Laulala, de la redoublée au café

Par Rugbyrama
  • TOP 14 - Casey Laulala (Toulon)
    TOP 14 - Casey Laulala (Toulon)
  • Patrice Collazo (Toulon) tout sourire
    Patrice Collazo (Toulon) tout sourire
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - Arrivé en qualité d'entraîneur des skills, Casey Laulala parfait son apprentissage, en s'appuyant notamment sur l'expérience de Patrice Collazo. En parallèle l'ancien All Black entretient une passion bien loin des terrains : le café.

Devinette : quel international all black a rejoint la rade, cet été ? Nehe Milner-Skudder ? Bien tenté, l'ailier champion du monde 2015 s'est bien engagé en faveur du RCT, mais blessé à l'épaule il ne rejoindra pas Toulon avant la saison 2020/2021. Bryce Heem ? Manqué, il n'a joué qu'avec la sélection à VII du pays au long nuage. Vous calez ? On vous aide : c'est Casey Laulala, 2 sélections avec les All Blacks, qui a posé ses valises à Toulon, en provenance du Racing 92. "Case" a alors pris la charge des skills.

"Sur la papier chacun à un rôle déterminé, mais en réalité on travaille tous ensemble, et on échange énormément sur les différents aspects du jeu. Avec Titi (N.D.L.R. Sébastien Tillous-Borde) on a la charge du jeu de mouvement et des trois-quarts, mais si Patrice (Collazo) ou Brique (Eric Dasalmartini) ont une suggestion, on en discute. Chacun s'écoute. C'est une collaboration en très bonne intelligence". Et s'il leur a fallu quelques semaines pour se rôder, les quatre acolytes semblent désormais trouver leur rythme de croisière. "C'est vraiment agréable, d'autant qu'on voit l'évolution du groupe semaine après semaine. On met des choses en place, parfois ambitieuses, et ça fonctionne".

J'aime bosser aux côtés de Patrice, Titi et Brique

La meilleure preuve ? Toulon reste sur huit matchs sans défaite, et vient d'inscrire six essais à Clermont, ce que personne n'avait fait cette saison. Mieux, en installant la trio Serin-Carbonel-Belleau, le staff toulonnais semble avoir trouvé la clé pour optimiser le talent qui compose son effectif. Et Toulon s'est replacé à la troisième place du championnat. "L'environnement est propice, les joueurs talentueux et travailleurs, ça nous permet de bien progresser. Personnellement, ça me donne beaucoup d'expérience." Ainsi, s'il demeure un jeune coach (avant cet été sa carrière d'entraîneur se résumait à un an et demi de coach des skills avec le Racing 92) Laulala parfait son apprentissage.

Patrice Collazo (Toulon) tout sourire
Patrice Collazo (Toulon) tout sourire

"J'aime travailler aux côtés de Patrice, Titi et Brique. J'apprends énormément à leur contact. Je les observe beaucoup. J'ai notamment appris à affronter les "difficultés" que peut rencontrer n'importe quel entraîneur en début de saison. J'ai également observé comment ils avaient intégré des jeunes, ou comment ils géraient les joueurs plus expérimentés. Ce n'est que du positif. Puis il y a la gestion globale du groupe. On avait des joueurs talentueux, et on est en train de devenir une véritable équipe. Les choses vont de l'avant." Et son expertise combinée à son expérience -glanée au gré d'années passées à côtoyer l'élite du rugby mondial- lui permettent de faire l'unanimité, au sein du vestiaire varois. Si on ajoute le fait qu'il parle aussi bien français qu'anglais, et c'est le mariage parfait, qui lie le RCT à Laulala pour la saison.

Barista, sa mille et unième vie

Né aux Samoa, champion du monde u19 en 2001, Crusaders, international All Black, joueur des Cardiff Blues, du Munster, du Racing 92, finalement devenu coach en 2017, Laulala se déclare épanoui et semble, à 39 ans, avoir déjà connu 1000 vies. Pourtant, il possède une corde encore méconnue, qui lui offre l'équilibre entre le quotidien très chargé d'entraîneur et son autre passion : le café. "Toutes les trois semaines je remonte à Paris. J'ai un restaurant, Itacoa Paris, situé dans le deuxième arrondissement, avec le chef Rafael Gomes*. Et j'ai également lancé " LeCase", un café qui ressemble à ce qu'on peut connaître en Nouvelle-Zélande."

Conscient que la prochaine Coupe du monde se disputerait en France, et que la demande allait exploser, Laulala a donc choisi d'allier ses deux passions : le rugby et ses milliers fans qui vont venir du monde entier, en 2023, et le café. "Ça peut paraître étonnant, mais la façon de voir le café à travers le monde est très différent, et en tant qu'amateur, j'en apprends un peu plus tous les jours". Du "flat White" au ruck, du "long black" à la redoublée, Laulala se montre à l'aise quand il faut passer du statut de coach à celui de barista.

"Le rugby est ma passion, mais c'est parfois chouette de pouvoir s'échapper un peu. De penser à autre chose quelques heures. D'ailleurs quand je remonte à Paris, j'entretiens mes skills de barista. J'ai passé des formation et ainsi, en cas de besoin je peux passer derrière la machine à café." Et comme le rugby n'est jamais bien loin, Laulala a déjà vu quelques clients particuliers venir prendre un café. Dans le désordre ? Teddy Thomas, Dan Carter ou encore Simon Zebo. Comme quoi, de la machine à café au terrain, la route n'est jamais bien loin, surtout quand on en maîtrise les principaux skills.

*vainqueur de MasterChef Professionnel Brésil 2018, l'équivalent de Top Chef

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?