Prosper : "Vous parlez de sacrifice, nous on va parler de construction"

  • Stephane Prosper, entraîneur des trois-quarts d'Agen
    Stephane Prosper, entraîneur des trois-quarts d'Agen
  • Stephane Prosper - Mont-de-marsan toulouse - 25 aout 2012
    Stephane Prosper - Mont-de-marsan toulouse - 25 aout 2012
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TOP 14 - Dernière équipe invitée en Top 14, Agen fait front après six journées. Avec une victoire et deux points de bonus, le SUA colle à Oyonnax et au Stade français. En renouvellant son XV à chaque match, le promu est convaincu qu'il parviendra à se maintenir. Ainsi, il y aura encore onze changements dans l'équipe qui affrontera Lyon. Explications avec le patron des arrières Stéphane Prosper.

Après six journées et avant de recevoir Lyon, qu'avez vous envie de retenir du début de saison du SUA ?

Stéphane Prosper : Si c'est tôt pour un bilan, c'est suffisant pour sentir une tendance. La première tendance est factuelle : on va être en bataille avec trois ou quatre équipes pour atteindre notre objectif du maintien.

La tendance de ce début de saison ce sont aussi ces matchs qui semblaient à votre portée et qui vous ont échappé : Oyonnax, La Rochelle, Pau...

S.P. : Ça a souvent été le cas c'est vrai. L'investissement, l'engagement, le cœur et tout ce que ce groupe est capable de donner, n'a pas été assez récompensé. Et ces efforts ne se sont pas traduits par davantage de points au classement. J'espère qu'on aura la capacité d'inverser la tendance.

Quelle serait, selon vous, la première explication ?

S.P. : Si on analyse globalement les six premières rencontres, on se rend compte que cette situation là est liée à un problème de gestion des matchs. Après, si on va plus loin dans l'analyse, on se rend compte qu'il nous a manqué davantage d'efficacité sur la conquête mais aussi une meilleure gestion des sorties de notre camp. On s'est rendu compte, et notamment contre Toulouse, qu'on a été énormément mis sous pression et qu'on n'a pas su trouver les solutions collectives pour l'inverser.

En terme de discipline, je trouve qu'on a progressé et qu'on se comporte désormais plutôt bien. En défense, on a énormément progressé et on circule de mieux en mieux. Cette équipe est en plein progrès. Maintenant, il faut que ça se traduise par des points, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Stephane Prosper - Mont-de-marsan toulouse - 25 aout 2012
Stephane Prosper - Mont-de-marsan toulouse - 25 aout 2012

Peut on dire que ce SUA est davantage un groupe qu'une équipe ?

S.P. : Ça fait quelques années qu'on essaie de fonctionner avec un groupe : les diverses configurations d'équipe qu'on a affiché sur les six rencontres en témoignent.

Mais les rotations très nombreuses dans l'effectif interpellent...

S.P. : Nous avons toujours fonctionné comme ça. Il n'y a rien de nouveau dans notre mode opératoire. On considère qu'on gagnera avec un groupe plus qu'avec une équipe. Je pense que c'est important. On s'est déplacés à Toulouse avec des jeunes qui, pour certains, ont fait leur première apparition en pro ou en Top 14. Et le rendu est intéressant, au moins par rapport à nos attentes. Ça veut dire qu'on peut compter sur des espoirs de la formation agenaise pour construire dans le temps.

On ne peut pas faire comme Clermont, Toulon ou Toulouse en s'appuyant sur une seule équipe

A Toulouse, on notait treize changement par rapport au match précédent : cela peut ressembler à un match sacrifié. Acceptez-vous qu'on puisse le penser ?

S.P. : Vous pouvez le penser. Mais pour nous c'était un match qui devait nous permettre de construire. Vous parlez de sacrifice, nous on va parler de construction. C'est l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. On préfère le voir à moitié plein... On considère que sur l'ensemble de la saison, il y une gestion des effectifs sur le plan physique à prendre en compte. On ne peut pas se mettre au même niveau que Clermont, Toulon, Toulouse, le Racing en ne s'appuyant que sur une seule et même équipe pendant sept, dix ou vingt-six matchs d'affilée. On n'a pas cette capacité à le faire. On fait donc avec notre groupe que l'on veut le plus efficace possible.

Regrettez-vous d'avoir à jouer la Challenge Cup?

S.P. : Non, pas du tout. Parce que ça s'inscrit également dans notre volonté de construction.

Cette qualification automatique, ça ne ressemble pas forcément à un cadeau pour un promu ; au moins six matchs en plus, c'est exigeant.

S.P. : On n'a pas à en juger. Le calendrier est fait ainsi. A nous de nous adapter. Je pense que de pouvoir affronter des équipes d'autres championnats, c'est une chance pour Agen.

"Jamais un échec, toujours une leçon" : c'est une expression qui vous plaît, qui vous parle ?

S.P. : Oui. C'est vrai qu'on se nourrit souvent de nos échecs et de nos défaites. Mais je pense qu'on se nourrit encore plus de nos victoires. J'espère que samedi, c'est ce qu'on ira chercher contre le LOU.

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