Lapeyre : "Je devais renoncer à 60 % de mon salaire"

Rugbyrama : Tout d'abord, revenons sur votre saison. Comment avez-vous vécu ce contraste entre réussite personnelle et déconvenue collective ?

Benjamin Lapeyre : C'est une saison très compliquée, le fait de descendre est la plus grande des déceptions. Mon objectif est toujours de finir meilleur marqueur de l'équipe, ce qui a été le cas. A chaque fois que je rentre sur le terrain j'ai vraiment à cœur d'accomplir de bonnes performances.

Personnellement je réalise une bonne saison mais elle est entachée du résultat final.

Qu'en est-il de votre situation actuelle ? Vous n'êtes plus un joueur du CA Brive ?

B.L. : Effectivement je suis actuellement sans club. Fin décembre j'avais resigné avec Nicolas Godignon un contrat de deux saisons supplémentaires qui comportait une clause libératoire en cas de descente en Pro D2 à l'issue de la saison. Ce contrat a donc pris fin une semaine après le dernier match, il y a un peu plus d'un mois.

Et n'avez-vous pas eu la possibilité de prolonger l'aventure à Brive ?

B.L. : Si, bien sûr ! En tout cas j'ai essayé. Pour renégocier un contrat au CAB, il fallait dénoncer la clause libératoire, c'est la procédure. Malheureusement, le club n'a pas vraiment exprimé sa volonté de me garder.

Les dirigeants n'ont pas formulé de nouvelle offre ?

B.L. : Si mais je devais renoncer à 60 % de mon salaire... Comparé aux autres qui perdaient peu ou rien du tout c'est révélateur de l'intérêt qu'on me porte. Surtout que je sors de deux saisons à Brive où je finis meilleur marqueur de l'équipe. J'aurais aimé qu'on se mette d'accord pour trouver un juste milieu.

J'en ai encore sous la pédale

Vous avez souffert du changement de direction sportive ?

B.L. : Il n'y a pas que ça. C'est sûr que je m'entendais bien avec Nicolas Godignon avant qu'il se fasse licencier. Puis le gros souci est que l'on avait de grands espoirs de maintien à l'époque de la signature. Cela dit il était clair que je restais ouvert aux discussions même en cas de relégation.

Vous bénéficiez d'une belle expérience dans l'élite. Avez-vous reçu des offres d'autres clubs, notamment de Top 14 ?

B.L. : A cette période c'est compliqué parce que tous les clubs sont déjà armés. Et on préfère recruter des joueurs venant de gros clubs comme Toulon ou Toulouse... J'aimerais continuer à jouer, surtout après ces deux saisons correctes. J'en ai encore sous la pédale !

A 31 ans et dans cette situation, la retraite est-elle une option ?

B.L. : Évidemment si rien ne se présente j'y réfléchirai. Mais toute proposition est bonne à étudier, même en Pro D2, donc pour l'instant je regarde si le projet est bon. Bon je n'irais pas forcément jouer à Bourg en Bresse... (rires)

Propos recueillis par Quentin Put.