Abadie : "Les petites piques contre Agen vont nous galvaniser"

  • Paul Abadie (Agen)
    Paul Abadie (Agen)
  • La joie de Paul Abadie et des Agenais après leur victoire en finale d'accession
    La joie de Paul Abadie et des Agenais après leur victoire en finale d'accession
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TOP 14 - Demi de mêlée du SUA, Paul Abadie, s'apprête à 23 ans à redécouvrir un Top 14 déjà exploré en 2015/2016. Si le joueur s'est depuis affirmé, le contexte est identique : l'enfer est promis au club huit fois champion de France. Le refrain ne démoralise toutefois pas : Abadie est même persuadé qu'Agen saura faire une force de son statut annoncé de victime.

Sur Twitter, l'ancien joueur de Biarritz et de Pau, David Arrieta, avait eu cette blague le jour de la finale de Pro D2 : "Essai de Nakosi, les ennuis commencent pour les Agenais". Elle vous fait sourire ?

Paul ABADIE : Disons que ces remarques, ça fait un petit moment qu'on les entend. C'était déjà le cas, il y a deux ans. Ça agit comme une motivation supplémentaire. On entend un peu partout qu'on est le Petit Poucet, qu'on va jouer le bas de tableau : on vit ça comme des petites piques qui vont nous galvaniser. On va faire en sorte d'arriver là où on ne nous attend pas. J'ai vu le sondage des entraîneurs dans Midi Olympique : on va s'attacher à prouver qu'il ne faut pas nous enterrer et qu'on a notre place en Top 14. Je suis convaincu qu'on peut faire des belles choses avec nos valeurs, avec cet effectif que des jeunes ont intégré et qui a été renforcé par des recrues. Le groupe est prêt. Il a l'air soudé. Pour moi, ça promet.

La finale d'accession, c'est toujours un moment inoubliable à vivre

Comment l'avez-vous vécue, cette finale ?

P.A : C'était un superbe moment. J'étais déjà de la partie il y a deux ans pour l'accession en Top 14 mais c'est toujours un moment inoubliable à vivre. Qui je crois ne peut se vivre que lorsqu'il y a un groupe soudé. On se sent privilégiés mais on se dit qu'on est allés se chercher cette victoire…

La joie de Paul Abadie et des Agenais après leur victoire en finale d'accession
La joie de Paul Abadie et des Agenais après leur victoire en finale d'accession

Clément Darbo, qui allait quitter Agen pour Montauban, était titulaire...

P.A : J'étais content pour lui qu'il réussisse un tel match, content pour l'équipe. Ça n'est jamais évident de vivre un match sur le banc surtout que plutôt dans la saison, j'avais eu ma place. Mais il faut savoir mettre son ego de côté, savoir travailler au service de l'équipe. Je le félicite pour cette finale et je lui souhaite vraiment le meilleur pour la suite.

Il vous glisse un mot quand vous le remplacez. Ça faisait un peu passage de témoin...

P.A : Il n'a pas eu vraiment de mot. En tout cas, je n'ai pas de souvenir sinon d'un claquement de main amical. Peu importe, j'étais prêt : quand on rentre à ce moment-là, on sait ce qu'on à faire. On a joué toute la saison, on a les schémas en tête. Je n'ai pas réfléchi au côté symbolique.

Vous avez appris de lui ?

P.A : J'ai appris beaucoup d'Alexi Bales au début puis pas mal de Clément ensuite. Quand on arrive, on regarde les plus vieux faire. L'expérience s'acquiert sur le terrain. Après, il faut jouer. Ce que j'ai appris surtout a trait à la gestion des matches : gérer temps forts, temps faibles.

Januarie, son palmarès parle pour lui

Le club a choisi de recruter un joueur d'expérience avec Ricky Januarie, champion du monde en 2007...

P.A : C'est une superbe nouvelle pour l'équipe. Et pour moi aussi. C'est un excellent joueur, il l'a prouvé, il est champion du monde. Son palmarès parle pour lui. Il a de l'expérience et va vouloir transmettre. On le sent dans l'échange, pas seulement avec moi. Ça va être bénéfique à tous. Me concernant, il n'y a pas d'égo à avoir. À côté d'un joueur comme lui, on se tait, on écoute et on regarde. Je vais essayer d'apprendre à ses côtés. Après, tout sportif de haut niveau a envie de jouer. C'est un challenge pour moi. Si j'ai une opportunité, à moi de saisir ma chance.

Paul Abadie (Agen)
Paul Abadie (Agen)

Formé au club, vous incarnez le renouveau de la formation au SUA qui voit la part de joueurs issus de l'Académie s'accroître dans le groupe de l'équipe première. Comment le percevez-vous ?

P.A : Je suis convaincu que ça a fait la force du SUA ces dernières années. Ce vécu commun fait que ce groupe est hyper soudé. Ça a tendance à disparaître mais je crois que cela nous permet de cultiver un amour du maillot qui peut jouer en notre faveur.

Comment avez-vous vécu les départs des internationaux U20 Nathan Decron et Florian Dufour ?

P.A : Ils ont fait un choix. Ils ont pesé le pour et le contre. Je n'ai pas à commenter sinon pour leur souhaiter de réussir.

En revanche, vous avez vu arriver vos cousins en provenance de Montauban : Loris et Lucas Tolot. Vous avez su les convaincre ?

P.A : Non, ils ont su faire leur choix. Je ne suis pas du tout intervenu même si c'est une excellente nouvelle pour nous. On avait évolué ensemble au SUA en U13 puis ils sont partis. Ils sont revenus guidés par leur amour pour ce club. C'était leur rêve d'évoluer à Agen...

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