toulouse ou que tu gagnes dans la difficulté à Agen, le lundi c’est quand même plus simple. Il faut continuer là-dessus pour pouvoir travailler dans la bonne humeur.

Là, vous avez quand même la possibilité, sur cet enchainement de deux matchs, de vous mettre comme objectif de vous installer à une position qui est celle affichée dans les ambitions de début de saison…

D.C. : C’est clair. On a envie de rester dans le Top 6 et le plus haut possible. Même s’il y a des matchs en retard, on voit que l’on n’est pas très loin (7e avec 20 points, ndlr). C’est clair que si l’on enchaine avec deux victoires, on sera très bien. On sait que c’est possible mais que l’on reçoit deux clients du Top 14, qui sont en forme. Ce sont des matchs que l’on a envie de jouer pour mériter une place dans le haut du classement. On est prêt à le faire.

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