L'antisèche : vainqueur d'un derby haletant, le Stade français s'accroche à son rêve

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Les joueurs du Stade français célèbrent leur victoire au Racing 92
    Top 14 - Les joueurs du Stade français célèbrent leur victoire au Racing 92
Publié le
Partager :

TOP 14 - Sur la pelouse synthétique de la Paris La Défense Arena, le Stade français a signé une victoire au courage (23-27) face à son voisin, s'offrant même le droit de vivre une finale à Montpellier.

Le match : A l'envie, le Stade français s'offre un dernier espoir

Défait à Jean-Bouin (16-17) à l'aller et distancé dans la course à la qualification, l'enjeu du match était énorme pour le Stade français qui, en plus de laver l'affront du match aller, devait l'emporter pour rester en vie. Neuvième au coup d'envoi, le Stade français montrait sa détermination dès les premiers instants de la partie et après trois minutes Gael Fickou ouvrait déjà le score. Généreux en défense, les joueurs d'Heyneke Meyer ont systématiquement coupé court aux attaques placées du Racing 92. Au près comme au large, les Racingmen ne parvenaient pas à mettre leur jeu en place et s'en remettaient à des exploits personnels pour scorer (départ de Nakarawa derrière une mêlée, contre de Dupichot).

Le fait du match : Le carton jaune qui coûte cher

On joue la cinquante-troisième minute quand Bernard Le Roux se rend coupable d'un plaquage à retardement et par retournement sur Nicolas Sanchez, maître à jouer Stadiste. Après visionnage de la vidéo, l'arbitre estime que l'ouvreur Parisien retombe sur le bras et n'inflige qu'un carton jaune au troisième-ligne. Les Franciliens qui mènent alors (20-10) sans se montrer grandement inquiété s'apprêtent à encaisser deux essais coup sur coup et ne reviendront jamais au score.

La stat' : 14 points encaissés en infériorité numérique

Réduits à quatorze après le carton jaune infligé à Bernard Le Roux, les Racingmen ont encaissé deux essais durant leur période d'infériorité numérique. Le premier de pénalité après un groupe pénétrant dévastateur, puis le second quelques minutes plus tard après une énième charge signée Melikidze. Alors qu'ils menaient au score (20-10) au moment de la sortie du troisième-ligne, les Ciel et Blanc se sont retrouvés menés (20-24) au retour de ce dernier, dix minutes plus tard, passant d'un avantage de dix points à un déficit de quatre points. Rattrapés puis dépassés au score à une période du match toujours charnière, les Racingmen ne referont jamais leur retard.

Les meilleurs : Une charnière au rendez-vous, Macalou dans ses œuvres

S'il s'était déjà illustré avant la rencontre en faisant monter l'ambiance par une petite déclaration sur la fusion avortée, Sekou Macalou s'est également illustré sur le terrain. Défenseur intraitable, il s'est encore montré généreux dans le combat. Sur les zones de ruck il a été un poison pour ses adversaires.

Derrière la mêlée du Stade français, Piet Van Zyl, s'est lui aussi montré à son avantage. Rapide dans ses éjections il a parfaitement su insuffler le tempo des attaques de son équipe. Ses coups de pied ont également permis de faire reculer l'adversaire. Dans le même registre, Nicolas Sanchez a offert une copie tout aussi propre. Dans l'animation comme dans ses tirs au but il s'est montré précis.

Les tweets :

C’est l’entraîneur des 3/4 du Racing qui prend la suite en EDF ? Ah ouais, c’est rassurant ! #R92SFP

— floletsgo (@floletsgo) May 5, 2019

Si tu veux avantager ton équipe, lors d’une cathédrale, ne te protège pas.
Certes tu seras paraplégique mais au moins ce sera un rouge au lieu d’un jaune vs ton adversaire #R92SFP pic.twitter.com/nbqwUraBHM

— Derf (@DerfDvx) May 5, 2019

Fun fact.

Macalou n’est pas international, il a la réputation d’être trop indiscipliné.

Bernard Le Roux a de son côté un CDI en Équipe de France.#R92SFP

— Janusport (@Janusport) May 5, 2019

La décla : "On avait plus envie de gagner que le Racing 92"

Gaël Fickou : "Nous avions vraiment à cœur de remporter ce match dans la Défense Arèna ce soir. Je pense qu'on avait plus envie de gagner que le Racing 92. Nous sommes très heureux, nous avons livré une belle bataille. Tout n'est pas terminé, il reste encore deux grosses échéances, contre Montpellier et Pau ."

La question : Le Stade français sera-t-il présent en phase finale ?

Condamné à l'exploit le Stade français s'est offert le droit de rêver à une fin de saison de folie. Une semaine après la cuisante défaite reçue sur sa pelouse face à Clermont (25-41), on pensait les espoirs de phases finales enterrés pour les Parisiens. Mais la rencontre d'aujourd'hui pourrait avoir totalement changé la donne. Neuvièmes au coup d'envoi, les Parisiens ne pointent désormais qu'à quatre unités du sixième et dernier qualifiable... le Racing. Après un match d'une très grosse intensité aujourd'hui, le repos d'une semaine va être profitable aux coéquipiers de Sekou Macalou. En effet, lors de la prochaine journée, ils se déplaceront sur la pelouse de Montpellier, actuel septième. Euphoriques, les Montpelliérains réalisent une fin de saison incroyable et se verraient bien s'inviter au rendez-vous des phases finales. Cette rencontre entre les deux équipes s'annonce d'ores et déjà comme un match couperet. En cas de nouvel exploit, les Parisiens pourraient aller chercher leur qualification lors de la dernière journée, avec la réception d'une Section paloise en roue libre.

Par Léo-Pol Platet

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?