Meric : "De bon augure pour la suite"

  • Top 14 - Anthony Meric (Toulon) contre Pau
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  • Anthony Méric (Toulon) contre Pau
    Anthony Méric (Toulon) contre Pau
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TOP 14 - Anthony Meric a connu sa deuxième titularisation de la saison en Top 14, samedi sur la pelouse du Vélodrome face à Toulouse. Sorti touché au genou droit à la pause, le demi de mêlée de 24 ans espère reprendre l’entraînement en fin de semaine, lui qui a une vraie carte à jouer en cette fin de saison.

Rugbyrama : Avec un peu de recul, comment avez-vous analysé ce match et cette victoire face à Toulouse ?

Anthony Meric : Globalement, nous sommes satisfaits, même s'il y a encore eu un peu de déchet. Nous avons livré un bon match, avec un bon état d'esprit. Nous ne voulions pas décevoir nos supporters, dans un premier temps. Puis pour nous, pour le moral du groupe, c'était un important de réussir ce match.

À la fin de la rencontre, Sébastien Tillous-Borde a souligné la bonne gestion du match de la charnière, notamment vous et Louis Carbonel. Comment avez-vous fonctionné et surtout comment vous êtes-vous adaptés aux conditions de jeu ?

A. M. : Comme à chaque match, nous avions un plan de jeu préétablit. Nous avons essayé de mettre en place cela. Après, les conditions climatiques avec beaucoup de pluie et de vent, ont rendu les choses un peu compliquées. Il faut s'adapter dans ces cas-là. Je pense qu'avec Louis (Carbonel), nous avons su gérer, notamment les sorties de camp. Mais aussi dans les choix de jouer quand il le fallait, en mettant de la vitesse malgré les conditions. Nous marquons d'ailleurs un essai sur turnover et un autre sur une action plutôt construite.

Une belle victoire aujourd’hui dans des conditions climatiques compliquées??. Merci aux supporters d’avoir fait le déplacement. ?⚫️ #halamadrid #Mbappé à Orange Vélodrome https://t.co/afuZd7oFb9

— Ricmé9 (@anthony_meric) April 6, 2019

Sur le plan personnel, c'était un match à part, vous qui êtes passé par le Stade Toulousain dans vos jeunes années et encore l'an passé comme joker....

A. M. : C'est forcément un match particulier. Les coachs m'ont prévenu en début de semaine que j'allais jouer cette rencontre. C'est spécial, il y a des anciens coéquipiers, certains sont des amis, je voulais réaliser un bon match.

Au-delà de cet aspect émotionnel, il s'agissait aussi de votre deuxième titularisation de la saison. Aviez-vous la pression de ne pas manquer cette occasion ?

A. M. : Bien entendu, c'était un chance à saisir. Maintenant, il faut que ça parte, que je joue mon rugby sans me poser trop de questions. Les coachs m'ont demandé d'être prêt et m'ont dit qu'ils avaient confiance en moi.

Avec Rhys (Webb) je reste après les entraînements pour travailler

Quelle relation entretenez-vous avec Rhys Webb, l'autre demi de mêlée ?

A. M. : J'apprends forcément de lui, avec son expérience et son vécu du haut niveau. Chaque jour je progresse à ses côtés. En fin de séance, nous restons souvent ensemble 15-20 minutes pour faire de la technique individuelle : passe, jeu au pied. Ça permet de progresser, mais aussi de se rassurer mentalement.

Dans cette fin de saison sans réel enjeu sportif, tout le monde insiste sur le fait que le groupe travaille déjà pour l'an prochain. A titre individuel aussi, il y a des points à marquer ?

A. M. : Selon les performances à l’entraînement et le week-end en match, on peut redistribuer certains cartes et montrer aux coachs qu'ils peuvent avoir confiance en nous. Il reste cinq matchs, nous allons nous donner à 200 %, moi le premier. Je pense à l'avenir aussi (Ndlr : il lui reste un an de contrat), il faut que je joue et que je me lâche.

Vous n'avez pas été épargné par les blessures, notamment au genou. Comment avez-vous géré ces périodes là ?

A. M. : C'est dur. Ce sont des moments compliqués à vivre, mais on s'en remet et on revient plus fort. Je n'ai jamais baissé les bras, je continue de bosser pour pouvoir postuler. Je n'ai pas mon entourage ici, car ma famille est à Montauban, mais j'arrive tout de même à avoir mes proches au téléphone. Ils m'encouragent, je me sais soutenu.

Pour nous, les jeunes, c'est une fierté de porter ce maillot au haut niveau

Les jeunes sont à l'honneur cette année à Toulon. Comment le vivez-vous ?

A. M. : C'est une fierté pour nous d'être là et de pouvoir porter le maillot de Toulon au haut niveau. C'est un plaisir d'être là ensemble, il y a deux ans, on ne pensait pas jouer ensemble en équipe première pour Toulon. Certains auraient pu prendre d'autres chemins, mais le club mise sur les jeunes. C'est un beau projet. Ça prend du temps, nous avons une année de transition, mais je suis optimiste pour l'avenir.

Concrètement, qu'est-ce qui a changé dans le discours auprès des jeunes depuis l'arrivée de Patrice Collazo ?

A. M : Le discours est plus franc et direct. C'est le terrain qui parle et non le CV ou le statut. Si à l'entraînement tu travailles dur et lors des matchs tu te donnes à 200 %, il n'y a pas de raison de ne pas jouer. Cela décuple l'envie de tout le monde.

Anthony Méric (Toulon) contre Pau
Anthony Méric (Toulon) contre Pau

Il y a une progression dans le jeu de l'équipe ces dernières semaines. Est-ce lié au fait que vous n'ayez plus de pression désormais ?

A. M. : Je ne pense pas, il y a toujours une pression de résultat lorsque l'on joue au haut niveau. Certes il y a moins d'impératif de victoire, mais nous restons des compétiteurs. Depuis quelques temps, le groupe a été resserré et cela se passe bien entre nous. Il n'y a pas de décalage d'âge ou de nationalité. Il aurait peut-être fallu cela en début de saison, on ne refera pas l'histoire mais avec cet état d'esprit on aurait pu avoir d'autres résultats. C'est en tout cas de bon augure pour la suite.

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