Nyanga : "Très fier d'être à la conclusion de l'essai du match"

Rugbyrama : Yannick, quels souvenirs gardez vous de l'essai inscrit dimanche dernier à Mayol, contre Toulon ?

Yannick Nyanga : Au départ, Louis (Dupichot) sauve une touche. Je redescends le plus rapidement possible pour l'aider car il a la pression de trois ou quatre toulonnais. A la sortie, Pat Lambie joue avec Brice Dulin qui perce sur 20-30 m avant de croiser avec Albert Vulivuli. A hauteur, il trouve "Wen" Lauret puis Dimitri Szarzewski qui a suivi toute l'action après avoir déblayé sur le premier regroupement. Il assure le rôle de demi de mêlée, sert "Wen" et Pat Lambie m'envoie d'une passe sautée.

C'est anecdotique que ce soit moi qui le marque mais je suis très fier d'être à la conclusion. C'est un essai collectif qui récompense nos bonnes intentions sur ce match. Je pense que c'est l'essai du match.

Vous vous retrouvez dans une position d'ailier assez inhabituelle...

Y.N. : Je vois que l'action part d'un côté du terrain et j'anticipe en me plaçant à l'oposée, dans le retour. Les Toulonnais ont suivi le ballon et moi je me retrouve dans l'espace libre. J'ai eu la partie de l'action la plus facile à réaliser.

Marquer à Mayol a-t-il une saveur particulière ?

Y.N. : Non. Le petit bonheur quand je marque c'est de faire un petit signe avec les doigts pour ma fille. Marquer des essais pour un troisième ligne, ce n'est pas vraiment l'esprit du poste.

Sur les 34 que vous avez inscrits, lequel vous a le plus marqué ?

Y.N. : J'en ai marqué 34 ? Vous me l'apprenez. Celui qui m'a le plus marqué, c'était à Bayonne en 2012 je crois. On venait d'en prendre 40 contre Perpignan. Je marque un essai de 60 m après un départ du demi de mêlée. Je regarde à droite, à gauche, et comme je n'ai pas de soutien, je fonce et je place un cadrage-débordement sur le dernier défenseur.

Et en équipe de France ?

Y.N. : Il y en a deux. Le premier ce n'est pas moi qui marque mais Dimitri Szarzewski en 2007 contre l'Afrique du Sud. Personnellement, c'est contre l'Argentine en 2012. Avant cette tournée, cela faisait 5 ans que je n'étais plus apparu en bleu. Le match démarre très mal. Je marque juste avant la mi-temps sur un pick-and-go qui donne de l'air à l'équipe.

A quoi ressemblerait l'essai de vos rêves ?

Y.N. : Une relance de mon en-but sur la sirène qui offrirait un titre à mon équipe.