Stade français : la chute continue
Loin de l'euphorie du sacre en Challenge Cup l'an dernier, cette saison le Stade français a perdu le sourire et a retrouvé le marasme de ses incertitudes post-Brennus 2015. A tel point que le maintien n'a été acquis que lors des deux dernières journées.
La cause : L'intersaison manquée
La nouvelle équipe dirigeante n'imaginait pas une telle entrée dans le rugby français. Un mois après leur arrivée, l'affaire Waisea-Raisuqe déclenche un séisme dans le club francilien. Les deux Fidjiens, en garde à vue, sont accusés de violence et d'agression sexuelle après une soirée très arrosée, et le deuxième cité fait l'objet d'une plainte. Ce qui découlera sur son licenciement, une perte de plus pour les Parisiens qui doivent déjà se plier aux départs de nombreux joueurs importants : Bonneval, Slimani, Lakafia, Sinzelle et Doumayrou.
Le joueur : Waisea Nayacalevu
L'un des hommes du Brennus de 2015 n'était pas parti pour réaliser une saison aussi réussie. Plongé dans une affaire extra-sportive peu flatteuse, le centre a pourtant brillé dans ses courses et ses prises d'intervalle. Avec 33 franchissements il est le deuxième meilleur "casseur de ligne" de Top 14. Le Fidjien a souvent relancé la dynamique de son équipe et s'est même attribué 11 essais, un total qui le place loin devant ses coéquipiers.
La performance : La victoire face à Montpellier
C'est le sursaut d'orgueil dans la longue traversée du désert. On joue la septième journée et les Parisiens reviennent de Pau avec un succès à l'extérieur qui restera le seul de la saison. L'affaire Waisea-Raisuqe est loin et le moral n'est pas encore trop atteint, malgré une 11e place au classement. Le Stade français reçoit dans le costume d'outsider un MHR déjà très impressionnant. Grâce à une efficacité redoutable, personnalisée par les bonnes combinaisons de Danty et les conclusions de Waisea, les Franciliens convertissent les nombreuses fautes héraultaises par l'intermédiaire du pied droit de Plisson. Les Montpelliérains, surpris, encaissent un 31-20.
La statistique : 1
Hormis les succès aux 6 et 7e journées, les Parisiens n'ont jamais su enchaîné deux victoires. Impuissant, le club francilien n'a pu confirmer des bons résultats. La preuve d'un vrai souci de régularité du côté du stade Jean Bouin. Pire que ça, le club de la capitale a plutôt connu des séries de défaites, notamment celle de 5 échecs qui a duré de janvier à début mars. Dans ces conditions, impossible d'espérer mieux qu'une 10e place, dépassée seulement pour la deuxième journée.
La décla : Alexandre Flanquart (Deuxième ligne international)
C'est clairement la saison la plus dure vécue comme professionnel
Cet aveu résume parfaitement l'année du Stade français. Le nouveau propriétaire du club Hans-Peter Wild l'avait annoncé à son arrivée, en juin 2017 : l'exercice 2017-2018 serait une année de transition. Trois ans après leur titre, les Parisiens ont évité de peu la relégation directe en Pro D2, à l'avant-dernière journée, puis ont échappé au match de barrage face à Grenoble grâce à la victoire de Castres sur Oyonnax. L'avenir semble plus rose sur la capitale avec déjà des investissements sur le marché des transferts. On notera les arrivées de Gaël Fickou, Yoann Maestri, Talelelei Gray, et Nicolas Sanchez.
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