Toujours aussi inconstant, le Stade français se donne un peu d'air

Les quelques centaines de courageux qui se sont déplacés à Jean-Bouin en ont eu pour leur argent. Dans une enceinte qui sonnait très creux ce dimanche, le Stade français et Oyonnax ont offert un match spectaculaire à dix essais, riche en rebondissements mais gagné au final par les Parisiens (39-35).

Ces derniers ont eu le bonus offensif en main jusqu’à l’heure de jeu mais ont pris de plein fouet le réveil des "Oyomen". Au courage, les hommes d’Adrien Buononato sont allés chercher leur bonus défensif grâce à Ma’afu (63e) Botica (68e) et Sobela (79e). Un point de l’espoir, même si l’USO reste dernière.

Ensor cinq étoiles

Le premier quart d’heure de jeu a donné le ton. Quatre essais marqués, deux de chaque côté, des intentions partagées et ce sentiment que les deux défenses seraient facilement mises à mal. Il a aussi dégagé l’homme le plus dangereux de cette partie.

Le Neo-Zélandais Tony Ensor, excellent de bout en bout, fut l’auteur d’un doublé (5e, 10e), puis durement privé d’une passe décisive pour O’Connor (44e) mais pas pour Zhvania (51e) et une nouvelle fois O’Connor (53e). Sa classe a mis l’USO a terre.

Relâchement coupable du Stade français

Du haut de ses six défaites d’affilée, Oyonnax n’a pas démérité, affichant une volonté permanente de bien jouer au rugby. Les trop nombreux ballons tombés et turnovers concédés l’ont handicapé dans sa quête de victoire. Mais à défaut de maîtrise, les "Oyomen" ont du cœur et l’ont encore prouvé alors que la rencontre avait pris les tournures d’une nouvelle correction. Menés 39-16 à 25 minutes de la fin, ils ont su relever la tête sous l’impulsion d’un exploit personnel de Ma’afu (63e).

Le Stade français, incapable de maintenir la pression dans les vingt dernières minutes, a laissé échapper un bonus offensif qui lui tendait les bras et a même tremblé pour ses meubles en fin de partie. Rien de nouveau, finalement, pour une équipe inconstante et qui tourne au ralenti depuis le début de la saison.