Taofifenua : "J'ai signé à Toulon, en grande partie, pour jouer avec Romain"

  • Sebastien Taofifenua - Bordeaux
    Sebastien Taofifenua - Bordeaux
  • Dany Priso (La Rochelle)
    Dany Priso (La Rochelle)
  • Patrice Collazo - Lyon
    Patrice Collazo - Lyon
  • Xavier Chiocci (Toulon) vs UBB le 27/01/2018
    Xavier Chiocci (Toulon) vs UBB le 27/01/2018
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La famille Taofifenua s'agrandit sur les bords de la Rade. Sébastien a rejoint son frère Romain dans les rangs du RCT. Les deux frangins voulaient se retrouver. C'est chose faite. Le pilier espère également franchir un cap en rejoignant Toulon.

Rugbyrama : Actualité oblige, comment avez-vous vécu la finale de la coupe du Monde de foot et le sacre de la France ?

Sébastien Taofifenua : Bien entendu, j'ai regardé la finale. C'est trop bien. Malheureusement, on ne pouvait pas trop fêter ça ! J'étais à la maison avec mon frère (Romain) et des copains de Perpignan. On s'est régalé. On était content pour eux, pour tout le monde. Ça donne envie de vivre la même chose...

Malgré les différences entre vos deux sports, en quoi cette équipe de France peut-elle servir d'exemple ?

S. T. : Ils ont vraiment réussi à créer un groupe. On pouvait le percevoir. On a vu qu'ils prenaient du plaisir à jouer ensemble. On n'a pas trop cette image des footballeurs en général et là c'est ce qu'il se dégage. Ils sont arrivés à se mettre le public dans la poche.

Revenons au rugby et à cette préparation avec le RCT. Comment ça se passe pour vous ?

S. T. : Après avoir fait la semaine de reprise, j'ai eu une semaine de vacances (ndlr : il a participé à la tournée estivale). Ça fait un peu bizarre de couper comme ça, j'aurais préféré la prendre avant même si j'en avais besoin et que ça fait du bien. Je n'avais pas trop coupé avant la tournée, et même si je n'ai pas joué en Nouvelle-Zélande je suis resté concentré et j'ai fini par jouer avec les Barbarians. Il a fallu revenir ici, se refaire au décalage horaire, déménager, reprendre l’entraînement... ce n'était pas évident. C'est toujours compliqué quand on change de club, même si j'ai la chance d'avoir une femme qui s'occupe de toutes les démarches ! Au final, j'ai juste eu à bouger les meubles (rires).

J'avais envie de jouer le Top 6

Même si vous n'avez pas joué, que retenez-vous de cette tournée ?

S. T. Je retire beaucoup de choses. Je dois continuer de bosser, j'ai vu qu'à mon poste, il y a vraiment des joueurs de très haut niveau, sans compter les absents. Dany Priso s'est révélé. Je suis content de revenir en club pour essayer de franchir un cap.

Dany Priso (La Rochelle)
Dany Priso (La Rochelle)

Justement, comment se passe votre adaptation dans votre nouveau club ?

S. T. : Je suis content d'être ici. Lors de la première semaine, j'ai pu découvrir un peu tout le monde. Ce n'est jamais facile quand tu es nouveau, même si j'ai la chance d'avoir mon frère ici. L'intégration se fait un peu plus vite. Je connais aussi quelques gars, comme Guilhem (Guirado), avec qui j'ai joué à Perpignan, mais aussi Xavier Chiocci et Florian Fresia.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Toulon ?

S. T. : Une grosse partie de cette décision vient de ma volonté de rejoindre mon frère. Après, je me suis également dit que j'avais envie de jouer le Top 6. Je ne l'ai pas connu avec Perpignan ou Bordeaux. J'ai envie de gagner des titres. C'est un beau challenge pour moi de venir ici et d'essayer d'avoir du temps de jeu. Il y a de la concurrence à tous les postes.

La présence de votre frère a donc beaucoup influé sur votre choix. Qu'est-ce que vous ressentez quand vous jouez à ses côtés ?

S. T. : En match, c'est un coéquipier comme les autres. Ça ne change pas grand chose, on n'échange pas trop, on n'a pas l'habitude de trop parler. Mais il n'hésite pas à me remettre en place (rires) et parfois juste par un regard tu sais que tu n'es pas tout seul. Le lien est renforcé par rapport aux autres coéquipiers. En dehors du terrain, c'est aussi important. On n'a pas eu l'occasion de se retrouver depuis le départ de Perpignan, mais on s'était dit qu'on voulait rejouer ensemble. On est très proche depuis notre plus jeune âge. Chacun a des enfants, il fallait qu'on se rejoigne. Ça réduira aussi le budget déplacement de notre père qui nous suit (rires).

Patrice Collazo ? J'ai besoin d'un entraîneur rigoureux et exigent

Lorsque vous signez à Toulon, Fabien Galthié et Fabrice Landreau sont aux commandes, finalement c'est Patrice Collazo qui est à la tête de l'équipe quand vous débarquez. Vous êtes-vous parlés avant votre arrivée ?

S. T. : On ne s'est pas rencontré, ni parlé au téléphone avant mon arrivée. J'étais très content de venir. Je connaissais un peu Patrice, il s'est occupé de notre génération au pôle France, notamment le lundi où il nous faisait les séances de mêlées et nous faisait travailler les bases du poste de pilier. Je suis content au final qu'il soit ici. J'ai besoin d'un entraîneur rigoureux et exigent. Je marche aussi à l'affect. Ce qui est sur, c'est qu'il va nous faire du bien.

Patrice Collazo - Lyon
Patrice Collazo - Lyon

Quels sont vos axes de progression pour franchir un nouveau cap dans votre carrière ?

S. T. : Je sais depuis quelques années, que je dois progresser dans les déplacements et la reproduction des efforts. Je dois être constant tout au long du match, si je suis amené à démarrer. Je ne dois pas être en dedans à la 30e minute de jeu. Je dois passer un cap physiquement, c'est aussi pour ça que je suis venu à Toulon.

Ce sont des fous ici

Vous avez connu Perpignan, un club avec une forte ferveur. Toulon est assez similaire, ce sont des atmosphères qui vous correspondent ?

S. T. : J'aime beaucoup tout cet engouement autour de nous. Ça donne envie de se sublimer. Je pense que je suis bien tombé. Mayol est aussi un stade spécial, j'ai eu la chance de faire mon premier match comme professionnel ici avec Perpignan. Quand j'étais jeune, j'étais impressionné par ce stade et cet environnement. Chaque année tu reviens et ce sont des fous ici (rires) ! Quand on dit que tout est différent ici, c'est vrai !

Xavier Chiocci (Toulon) vs UBB le 27/01/2018
Xavier Chiocci (Toulon) vs UBB le 27/01/2018

Comment appréhendez-vous la concurrence avec Florian Fresia et Xavier Chiocci ?

S. T. : On se connaît très bien. Avec Florian, on se suit depuis les moins de 16 ans, à chaque tournée avec les équipes de France jeunes, on était à gauche tout les deux. On était dans les mêmes chambres... ça rend les choses saines, je suis content d'être avec ces deux là, plus le jeune Jean-Baptiste Gros,champion du monde avec les moins de 20 ans. On ne sera pas trop de quatre, dans ces saisons qui sont très longues.

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