Gibert, graine de Racingman

  • Top 14 - Antoine Gibert (Racing 92) contre Pau
    Top 14 - Antoine Gibert (Racing 92) contre Pau
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les malheurs du staff du Racing 92 pour composer sa charnière font le bonheur du jeune Antoine Gibert, qui va connaître samedi contre La Rochelle sa cinquième feuille de match de la saison. Une aubaine pour ce joueur arrivé au club adolescent et qui rêve de s’y imposer.

Mercredi soir au centre d’entraînement du Plessis-Robinson, Antoine Gibert (20 ans) vient s’exprimer pour la première fois de sa jeune carrière devant les médias. Un dépucelage en douceur, sans caméra, la salle de presse du Racing 92 n’étant garnie que de deux journalistes en amont du déplacement des Ciel et Blanc à La Rochelle. S’il est là, c’est qu’il sera de la partie ce week-end. Une bonne habitude qu’il apprend à savourer, lui qui va égaler samedi son nombre de feuilles de match en Top 14 de l’an dernier (5).

Pas en tant que titulaire, même si c’était l’idée initiale du staff, qui y a renoncé après avoir perdu Raphaël Lagarde sur blessure contre Grenoble (entorse du poignet) tandis que l’autre ouvreur valide du club, Finn Russell, a dû utiliser sa semaine de vacances règlementaire. Selon les besoins et la physionomie du match, il entrera soit à la place de Teddy Iribaren, soit à celle de Ben Volavola : "J’aurais eu Raphaël à disposition, je l’aurais sûrement lancé, confirme Laurent Labit. Il mériterait de démarrer les matchs car il a de très grandes qualités et il a fait de très bonnes rentrées avec nous. Il doit continuer comme ça et je pense que dans très peu de temps, on le verra sur le terrain à la manœuvre du Racing 92, que ce soit à la mêlée ou à l’ouverture".

Coaché par Plisson en jeunes

Cette polyvalence, il la doit à un passé de numéro 10, poste qu’il a occupé jusqu’aux U18 : "J’ai toujours voulu jouer à l’ouverture mais comme je n’étais pas assez solide, on m’a redirigé à la mêlée" avoue-t-il modestement. C’est d’ailleurs en tant que numéro 9 qu’il a connu sa première feuille de match professionnelle, il y a deux saisons contre Bayonne (59-20), et sa première titularisation, un an plus tard, à l’Arena contre le Stade Français (28-22). Un derby d’autant plus mémorable pour lui que son partenaire à la charnière se nommait Dan Carter et que l’ouvreur d’en face était Jules Plisson, son entraîneur en U12 du côté de l’AC Boulogne Billancourt. "Un bon coach" se rappelle-t-il en souriant.

Mon rêve est de percer au Racing et d’y faire toute ma carrière

Pour sa première année professionnelle, le gamin du 92 n’a pas l’intention de renverser Machenaud et Iribaren à la mêlée et encore moins Russell et Lambie à l’ouverture. Le genre de concurrence difficilement surmontable pour tout jeune joueur : "Je le prends plus comme une chance de pouvoir m’entraîner avec eux. Quand on s’entraîne toute la semaine avec un joueur comme Finn Russell, on se rend compte que c’est un génie, donc ce n’est que du plus pour moi".

Humble oui, mais pas sans ambition : "Mon rêve est de percer au Racing et d’y faire toute ma carrière. J’ai appris à aimer ce club, ses dirigeants, ses entraîneurs et les copains que j’ai pu m’y faire depuis que j’ai 14 ans. Si je dois vraiment partir un jour, je le ferais, mais si je peux y faire toute ma vie, ça me plairait bien". C’est bien tout le mal qu’on lui souhaite.

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