Brazo : "Ce qui m’a choqué et surpris, c’est la technique individuelle des joueurs"

  • Alan Brazo (Perpignan)
    Alan Brazo (Perpignan)
  • Match Amical - Alan Brazo (Perpignan) contre Toulouse
    Match Amical - Alan Brazo (Perpignan) contre Toulouse
  • Alan Brazo - Perpignan
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MATCH AMICAL - À la veille du second match amical de l’Usap contre le Racing 92, et à une semaine du retour du club catalan en Top 14, le troisième ligne Alan Brazo analyse les forces et faiblesses de sa formation. Conscient de l’épreuve qui attend les sang et or cette saison.

Stade Toulousain, Racing 92… Pas de doute, la préparation estivale et les matchs amicaux de Perpignan nourrissent l’impatience de retrouver le Top 14 en Catalogne. Pour l’Usap, l’heure est à la répétition générale, ce jeudi face à Nakarawa, Machenaud, Imhoff et consorts. L’occasion pour Alan Brazo, le flanker perpignanais, d’évoquer l’état actuel des troupes.

Rugbyrama : Alan, que retenir du premier match amical de votre équipe et de cette première victoire (21-19) face au Stade Toulousain ?

Alan Brazo : C’était plutôt pas mal. Nous étions assez contents après le match. Mais à la vidéo, nous nous sommes rendu compte que beaucoup de choses n’étaient pas au point. Au premier abord, c’était assez plaisant, notre jeu était beau à regarder. Mais il y a eu aussi beaucoup d’approximations. C’était une équipe de Toulouse rajeunie, où il manquait pas mal de cadres. De ce qu’on a pu voir du Racing à la vidéo, ce sera un tout autre match jeudi soir.

Cette opposition face à Toulouse vous a-t-elle surprise quant au niveau de jeu ?

A.B. : On a connu des matchs avec beaucoup plus de rythme, comme la saison dernière lors des phases finales. Mais ce qui m’a le plus choqué et surpris, c’est la technique individuelle des joueurs d’en face. Ça va plus vite. Tout va plus vite en fait. Ils sont capables de prendre une décision en quelques millièmes de seconde. Et je pense qu’on va encore plus s’en rendre compte contre le Racing.

Nous ne sommes pas armés pour rivaliser sur la densité. Mais compte tenu de l’effectif, la rapidité et la mobilité de jeu peuvent être nos forces

Sur la pelouse, jeudi dernier, il nous a semblé voir une équipe catalane semblable à celle qui a triomphé en Pro D2 l’an passé. Vous confirmez ?

A.B. : Ce n’est pas parce que l’Usap est en Top 14 qu’elle va changer de jeu et de philosophie. Nous voulons produire du jeu, surtout quand on voit les écuries qu’il y aura en face cette saison. Les autres équipes de Top 14 sont très costaudes. Nous, nous ne sommes pas armés pour rivaliser sur la densité. Mais compte tenu de l’effectif, la rapidité et la mobilité de jeu peuvent être nos forces. Ce qui est satisfaisant aussi, c’est que les nouveaux se sont bien intégrés au système de jeu.

Match Amical - Alan Brazo (Perpignan) contre Toulouse
Match Amical - Alan Brazo (Perpignan) contre Toulouse

Sur le plan personnel, vous étiez le capitaine de touche la saison dernière. Est-ce un rôle que vous allez garder en Top 14 ?

A.B. : Il y a eu quelques problèmes en touche d’ailleurs jeudi dernier. C’est un secteur que l’on a pas forcément bien travailler jusqu’ici. Il y a eu des priorités sur le système et les plans de jeu. Quant à moi, c’est bien partie pour, oui. Rien n’est fermé, ça dépendra aussi des prestations sur le terrain, mais nous avons un groupe de leaders de touche et j’en fais partie. C’est quelque chose qui me tient à coeur.

Les entraîneurs semblent faire confiance aux joueurs qui ont mené l’Usap jusqu’ici ces dernières années. Est-ce un motif de confiance pour vous ?

A.B. : Ça fait plaisir de voir que le club, le staff nous font confiance, comptent sur nous et nous donnent des responsabilités après tout le travail qui a été fait en Pro D2. Le capitanat de Tom Écochard est un signe fort. C’est très bien que le club se souvienne de ce qu’il s’est passé la saison dernière et nous fasse confiance. C’est une lourde tache sur nos épaules, ce ne sera pas simple. Mais nous sommes tous prêts.

L’image que l’on va donner lors du premier match contre le Stade Français sera très importante. Il faudra envoyer un message au reste du Top 14

Place au Racing 92, demain. Un palier supplémentaire avant le grand retour en Top 14 ?

A.B. : Je pense que le Racing viendra au complet, avec tous ses grands joueurs. C’est l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure équipe de France. Une équipe en place, complète dans tous les secteurs. L’on va pouvoir se frotter à une grosse écurie et ce sera différent de la semaine dernière. C’est une bonne chose de l’affronter avant l’arrivée du Top 14. Ce sera un avant-goût de ce qu’il va nous attendre tous les week-ends. Le club a axé sa communication sur le fait d’être imbattable à Aimé-Giral cette saison.

Est-ce également l’une de vos priorités ?

A.B. : Pour le maintien, il faut gagner des matchs. Et ceux à la maison sont les plus accessibles. Le groupe en est conscient. Il faudra être le plus fort possible à Aimé-Giral, se servir de l’aide des supporteurs et de tout ce que représente Aimé-Giral. Ce n’est pas un stade comme les autres, je pense. Je ne dis pas qu’on y gagnera tous les matchs cette saison, loin de là. Mais ça passera par là pour le maintien. Même pour les matchs amicaux, on a à coeur de gagner ici.

Alan Brazo - Perpignan
Alan Brazo - Perpignan

On sent de l’excitation et de l’impatience au sein du groupe. Traîne-t-il aussi un peu de tension et d’appréhension ?

A.B. : Oui, on sent qu’il y a un peu de tension. C’est normal. C’était pareil la saison dernière lors des phases finales. En ce moment, il y a davantage de nervosité il faut le reconnaitre. Ce n’est pas négatif. Nous avons tout simplement hâte de démarrer ce championnat.

Avec un calendrier très difficile en fin de saison, il vous est presque interdit de rater votre entame de championnat. En êtes-vous conscients ?

A.B. : Oui bien sûr. Le staff a voulu qu’on soit prêts d’entrée. Autant physiquement que sur le plan tactique. C’est pour cela que nous avons démarré assez tôt après le titre de Pro D2. Mais c’est une bonne chose, car au-delà du calendrier, ça nous permet de ne pas courir après le temps aujourd’hui, d’intégrer les recrues, de bien travailler. Si on veut exister en Top 14, il faut être présent d’entrée. L’image que l’on va donner lors du premier match contre le Stade Français sera très importante. Il faudra envoyer un message au reste du Top 14, même si je sais que ce sera compliqué.

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