Monribot : "Il faut continuer dans cette philosophie"

  • Jean Monribot (Bayonne)
    Jean Monribot (Bayonne)
  • Jean Monribot (Bayonne) face au Stade français - 8 avril 2017
    Jean Monribot (Bayonne) face au Stade français - 8 avril 2017
  • Jean Monribot, le capitaine bayonnais
    Jean Monribot, le capitaine bayonnais
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De retour à l’Aviron après deux ans passés à Toulon, Jean Monribot est rapidement revenu à son meilleur niveau. Le troisième ligne, qui fait partie des quatre capitaines désignés par le staff ciel et blanc, revient sur le début de championnat de son équipe, évoque son expérience dans le Var et parle de la rencontre contre La Rochelle.

Comment s’est passée la petite coupure, après votre victoire face à Castres ?

Nous avons pu couper trois jours, ça nous a permis de bien récupérer et ça nous a fait du bien psychologiquement. Nous avons ensuite repris l’entraînement jeudi dernier et nous avons ainsi pu nous projeter de suite sur le match contre La Rochelle. Nous avons eu un petit peu plus de temps pour préparer cette réception et le bloc qui arrive qui s’annonce difficile.

Le bilan de ce début de saison est forcément positif…

Oui, c’est sûr que comptablement il est positif, même si nous aurions pu faire mieux. Nous avons montré une bonne image de l’Aviron, nous avons essayé de produire du jeu avec, parfois, de la réussite. Cette volonté de jouer est vraiment présente et il faut continuer dans cette philosophie. C’est là où nous sommes les plus dangereux et tout le monde y croit. Après, c’est sûr qu’il faudra s’adapter, aussi, aux conditions climatiques et aux équipes que l’on joue. Mais je pense qu’il ne faut pas changer notre fusil d’épaule, il faut rester sur ce qu’on sait faire.

Sur le bloc, vous recevez La Rochelle, vous allez à Agen, puis vous jouez contre Montpellier et Toulon. Le match le plus important n’est-il pas le déplacement à Agen ?

Nous savons que nos matchs à domicile sont vraiment très importants. Dans ce bloc, nous avons ces déplacements à Agen et Toulon et nous sommes tous conscients qu’il faudra faire une très grosse performance à Armandie. Mais je ne pense pas qu’il faille se projeter sur cette rencontre en particulier. L’équipe se prépare d’abord à recevoir La Rochelle et nous nous attendons tous au plus gros match que l’on ait eu depuis le début de la saison.

Vous placez donc la réception de La Rochelle au-dessus de celle de Clermont ?

La Rochelle a eu un peu de mal en début de saison, mais là, ça y est, ils ont pris leurs marques comme toutes les équipes. Le rythme et la qualité des matchs vont monter crescendo, mais le Stade Rochelais a vraiment fait de grosses performances, comme on a pu le voir face à Toulouse. C’est une formation très joueuse qui n’aime pas beaucoup rendre le ballon. Notre jeu est un peu similaire.

On s’attend donc à avoir énormément de rythme. Les Rochelais ont des joueurs de qualité, ils font beaucoup d’offloads avec Atonio qui est capable de faire énormément jouer autour de lui. J’ai l'impression que derrière ils ont un peu carte blanche. Rattez ou Retière sont très dangereux et il ne faudra pas du tout leur laisser un petit trou, sinon, ils s'engouffreront dedans, puis nous serons toujours à leur poursuite.

Jean Monribot (Bayonne) face au Stade français - 8 avril 2017
Jean Monribot (Bayonne) face au Stade français - 8 avril 2017

La dernière réception du Stade Rochelais à Dauger n’est pas forcément un bon souvenir pour vous. En 2016, Bayonne s’était incliné 17-42, après avoir mené 17-3 à la pause. En avez-vous parlé cette semaine ?

Non, il n’y a plus beaucoup de joueurs de 2016. Mais face à La Rochelle, nous avons aussi fait de bons matchs ! Après, c’est sûr qu’il y a tout le temps des rencontres qui restent dans la tête. Celle-là, je m’en souviens très bien. Peut-être qu’Aretz Iguiniz et Guillaume Rouet aussi. J’y ai pensé un petit peu, mais ça fait trois ans et le groupe n’est plus du tout le même. Samedi, nous devrons vraiment surveiller de près cette équipe et ne pas la laisser jouer sinon, elle va vite nous mettre sous pression. Défensivement, il faudra être très solide.

Vous avez effectué votre retour à l’Aviron à l’intersaison. Avez-vous retrouvé votre place de leader facilement ?

Je m’investis énormément pour l’équipe, donc ça s’est fait naturellement. En tout cas, sur le terrain, j’essaye de montrer l’exemple et de réaliser les meilleures performances possibles. Avant de parler, il faut être crédible. Pour l’instant, j’essaye de retrouver mon jeu et un bon niveau, afin de faire de bonnes performances. C’est mon objectif premier.

Selon vous, que vous a-t-il manqué pour vous imposer à Toulon ?

Je suis un joueur qui marche beaucoup à la confiance. Je n’aime pas trop quand il y a beaucoup de bruit autour. Je préfère travailler dans la sérénité et le calme. Toulon est un club où un petit peu tout le monde a la pression et ça se reporte sur les joueurs. C’est vrai que je n’étais pas non plus très à l’aise dans ma peau par rapport à tout ça.

Même si j’ai donné le maximum à chaque fois que j’étais sur le terrain, il me manquait quelque chose. Malgré tout, j’ai passé deux très bonnes saisons là-bas et je ne les regrette pas du tout parce que j’ai continué à progresser. En tout cas, ça a été une belle expérience pour moi, même si mon temps de jeu n’a pas été celui que j’espérais.

Il n’y a vraiment aucun regret ?

Non. Et si c’était à refaire, je le referais. J’ai côtoyé de grands joueurs, j’ai pu travailler à leurs côtés pendant deux ans, j’ai fait de belles rencontres. Tu ressors toujours grandi quand tu vois d’autres choses.

Jean Monribot, le capitaine bayonnais
Jean Monribot, le capitaine bayonnais

Vous aviez eu des problèmes liés aux commotions en 2016, avant de quitter l’Aviron. Avez-vous été embêté à nouveau au RCT ?

Non, rien du tout. Je touche du bois. Ça va maintenant faire presque trois ans que je n’ai plus du tout fait de commotion. Après, c’est vrai que j’ai un peu plus travaillé sur ma technique de plaquage. J’essaye d’exposer un petit peu moins ma tête, même s’il y a parfois des situations où tout va très vite. L’accident peut arriver, mais de ce côté-là, je suis très content par rapport à ma santé.

Et soulagé ?

Oui ! Cette dernière année à l’Aviron, j’étais en souffrance de part les résultats de l’équipe. J’étais capitaine, j’avais des responsabilités et je prenais beaucoup de choses pour moi. Après, je pense que c’est un tout psychologiquement. Quand on se pose beaucoup de questions pour essayer de sauver un club, sur le terrain, il y a quelques accidents notamment au niveau des commotions.

Ce bloc sera particulier pour vous, puisqu’en plus du déplacement à Toulon, il y aura un voyage à Agen…

J’ai passé onze ans à Agen. Je suis arrivé en Cadets B là-bas. J’ai été capitaine à 19 ans en première. C’est mon premier club, à part Lalinde où j’ai été formé. Depuis que je suis parti, je n’ai jamais rejoué sur Armandie. Il me tarde vraiment de refouler cette pelouse, parce que j’ai vécu des moments extraordinaires à Agen. J’espère que je serai sur le terrain. Quand le calendrier est sorti, j’ai regardé de suite quand avait lieu ce déplacement.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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