Buteurs : Laidlaw la machine, Ramos dans l'incertitude

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TOP 14 - Avec une finale annoncée indécise, le rôle des buteurs pourrait être primordial. Dans l'exercice, Toulouse et Thomas Ramos s'avancent sans certitude. Clermont, en revanche, dispose avec Laidlaw d'un animal à sang froid, expérimenté à ce niveau de pression. La preuve par les chiffres. S'ils ne préjugent de rien pour ce soir, ils donnent tout de même une tendance forte.

Au-delà des seules statistiques brutes dans l'exercice des tirs au but, il faut prendre en compte le contexte de cette finale, ce soir (20h45) au Stade de France, qui pèsera sur les esprits des buteurs. Un match à l'enjeu immense et à la pression, inhérente, proportionnelle. Ce contexte, Ramos (24 ans) le découvre encore au plus haut niveau. Avec seulement deux saisons pleines au Stade toulousain et 4 sélections sous le maillot bleu, l'arrière toulousain a encore tout a prouvé.

Jusqu'ici, il n'a buté que lors d'une seule rencontre internationale, face à l’Écosse dans le dernier Tournoi des 6 nations. Avec un bilan mitigé (2 sur 4).

En club, il s'est frotté à l'exercice dans un match de phase finale à 4 reprises : lors du barrage 2018 face à Castres (2 sur 4) ; puis, cette saison, lors du quart-de-finale européen au Racing 92 (entré en cours de jeu, 1 sur 1), la demi-finale au Leinster (3 sur 3) et la demi-finale à Bordeaux, la semaine dernière, où il fut en échec (1 sur 4). Un bilan qui maintient de l'incertitude le concernant pour cette finale, autant par son inexpérience que ses statistiques dans les matchs à fort enjeu.

Thomas Ramos dans les matchs à enjeu : 9 sur 16, soit 56,2 % de réussite

Côté clermontois, le tableau est autrement plus sécurisant. Greig Laidlaw, qui prendra le but ce samedi, est international écossais depuis huit ans (66 sélections). Il connaît bien le Stade de France, pour y avoir évolué à plusieurs reprises avec sa sélection. Surtout, son efficacité aux tirs au but dans les moments chauds n'est plus à prouver. "Greig est un grand buteur, de valeur mondiale, vraiment. Sa capacité à rester froid sous la pression m'impressionne. Il faut se souvenir de la manière dont ses tirs au but avaient porté l’Écosse à la Coupe du monde 2015" argumente Morgan Parra, bien placé pour évoquer le sujet.

Après son 7 sur 7 en finale de Challenge Cup, Laidlaw a enchaîné avec un 6 sur 6, la semaine dernière à Bordeaux où il fut l'un des grands bonhommes de la victoire clermontoise face à Lyon, en demi-finale. Dans ses différents clubs (Édimbourg, Gloucester, Clermont), l’Écossais a ainsi réussi 39 coups de pieds au but en phase finale, sur les 45 qu'il a tentés (86,6 % de réussite).

Avec l’Écosse, le ratio est similaire mais encore plus significatif, du fait du nombre de coups de pieds tentés : Laidlaw, depuis ses débuts internationaux, a validé 221 des 259 cous de pieds tentés avec le XV du Chardon (85,3 % de réussite). De quoi donner un socle de confiance indéniable aux Auvergnats qui, avec Laidlaw, disposent d'un buteur de classe internationale.

Greig Laidlaw dans les matchs à enjeu : 260 sur 304, soit 85,5% de réussite

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