Castres, comme chez lui à Toulouse

Et celle-ci vient de loin. Malmenés à la pause, douchés par un nouvel essai des Toulousains au retour des vestiaires, les Castrais ont su réagir, notamment avec l'apport de son banc et les entrées de Tulou et Kockott qui ont changé le match. Castres qui fait honneur à son statut de champion et a su prendre l'ascendant au mental face à des Toulousains qui se sont écroulés.

Castres aux deux visages

Il aurait fallu être une petite souris dans le vestiaire castrais, à la pause, pour entendre la colère de Christophe Urios. Déçu, voire plus qu'agacé par le comportement de ses joueurs lors de la première période, malmenés sur les rucks, en touche, indisciplinés... mais le manager Tarnais a su remobiliser ses troupes. Et si cela ne s'est pas vu immédiatement au retour des vestiaires avec un essai encaissé, les Castrais ont su se remettre dans le bon sens à partir de la 50e minute. Et en grande partie, cela est venu de l'apport du banc de touche.

Toulouse s'est offert une entrée XXL récompensée par deux essais (55e, 64e), quand Kockott a remis de l'ordre dans le jeu des siens tout en prenant l'ascendant sur ses adversaires. A l'image d'un carton jaune reçu par Elstatd pour un mauvais geste sur le demi de mêlée castrais. Urdapilleta s'est lui montré précis face au poteau,notamment par son drop qui a fini d'assommer les toulousains (71e). Le champion de France est une bête mentale.

Toulouse déraille

Devant 15-3 à la pause, Toulouse semblait à sa main dans cette rencontre, dans le sillage d'un Bézy étincelant. Le demi de mêlée auteur du premier essai des siens après un cadrage débordement d'école (33e). Toulouse qui offrait même à son public une réalisation de 100m juste avant la pause avec une accélération terrible et un service de Bonneval pour Médard.

Au retour des vestiaires, Bézy était encore à l'initiative du troisième essai des siens, puis... Plus rien. Pourtant en supériorité numérique après cet essai et le jaune pour Dumora, Toulouse a encaissé un essai sur ballon porté et n'a cessé de reculer et de laisser la possession au CO. Avant de complètement perdre pied. Deuxième défaite de rang pour le Stade Toulousain, et cette fois, il n'y aura pas l'excuse de l'impasse et du turnover pour justifier certaines lacunes. Le CO, lui est tout sourire et se place bien au chaud, tout en haut du classement.