Balès : "Je peux vous dire que les Agenais n’ont que La Rochelle dans la tête"

Rugbyrama : La semaine sans match après la défaite au Racing 92 est-elle finalement tombée à point ?

Alexi Balès : Honnêtement, oui, elle est bien tombée (sourire). Au Racing, ce fut compliqué. On ne va pas revenir dessus. On a pointé les failles de notre jeu, de notre organisation. Ces deux dernières défaites nous font un peu reculer au classement (de 3e à 4e, ndlr). Nous ne sommes pas surpris de l’intensité d’une saison de Top 14. La leçon, c’est que tout le monde veut la peau du Stade rochelais entre guillemets car nous sommes maintenant un candidat à la qualification.

Pour rebondir, tout le monde doit tirer dans le même sens. C’était le cas lors de la quinzaine écoulée ?

A. B. : Nous jouons ensemble tous les week-ends, ou quasiment, durant dix mois de l’année. Si tu n’as pas cet état d’esprit ou tu n’arrives pas à te resserrer quand tu perds deux matchs d’affilée, c’est très compliqué. De l’extérieur, on nous attend, on nous fusille parce que les résultats ne sont peut-être pas au rendez-vous. On a su se resserrer ces derniers temps, j’espère que ça va payer sur le terrain. Il n’y a que ça qui prime.

Vous parliez du classement. Après 18 journées, les écarts sont faibles entre vous, quatrième, et les autres, juste derrière.

A. B. : C’est pour ça qu’il nous faut l’envie de marcher sur tout le monde dans l’état d’esprit, si on veut s’en sortir. Même si on a des joueurs formidables et une profondeur de banc, on ne peut pas simplement s’appuyer sur notre talent. Il faut repartir de l’avant. Même si on a perdu nos deux derniers matchs, il faut montrer notre vrai visage.

Et ça passe par un résultat à Agen. Comment voyez-vous le match de samedi ?

A. B. : Je pense que ça s’annonce très difficile. J’ai été dans leur camp, il y a quelques saisons, et je sais ce que c’est que de jouer le maintien et de recevoir à Armandie. On s’y prépare toute la semaine. Là, ça fera quinze jours qu’ils se préparent. Je peux vous dire que les Agenais n’ont que La Rochelle dans la tête depuis deux semaines. Maintenant, on ne va pas se concentrer sur leur état d’esprit. On sait que ce sera très fort durant les 80 minutes. On se doit de montrer autre chose que lors de nos deux dernières sorties où l’on a pris beaucoup de points (77 au total, ndlr). Il faudra mettre beaucoup d’intensité et la mettre pendant 80 minutes parce qu’ils ne lâcheront rien. S’il y a un petit trou, ils n'hésitent pas à le prendre.

Les Agenais sont douzièmes mais ils embêtent tout le monde. Le classement ne semble pas refléter leur valeur. C’est aussi votre avis ?

A. B. : Ce n’est pas être langue de bois de dire qu’ils ne sont pas à leur place. Ils ne le sont pas du tout ! Quand on voit leur jeu, leur conquête, leur défense, leur jeu au pied… Ils sont vraiment complets. Quand j’y étais, il y avait toujours une faiblesse, en mêlée fermée ou en défense. Cette année, ce n’est pas le cas.

Vous retournez à Agen, ça procure toujours quelque chose ces retrouvailles avec son ancien club ? Ou plus du tout ?

A. B. : Oui, ça fait toujours quelque chose. Je vois la date du match approcher, je me dis que ça va être spécial. Maintenant, ça fait deux saisons que j’ai la chance d’être à La Rochelle. Mais émotionnellement, c’est particulier de retourner à Agen quand tu connais le jardinier, ou l’intendant de l’équipe. Tu ne sors pas du match mais il y a une atmosphère particulière.