Un dernier tour d'honneur à Mayol

  • Bryan Habana (Toulon)
    Bryan Habana (Toulon)
  • Bryan Habana (Toulon) - 26 mars 2016
    Bryan Habana (Toulon) - 26 mars 2016
  • Duane Vermeulen - Toulon
    Duane Vermeulen - Toulon
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Samedi face à Castres, Toulon joue son dernier match de la saison régulière à Mayol. L'occasion de rendre hommage et certaines légendes de ce club et du rugby qui tirent leur révérence.

C'est le lot de chaque fin de saison. Les adieux. Les hommages. Offrir une sortie aux joueurs qui ont marqué l'histoire du club. Fort de ses succès des cinq dernières années, Toulon tourne ainsi à chaque mois d'avril ou de mai les pages de son histoire. Après les Botha, Hayman, Wilkinson ou encore Giteau et Mitchell la saison passée, sans oublier Bernard Laporte, les portes trophées tirent leur révérence les uns après les autres. Samedi, à l'issue du match face à Castres, Mayol va saluer des hommes forts.

L'adieu aux retraités et aux partants

Jocelino Suta, débarqué sur la Rade en 2008, a annoncé sa retraite sportive suite à sa blessure au tendon d'Achille. Juan-Martin Fernandez Lobbe, arrivé en 2009, met également un terme à sa brillante carrière. Deux piliers du vestiaire Rouge et Noir, des leaders et des âmes de cette équipe. A leurs côtés, on retrouve également Bryan Habana. Le champion du Monde Sud-Africain, qui a rejoint Toulon en 2013, part lui sans avoir refoulé les pelouses depuis un an. Entre émotion et frustration. Si son histoire avec Toulon est plus récente, et pour l'instant sans trophée, Vincent Clerc aura également droit à une sortie par la grande porte.

Bryan Habana (Toulon) - 26 mars 2016
Bryan Habana (Toulon) - 26 mars 2016

Puis, il y a ceux qui quittent le club mais vont continuer sous d'autres cieux. On pense notamment à Duane Vermeulen ou vraisemblablement Sébastien Tillous-Borde. Au-delà de l'enjeu purement sportif du match, l'émotion a rendez-vous à Mayol. Dans les tribunes, mais aussi sur la pelouse. "Pour certains, quand ils sont arrivés, on a parlé d'eux comme des mercenaires. Puis au final, ils sont là depuis des années et ils ont tout gagné. Ils ont beaucoup donné pour le club. Ce sont des légendes du rugby", assure Florian Fresia, produit de la formation toulonnaise, qui a grandi avec ces légendes.

Duane Vermeulen - Toulon
Duane Vermeulen - Toulon

Gérer l'émotion sans oublier la compétition

"Ce sont des moments chouettes. Importants à vivre. On est dans un rugby professionnel où il y a beaucoup de départs et d'arrivées mais c'est vrai que de chics types disent au-revoir et c'est bien de vivre ça avec eux", consent Fabien Galthié. Et de poursuivre : "On sent qu'il y a quelque chose de différent. Il y a de l'affect, même si notre univers est très pudique. Certains ont beaucoup de pudeur, mais dans leur comportement, dans les regards, ça transpire. Il y a beaucoup de sincérité. C'est ce qui est touchant, beaucoup plus que l'image ou la démonstration. Là, ça touche à l'humain et à l'histoire de chacun". Le manager du RCT qui se retrouve un peu dans le costume du père fouettard.

Dans l'impossibilité d'offrir une sortie par le terrain à certains de ses joueurs. "On essai d'être le plus juste possible. J'aimerais aligner tout le monde, ce serait sympa. Ce serait d'ailleurs plus facile et plus confortable. Mais il y a aussi la logique sportive. Il nous reste deux matchs dans une compétition où nous n'avons pas de marge. Avec également une concurrence et des joueurs performants". La dure réalité du monde professionnel. Quoi qu'il en soit, si Toulon a parfois manqué d'élégance envers certains de ses joueurs, on pense notamment à Joe Van Nieker, le cru 2018 devrait lui avoir la sortie qu'il mérite.

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