Après la secousse parisienne, l’édifice rochelais mise sur son vécu

  • Top 14 - L'équipe de La Rochelle
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  • Top 14 - Ihaia West (La Rochelle) plaqué par Nicolas Sanchez (Stade Français)
    Top 14 - Ihaia West (La Rochelle) plaqué par Nicolas Sanchez (Stade Français)
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TOP 14 - Après la première défaite à domicile de la saison en Top 14 contre le Stade Français (14-27), les Rochelais s’en remettent à leur socle et au travail avant d’aller au Racing 92, ce samedi. Il n’y a à vrai dire pas d’autre recette pour rester dans le Top 6, et éviter le scénario rencontré la saison dernière.

Ce n’est pas un tremblement de terre. C’est bien moins que ça. Parlons d’une secousse sur l’échelle du Top 14. Une défaite de La Rochelle à domicile, ce n’est jamais anodin quand on connaît la solidité des Jaune et Noir à Marcel-Deflandre. Samedi, le Stade Français a ainsi mis un terme à l’invincibilité en Top 14 des Charentais-Maritimes dans leur stade (14-27). Pour cette saison, précisons que c’est la seconde fois après la victoire de Bristol en décembre en Challenge Cup.

Il faut remonter dix mois en arrière et le succès de Castres pour voir les Rochelais perdre à Deflandre en championnat. Avant le CO, Toulon était venu en février clouer les Jaune et Noir au pilori. Lors des 30 derniers mois de compétition en Top 14 (depuis la saison 2016-2017), La Rochelle n’a perdu que trois fois à Marcel-Deflandre. Samedi, c’était donc la troisième secousse. Et la première de l’ère Jono Gibbes.

Top 14 - Ihaia West (La Rochelle) plaqué par Nicolas Sanchez (Stade Français)
Top 14 - Ihaia West (La Rochelle) plaqué par Nicolas Sanchez (Stade Français)

Le directeur sportif des Jaune et Noir pointe des carences dans la précision pour expliquer cette défaite. "Ce n’est pas un manque d’attitude ou d’envie, c’est un manque de patience ou de précision", dit-il. Ces ballons perdus en pagaille, sur des en-avants ou des passes imprécises, les Parisiens s’en sont nourris pour creuser l’écart ce week-end. "Ces en-avants sont aussi la conséquence d’erreurs en amont, poursuit le Néo-Zélandais. Les Parisiens n’ont jamais été sous pression, et ça c’est décevant. Ils ont fait du bon boulot dans les zones de rucks. On a eu très peu de possession, et à chacune de nos phases de possession, ils ont bien contesté le ballon, ralenti notre allant et leur rideau était toujours en place."

Les Soldats roses avaient sorti les casques à Deflandre. "Joker brûlé" de l’aveu de Jérémy Sinzelle, ce match perdu contre le Stade Français a décroché La Rochelle de sa troisième place, occupée en continu depuis la 11ème journée. Désormais quatrième, l’effectif rochelais va voyager trois fois lors des quatre prochaines journées de championnat (Racing 92 ce samedi, Agen et Castres). Attention danger : on se souvient de la délicate période l’an passé avec quatre défaites consécutives à cheval sur février-mars. D’une place de second avant la 17ème journée, La Rochelle avait retrouvé le ventre mou du classement après la 20e journée, en glissant au huitième rang. La suite, on la connaît, les Rochelais venaient mourir à une place des phases finales.

Le vrai visage au Racing

Le cap des jours à venir, le staff rochelais n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour le fixer. "Cette défaite contre Paris, ça va nous marquer pour faire une préparation plus performante, pour être prêt dès le premier contact au Racing, dit Gibbes. Par exemple, après le match à Clermont (défaite 44-19, le 6 janvier, ndlr), on avait subi dans le secteur de la mêlée mais le travail derrière avait été très bon. C’est la réponse dont on a besoin dans l’équipe cette fois encore. Il n’y a pas d’autre option."

Miser sur le travail, tout autant que sur le socle : c’est la seule recette qui vaille après un revers à domicile pour le patron du secteur sportif à La Rochelle. "Collectivement, il y a le caractère, les compétences, la cohésion, l’expérience pour ça, termine-t-il. On aura l’opportunité le week-end prochain au Racing de montrer notre niveau, parce que devant notre public samedi, on n’a pas montré notre vrai visage." Paris a été une secousse. L’édifice rochelais, lui, est resté debout et regarde devant.

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