À Castres, le divorce avec Urios est loin d’être digéré

  • Top 14 - Christophe Urios (Bordeaux)
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  • Pierre-Yves Revol
    Pierre-Yves Revol
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TOP 14 - Le CO a attaqué la préparation de la nouvelle saison avec toujours le goût amer de la fin bâclée de la précédente. La séparation brutale et froide avec Christophe Urios a laissé des traces au sein d’un club encore déçu par la manière.

Le buzz et les déclarations tapageuses ne font pas partie de la tradition castraise. Le club tarnais s’est toujours complu dans ses habits d’humble petit Poucet qui n’aime pas faire parler de lui. Aussi, la récente phrase de son président Pierre-Yves Revol, qui incarne à merveille ce culte de la discrétion, à propos de son ex-manager Christophe Urios, n’est pas anodine : "Tout le monde a constaté que Christophe Urios a beaucoup parlé de lui au cours de la saison dernière, sans doute trop d’ailleurs". Même teinté de retenue, cela reste une attaque en bonne et due forme.

Pierre-Yves Revol
Pierre-Yves Revol

Un avis, aussi, visiblement partagé par une partie d’un vestiaire qui semblait avoir plutôt bien compris et accepté sa décision de quitter le club, annoncée très tôt dans la saison, mais beaucoup moins ses ultimes états d’âme après l’échec retentissant de la non-qualification. Très affecté par la défaite contre Toulon à Pierre-Fabre (16-25), qui a éjecté Castres des phases finales sur le fil, l’ancien talonneur avait décidé de couper totalement les ponts : "Il faut comprendre que j’ai donné ma chemise pour les mecs, comme personne ne l’a encore fait. Effectivement, j’ai été très triste, c’était douloureux, mais je n’avais pas envie de les revoir. J’ai écrit un mail à mon staff pour expliquer, le dimanche matin. J’en voulais à tout le monde, et à moi aussi". Un aurevoir raté, en décalage total avec le côté "club famille" cultivé par le CO et peu apprécié du côté du Lévézou.

Cela revient à balayer d’un coup tout ce qu’il a prôné en quatre ans

Le choc passé, les langues commencent à se délier à l’image du président Revol. Un joueur qui a connu toute l’ère Urios nous raconte : "Il nous a toujours évoqué des valeurs d’humilité et de remise en question mais au dernier match, il n’a pas mis son équipe-type car il se voyait déjà en barrage. Il a donc clairement manqué d’humilité. Il dit que cela restera une plaie ouverte, c’est compréhensible, mais dans les défaites, l’entraîneur doit aussi prendre sa part. Au barbecue de fin de saison, qui est une tradition, il ne vient pas, ne prévient pas, envoie un mail que certains n’ont même pas reçu... Et on sait qu’il était à Bordeaux un ou deux jours après la fin du championnat. Cela revient à balayer d’un coup tout ce qu’il a prôné en quatre ans. C’est triste".

Nul doute que d’autres joueurs ressentiront le besoin de vider leur sac sur ce sujet sensible à Castres et qui n’a pas fini de faire couler de l’encre. Qu’on le veuille ou non, les retrouvailles lors du prochain CO – UBB constitueront un moment fort de la saison à venir.

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