Arthur Vincent : "Je veux jouer ma chance à fond !"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Arthur Vincent (Montpellier)
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TOP 14 - Cette saison, Vern Cotter fait émerger des jeunes talents du centre de formation comme Vincent Giudicelli, Kévin Kornath (recruté à Grenoble) et Arthur Vincent. Des choix forts, pas seulement dictés par les blessures. Par exemple, le champion du monde tricolore des moins de vingt sera titulaire dimanche face au Racing 92. Préféré à Alexandre Dumoulin au centre.

Et son profil tourné vers l’évitement et la vitesse devrait être précieux pour contourner la densité physique des Franciliens, actuellement supérieure à celle du MHR. Privé de ses porteurs de balle puissants (Picamoles, Nadolo, Steyn, Nagusa, Camara, Jac. Du Plessis, Mikautadze) Montpellier doit poursuivre sa mue rugbystique entamée au Stade Français et miser ses nouvelles armes. A l’image de Vincent, annoncé comme un futur grand.

Rugbyrama : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Arthur Vincent : Je suis né à Montpellier et mes parents comme moi, sommes Melgoriens (habitants de Mauguio, NDLR). J’ai commencé le rugby à Mauguio et je suis arrivé au club à ma rentrée en troisième, donc cela doit correspondre à Cadets Gauderman. J’ai ensuite fait toutes mes classes au MHR jusqu’à aujourd’hui. J’ai la chance d’être un membre du centre de formation de Montpellier, j’en suis fier et j’essaye de le représenter au mieux.

Après deux mois de compétition vous avez disputé cinq rencontres professionnelles et démarré deux matchs. Vous attendiez-vous à de tels débuts (un match l’an passé) ?

A.V : On se prépare à tout mais vraiment pas à ça. C’est génial. Je me régale, je prends du plaisir et j’essaye de saisir toutes les opportunités qui se présentent. Je suis très content et je n’en espérais pas tant. Mais je sais aussi que si je suis là aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu des opportunités.

C’est-à-dire ?

A.V : En début de saison, Alex (Dumoulin) et Ian (Serfontein) étaient "pétés" et cela m’a laissé des occasions à saisir. Là c’est pareil avec François (Steyn) qui s’est fait mal comme "Goos" (Goosen), qui peut également couvrir le poste. C’est aussi ça notre rôle à nous les jeunes. Quand nos numéro un sont blessés où que l’équipe tourne car ils ne peuvent pas tout jouer, il faut essayer de répondre présent

Cela ne rajoute-t-il pas de la pression ?

A.V : Oui, toujours. Car on veut bien faire et ne pas être le petit jeune pointé du doigt, qui panique, fait les mauvais choix et n’est au final pas bon. On a peut-être un peu plus de pression mais il ne faut pas se poser de question. Se dire "feu" et y aller. Je pense qu’il faut vraiment jouer sa chance à fond. Et nous sommes bien entourés pour réussir. Quand tu es au contact de joueurs de cette envergure et avec cette expérience, tu prends naturellement de la maturité. Et c’est ensuite à nous de grandir petit à petit. C’est énorme de pouvoir s’entraîner avec eux et de côtoyer des joueurs de cette classe. C’est fou, il y en a de partout, que ça soit des internationaux français ou étrangers.

Vous ont-ils déjà bizuté ?

A.V : Comme pour tous les jeunes, ils m’ont rasé la tête. Mais ça va, cela a repoussé. L’an dernier avec Vincent (Giudicelli), on avait dû parler au micro lors de la réception au Leinster. Il fallait échanger quelques mots en anglais et passer un petit message. Ça va, je m’en sors bien pour l’instant…

Top 14 - Arthur Vincent (Montpellier)
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Que pouvez-vous apporter à l’équipe ?

A.V : C’est sûr que je ne suis pas un centre percutant qui va faire avancer l’équipe par sa puissance comme François, Ian ou même Alex. Je n’ai pas ces qualités là et ce n’est donc pas forcément mon registre. Je joue plus sur l’évitement.

Quel regard portez-vous sur votre dernière prestation au Stade Français ?

A.V : Collectivement, on sort forcément de ce match avec un peu de frustration car nous encaissons encore un essai dans le money-time. Après si je dois faire mon autocritique, je pense que ce qui était bien c’était mon envie. Quand on est jeune on essaye forcément de s’envoyer. Mais je pense que j’ai encore beaucoup de choses à travailler. Notamment les petits détails dans des situations de jeu à pleine vitesse, en attaque comme en défense. Il y avait parfois des meilleurs choix à faire. J’apprends.

Vous allez enchaîner une seconde titularisation (la troisième cette saison) face au Racing92, votre première au GGL Stadium. Est-ce un moment particulier pour vous ?

A.V : (il réfléchit) Oui, c’est vrai. Du moins, si je suis aligné d’entrée. Ce sera alors forcément un plaisir. Il y aura de la pression mais pas celle qui fait déjouer. Plus cette petite pression qui te met "dedans’. J’essaye d’aborder ça tranquillement.

Mais allez tout de même avoir de sacrés "clients" face à vous au centre dimanche…

A.V : C’est de la classe internationale, même si je ne sais pas qui sera aligné. Il y a Henry Chavancy, Virimi Vakatawa et un jeune talentueux qui vient de Dax et donc j’ai oublié le nom (Klemenczak). Ils ont vraiment énormément de qualités au centre, mais pas seulement. Le Racing fait pour moi partie des favoris en Top14 comme en Champions Cup. C’est un gros morceau et un match très important pour nous. On a besoin de points pour réintégrer le Top 6 avant la trêve. Il faut donc gagner pour démarrer une nouvelle dynamique positive après deux défaites frustrantes.

Propos recueillis par Julien LOUIS

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