Onambele : "Ma première réaction a été de dire non à Toulon"

  • Stephane Onambele (Colomiers) contre Perpignan
    Stephane Onambele (Colomiers) contre Perpignan
  • Fabien Galthié (Toulon)
    Fabien Galthié (Toulon)
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TOP 14 - Ce n'est pas forcément le joueur que l'on attendait le plus dans le début de saison toulonnais. Arrivé de Colomiers à l'intersaison, Stéphane Onambélé a participé aux deux rencontres du RCT, avec une titularisation à Pau. A 25 ans, le troisième ligne connaît sa première expérience en Top 14. Un tournant dans sa jeune carrière.

Rugbyrama : Vous sortez d'une longue séance vidéo après la défaite à Pau. Que s'est-il dit ?

Stéphane Onambele : Par rapport à la semaine passée, nous avons inversé certaines statistiques comme la possession. Nous avons également breaké plus de fois que Pau, parcouru plus de mètres avec le ballon mais on a pioché dans la finition. On reste cependant optimistes. Nous avons montré que nous pouvions faire les choses, mais il nous manque encore de petits détails afin de basculer du bon côté. Pour l'instant, nous ne parvenons pas à garder le même niveau pendant 80 minutes, nous sommes un peu sur courant alternatif. A Pau, on commence bien. Nous réalisons une bonne première période où la Section n'existe pas, à l'exception d'un contre. Nous avons bien défendu en ligne, ils ont du se séparer du ballon au pied. Nous avons produit du jeu, mais nous manquons encore d'un peu de repères collectifs. Je reste optimiste. Je pense d'ailleurs à Castres qui, l'an passé, avait réalisé un mauvais début de saison pour la fin que l'on connaît .

Contre Castres, dimanche, il faudra également rectifier le tir dans les rucks...

S. O. : On doit faire preuve de plus de vigilance. Pau avait les armes dans ce secteur et c'est une équipe qui aime ça. Castres a du le voir, c'est certain. Mais nous sommes capables de nous adapter à cela. On va rectifier le tir. Il faut une prise de conscience. Nous sommes des professionnels, nous connaissons les positions qu'il faut avoir sur ces phases de jeu pour conserver la balle. Chacun doit être plus vigilant, pour ne plus perdre ces ballons-là.

Si collectivement le RCT a vécu deux défaites, sur le plan personnel comment vivez-vous ce début de saison, avec une titularisation et une entrée en jeu ?

S. O. : Je suis content de jouer, mais pas pleinement satisfait des copies que je rends. Je ne suis pas du genre à me contenter de ça. Sur mes prestations, il y a de bonnes choses mais aussi de moins bonnes et lorsque l'on fait les séances vidéo, c'est facile à pointer ! Mais comme l'équipe, je reste dans une dynamique de travail. Ce n'est pas parfait, mais je reste compétitif et je veux gommer ces petits erreurs.

Avec Patrice et Juan c'est le bon mélange pour progresser

Votre arrivée à Toulon a pu surprendre. Pouvez-vous nous raconter comment tout cela s'est fait ?

S. O. : Mourad Boudjellal a contacté directement mes agents. Nous étions restés en contact, Fabien Galthié avait donné son feu vert pour que je vienne. Ça s'est fait comme ça. En arrivant, j'ai trouvé un nouveau staff. Mais je suis très content. Patrice est un entraîneur qui n'a pas peur de prendre des risques, on a vu par le passé qu'il n'a pas hésité à lancer des jeunes. Pour moi, c'est tout bénéf de trouver un manager comme ça. Même si Patrice est très exigeant et pointilleux. Mais j'ai besoin de cette rigueur. A côté, il y a également un entraîneur comme Juan (Lobbe) qui donne beaucoup de confiance, je trouve que pour un jeune dans ma situation c'est le mélange idéal pour progresser. Je suis arrivé sur la pointe des pieds, des étoiles plein les yeux. Il y a un groupe soudé, tout le monde est très humain, ça aide pour s'intégrer quand on est nouveau.

Fabien Galthié (Toulon)
Fabien Galthié (Toulon)

Quand un club comme Toulon frappe à la porte, est-ce que l'on hésite par crainte de voir son temps de jeu diminuer ?

S. O. : Pour tout vous dire, quand Toulon est venu me chercher, ma première réaction a été de dire non. Mais après une bonne nuit de sommeil, je me suis dit : j'ai 25 ans.Toulon, je n'osais même pas en rêver. C'est le club de ces dix dernières années, tout le monde rêve de jouer ici. C'était le moment de partir, de prendre confiance. Ici, j'ai tout à gagner. C'est peut-être la seule opportunité de ma vie d'intégrer le haut niveau. J'ai vécu une très belle saison avec Colomiers, dans un rôle différent, en étant leader en touche notamment. J'ai bien participé au jeu, j'ai marqué quelques essais, chose que je n'avais pas eu l'occasion de faire par le passé. Quand Toulon est venu me chercher, je me suis senti un peu en fin de cycle à Colomiers. J'avais besoin d'autre chose.

Le cadre idéal pour s'épanouir

Vous connaissez votre première saison dans l'élite. Quelles différences notez vous entre le Top 14 et la Pro D2 ?

S. O. : J'ai l'impression d'avoir un peu moins mal à la fin des matchs (rires). En ProD2, ça joue souvent devant, les impacts sont plus rugueux. Et sans la vidéo, il reste quelques spécialistes qui savent encore châtier sans se faire prendre. En TOP 14, c'est plus aéré, dans mon profil, c'est plus plaisant .

Vous êtes-vous fixé des objectifs pour cette saison ?

S. O. : Je refuse de me fixer des ambitions en terme de nombre de matchs. Si on doit faire appel à moi pour enchaîner les rencontres, je suis prêt. Si je dois aussi moins jouer, je suis également prêt mentalement. Je n'ai pas de limite, juste pour objectif de progresser. Le cadre est idéal ici pour s'épanouir professionnellement et personnellement. Je peux me nourrir des joueurs que je côtoie. Puis il faut regarder le reste,c'est magnifique ici. Il y a la montagne, la mer et la météo ! A Colomiers de fin septembre à avril, on peut compter les rayons de soleil. Les entraînements se font sous une fine pluie, c'est pire que le froid ! Ici je savoure chaque jour ! (rires)

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