Rey : "L’envie, c’est bien, mais techniquement, il faut être beaucoup plus fort"

  • Joël Rey (Bayonne)
    Joël Rey (Bayonne)
  • Amical - Census Johnston (Bayonne) face à Perpignan
    Amical - Census Johnston (Bayonne) face à Perpignan
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TOP 14 - L’Aviron bayonnais s’est imposé, hier soir, 19-10 face à l’USAP. Si les ciel et blanc ont été une nouvelle fois solides en défense, les trop nombreuses approximations dans le jeu laissaient un goût d’inachevé. À une semaine du déplacement au Racing, l’entraîneur des avants, Joël Rey, fait le bilan sur ces matchs amicaux.

Rugbyrama : C’était le dernier oral avant le début du championnat. Il y a eu des approximations. Est-ce normal puisque vous êtes encore en préparation ?

Joël Rey : Dans l’état d’esprit, sur les matchs amicaux, nous avons vu que nous nous sommes accrochés. Contre Paris, les joueurs avaient envie. Face à Pau, pareil. Sur ça, il n’y a pas de problème. Après, c’est en termes d’efficacité… Ce soir, ça a été un peu difficile en conquête directe, puisqu’il y a eu beaucoup de ballons perdus en touche ou en mêlée en début de rencontre. Sur l’ensemble du match, nous avons perdu 20 ou 23 ballons sur des passes ou en conquête. Avec ces problèmes, c’est compliqué d’arriver à imposer du jeu. Nous avons bien compris ce qu’il va falloir travailler cette semaine : avoir des balles pour pouvoir proposer du jeu et mettre en difficulté l’adversaire.

Peyo Muscarditz disait, il y a quelques minutes, qu’il n’y avait que la victoire à retenir. Partagez-vous ce constat ?

J.R. : Ce qui est important, c’est de construire pour le week-end prochain. Et pour faire ça, il faut vraiment être un peu mieux dans la conservation. Nous avons vu qu’en défense, les joueurs se sont accrochés. Les Catalans sont venus souvent près de la ligne et nous nous sommes bien battus. La semaine avant, c’était pareil avec Pau. Maintenant, l’envie, c’est bien, mais techniquement, il faut être beaucoup plus fort. Si on veut mettre en danger l’adversaire, il faut que nos libérations soient plus rapides et efficaces. C’est le haut niveau et, après, il ne faut pas oublier que nous avons beaucoup de jeunes joueurs qui ne le connaissaient pas ! Là, nous nous sommes un petit peu préparés avec les matchs amicaux. Mais ce sera un ton au-dessus le week-end prochain, en plus, avec un terrain qui va accélérer les choses.

Census Johnston a fait une bonne entrée…

J.R. : Oui et heureusement. Il a juste trois ou quatre semaines de préparation, mais il a fait une bonne entrée. J’ai bien aimé aussi le petit Dolhagaray. Je pense que quand tu es jeune, tu ne te poses pas de question. Je comprends que les joueurs se disent "est-ce qu’on est au niveau pour le Top 14." Mais il ne faut pas se le demander ! Il faut attaquer, y aller et faire ! Après, ce qui est très important pour nous, c’est gagner très vite notre premier match. Je ne vais pas vous dire qu’on va le gagner le week-end prochain, mais s’ils se trouent, on le fera. Il faut garder l’état d’esprit. L’autre jour, j’ai vu le petit Hugo Zabalza et il voulait tellement être propre qu’il ne tentait pas. On lui a dit que non, il ne devait pas se poser de question et qu’il devait se lâcher. Tous les joueurs qui croient être dans un moule, c’est mort. Peyo Muscarditz, quand il est re rentré en fin de match, il s’est moins questionné qu’au début. Il a mis des bons tampons.

Amical - Census Johnston (Bayonne) face à Perpignan
Amical - Census Johnston (Bayonne) face à Perpignan

Comment expliquez-vous vos lacunes en touche et en mêlée ?

J.R. : Perpignan a été meilleur que nous. Autant, sur les deux derniers week-ends, j’ai vu des ballons perdus parce qu’il y avait des approximations sur certains trucs. Aujourd’hui, nous avons perdu des munitions sur des contres. C’est à nous de nous remettre en cause. Peut-être que pendant deux semaines, il fallait que l’on soit un peu plus précis. Là, il faut que l’on soit plus rapide et que l’on élève notre niveau. On ne jouera pas comme l’année dernière. Nous sommes à l’étage au-dessus, nous pouvons le faire, mais il faut vraiment en prendre conscience.

Ça veut dire que vous n’êtes pas prêts ?

J.R. : Non, je ne pense pas que l’on ne soit pas prêts. C’est que dans la tête, il faut se faire un peu violence. La semaine prochaine, ça sera largement au-dessus, donc il faudra trouver des solutions pour déstabiliser l’adversaire. Après, je ne suis pas plus inquiet que ça. Il faut aller au Racing en ayant peur de prendre une branlée tout en n’ayant pas peur de jouer. Il y a un juste-milieu à tout et il faudra le trouver.

Avez-vous des blessés ?

J.R. : Non, il n’y a rien de grave. Latunipulu avait un peu mal à l’ischio, donc nous avons préféré le sortir comme il revient de blessure.

Armandt Koster a eu du mal à se relever sur la dernière action. Qu’a-t-il ?

J.R. : Je pense qu’il s’est juste engagé. On verra bien.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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