A Jean Bouin... Où les Rochelais "en prenaient si souvent quarante"

A force de l'entendre, l'idée avait doucement fait son chemin à La Rochelle. "Au matin du match, explique le flanker Romain Sazy, le président Vincent Merling nous a rappelé que le Stade rochelais n'avait jamais gagné à Paris". Dans les vestiaires de Jean Bouin, le capitaine rochelais en a de son côté remis une couche, en ces termes: "Les cinq dernières fois où je suis venu ici, j'en ai pris quarante. J'aimerais bien que la roue tourne, les gars". Motivés comme jamais, conscients que ce Stade français affaibli par les doublons (Danty, Fickou, Alo-Emile, Parisse et Gabrillagues étaient tous absents) était un adversaire à portée, les Jaune et Noir ont donc dignement fêté le premier match de Jono Gibbes à la tête du club de l'Atlantique. Sazy poursuit: "Sur un match à l'extérieur, les recettes sont souvent les mêmes: grosse défense, grosse conquête et gros caractère. Malgré la bonne première mi-temps des parisiens, nous avons su faire front et revenir".

Un vrai match à l'ancienne

Au fil d'un vrai match d'hiver, constellé d'en-avants, de chandelles et pick and go, au coeur d'une ambiance pour le moins frileuse Porte d'Auteuil (9000 spectateurs payants), les Rochelais ont néanmoins assuré l'essentiel: "On s'est tous bien fait chier, lâchait Pierre Aguillon en conférence de presse. Sur le terrain comme dans les tribunes, personne n'a pris beaucoup de plaisir sur ce match à l'ancienne. On retiendra donc de ce déplacement dans la capitale notre bel état d'esprit, notre défense de fer et les quatre points de la victoire". La suite, pour les Rochelais, s'écrira le week-end prochain au stade Deflandre contre le Racing 92. Jono Gibbes enchaînera-t-il sur une deuxième victoire consécutive ? Inch'allah...