Paillaugue : "Pour gagner, il faudra faire le match de l’année !"

  • Top 14 - Benoît Paillaugue (Montpellier) contre Bordeaux
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  • Top 14 - Benoit Paillaugue (Montpellier) face au Racing 92
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Victorieux de Grenoble avec le bonus le week-end dernier (47-12), les Héraultais ont remporté la première de leur quatre "finales" dans la course à la sixième place. Toujours en "vie", ils iront défier Castres dans son antre samedi (18h) où ils seront obligés de triompher pour garder un espoir de qualification. Une montagne à franchir.

Rugbyrama : Après avoir battu Grenoble en affichant deux visages opposés d’une mi-temps à l’autre, l’objectif prioritaire du MHR sera-t-il de trouver de la constance dans sa performance pour exister à Castres ?

Benoît Paillaugue : Complètement. On sait très bien que si l’on réitère la même performance que contre Grenoble ça ne passera pas. Malgré la deuxième mi-temps qui a été pleine, la première a été très difficile. Et il faudra aussi s’appuyer sur ce premier acte car nous savons ce qui n’a pas été. A nous de mettre beaucoup plus d’agressivité d’entrée de jeu face à Castres. Nous savons que si l’équipe veut faire un résultat à Castres, s’imposer face à un adversaire qui vient de perdre chez lui contre Toulouse, il faudra faire le match de l’année.

De l’agressivité donc et de la discipline aussi…

B.P. : Oui et on est un peu retombé dans nos travers d’il y a trois mois en première période face aux Isérois. On a fait beaucoup trop de fautes. C’est un peu notre péché cette année, lorsque nous sommes en difficulté, on se met vite à la faute. Il va falloir gommer cela pour samedi car il y aura de sacrés "artilleurs" en face. Kockott est capable de marquer des points à plus de cinquante mètres. A nous d’être très vigilants sur ça et c’est là-dessus qu’on doit travailler. Il nous reste trois matchs et nous connaissons leur importance. Si on veut se qualifier, il faut gagner les trois, nous n’avons plus le choix. Ça met une bonne pression, mais elle ne doit pas être négative, bien au contraire. Sinon, on va se morfondre et on ne pas sortir le match qu’il faut. A nous d’être présent au bon moment.

Top 14 - Benoit Paillaugue (Montpellier) face au Racing 92
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Ce rendez-vous est en quelque sorte une "finale" pour Montpellier, malgré les défaites de Bordeaux et Paris le week-end dernier. La victoire bonifiée de La Rochelle est venue changer la donne…

B.P. : Les résultats de nos concurrents ont été un peu bénéfiques pour nous, mais La Rochelle a gagné avec le bonus à Perpignan. On se bat pour la sixième place, sans viser plus haut, car on ne le peut pas. Ce match à Castres va dicter le scénario de notre fin de saison. On sait qu’il faudra gagner les trois derniers matchs pour espérer. Et cela ne nous assurera rien, car il faudra compter sur un faux-pas des autres. La saison ne se joue pas là-dessus, cela s’est passé bien avant. On n’a pas été au niveau dans ce début de championnat. Nous retrouvons petit à petit une bonne forme, dommage que cela arrive peut-être un peu trop tard. Mais l’équipe va s’appuyer sur le fait qu’elle n’est pas "morte" !

Défensivement, on a l’impression que le groupe monte en puissance ces dernières semaines, non ?

B.P. : Il y a eu des bonnes attitudes sur le dernier match où on n’a pas pris d’essai. A Paris on ne lâche pas, il y a sept minutes d’arrêts de jeu à quatorze contre quinze en première période, et on résiste avant de craquer sur la fin. L’état d’esprit est bon. Samedi, même si le score était large, on n’a vraiment pas lâché. Et c’est cette mentalité qu’il va falloir avoir à Castres. Afficher le visage d’une équipe soudée, qui ne lâche pas et ne veut pas prendre d’essai. Je pense que ça a été un beau message que nous avons fait passer samedi soir… C’est ce qu’on s’est dit dans le vestiaire.

On se bat pour la sixième place, sans viser plus haut, car on ne le peut pas.

Pensez-vous que la dramaturgie qui entoure ce rendez-vous, face à un adversaire qui vous a battu en finale l’an passé et mis la tête sous l’eau à la première journée cette saison en gagnant au GGL Stadium, puisse pousser votre groupe à se transcender ? Ou plutôt, risque-t-elle de l’inhiber ?

B.P. : J’espère pour une fois que cela va nous aider ! Ça serait bien que pour une fois, on arrive à tourner ça en notre faveur. Maintenant, chaque match est différend. Ils ont perdu samedi dernier et je pense qu’ils vont avoir à cœur de se rattraper. Surtout face à nous, ils aiment bien nous battre (sourire, NDLR)… Je m’attends à un match de rugby âpre, avec beaucoup d’agressivité. A nous de répondre présent là-dessus.

Personnellement, êtes-vous concentré sur votre duel avec Rory Kockott, qui s’est montré "pénible" comme jamais face aux Toulousains ?

B.P. : Non pas du tout, je m’en fou ! On le connaît, il joue avec ses forces et le fait bien. C’est à nous de ne pas rentrer dans son jeu et on verra bien ce qu’il en découlera. Mais non, je ne me focalise pas sur lui.

Voyez-vous toujours cette saison le même C.O que celui qui a terminé champion de France l’an dernier ?

B.P. : C’est toujours une équipe aussi forte, hyper soudée et cela se voit aussi à l’extérieur sur le terrain. C’est une vraie force pour eux, ils se connaissent par cœur. Et je pense qu’ils ont aussi un entraîneur (Christophe Urios) qui arrive à sortir le meilleur de chacun et pousse ses joueurs à se surpasser. Et je pense qu’il va essayer de trouver les bons mots pour que son équipe reparte de l’avant... Après, les Castrais sont forts physiquement, intelligents et très bons derrière où il y a beaucoup de vitesse. Cette équipe reste assez joueuse, même si elle est parfois capable de couper le jeu avec brio. Elle ne me surprend pas car depuis plusieurs années, elle est toujours dans le dernier carré. Cela montre tout sa force mentale et son expérience.

On sentirait presque de l’admiration dans vos paroles… Castres serait-il selon-vous un exemple à suivre pour le MHR cette saison ?

B.P. : Oui, je pense que c’est un exemple. On n’entend pas trop parler d’eux tout au long de l’année, ils ne sont jamais premiers mais sont toujours là à la fin. Et nous, on sort d’une saison un peu galère et si nous pouvions faire un peu comme eux l’an dernier…

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