Picamoles : "Il y a forcément beaucoup d’impatience et d’excitation !"

Êtes-vous impatient de démarrer votre saison à l’Altrad Stadium samedi ?

Louis PICAMOLES : C’est sûr. Cela fait maintenant un moment que nous avons terminé la saison dernière. Mais avec les nouvelles mesures qui ciblent les internationaux français, nous (avec Yacouba Camara, NDLR) étions en tribunes samedi dernier. Il y a toujours un peu de frustration même si ces six semaines de préparation étaient nécessaires sur le plan physique. Mais ce week-end, j’aurai l’occasion d’être présent dans le groupe, donc il y a forcément beaucoup d’impatience et d’excitation !

Pensez-vous être rattrapé par l’émotion au moment de revêtir officiellement le maillot sous lequel vous avez été formé et grandi ?

L.P : Je vais essayer de faire abstraction de tout ça même si je ressens énormément de joie et de plaisir d’être revenu à Montpellier. Il y a beaucoup de choses à contrôler pour éviter de tomber dans un excès d’émotions qui n’est jamais très bénéfique sur le terrain. Il y aura un petit "quelque chose", mais je ne vais pas trop penser à ça.

Il y a beaucoup de choses à contrôler pour éviter de tomber dans un excès d’émotions qui n’est jamais très bénéfique sur le terrain

Avec le recul, comment avez-vous vécu ces six semaines de préparation à l’écart du groupe héraultais ?

L.P : C’était une première donc il est certain que nous étions un peu en découverte. C’était un peu particulier pour Yacouba (Camara, NDLR) et moi, qui arrivions à Montpellier. C’est toujours délicat d’être un peu en marge du groupe quant tu es une recrue et que tu as besoin de passer du temps avec les mecs. Mais nous avons réussi tout de même à allier les deux, en intégrant un peu de collectif sur certains ateliers tout en respectant le calendrier de préparation de l’équipe de France. Nous sommes aussi allés en stage avec le MHR. Donc au final, on a réussi à bien organiser les choses pour parvenir à se préparer tout en vivant certains moments avec le groupe.

Vous sentez déjà que ce repos forcé a fait du bien à votre organisme et que vous êtes plus "neuf" que les années précédentes ?

L.P : Pour ma part, c’est la deuxième saison après l’Angleterre où j’ai pas mal de temps pour me préparer. C’est sûr que cela sera bénéfique sur le plan physique mais peut-être pas tout de suite, car on sait qu’après des grosses préparations il y a toujours une part de fatigue. Le but est de l’évacuer le plus vite possible pour être rapidement performant.

Est-ce selon vous une bonne mesure ?

L.P : C’est une bonne première étape on va dire. Après je ne sais pas sur la forme... C’est un peu particulier d’avoir un programme de l’équipe de France et de le suivre en club. On en tirera individuellement des bénéfices physiques c’est certain, car on aura eu le même temps que tout le monde pour nous préparer. Après, sur les plans collectif et rugbystique pas forcément, car on n’a pas plus travaillé ensemble.

Capitaine ? C’est un rôle qu’on m’a donné et que j’ai accepté. Mais cela ne me fera ni changer la personne que je suis, ni le joueur

Quels seront vos objectifs pour votre première face à Oyonnax ?

L.P : Je suis juste content de retrouver le terrain, l’équipe et de pouvoir m’exprimer. Il nous reste encore beaucoup de travail individuel et collectif à réaliser pour atteindre le niveau qu’on espère. Oyonnax arrive et c’est donc pour nous une deuxième étape après Agen. Nous avons regardé leur match contre Toulouse et on sait donc que ça va être costaud et bien organisé devant. C’est donc un beau défi à relever pour nous. Notre but sera d’enchaîner une seconde victoire avant notre premier déplacement à Castres et continuer ainsi à travailler dans une ambiance positive.

Vous avez été nommé capitaine du MHR. Qu’est-ce-que cela va changer dans votre comportement ?

L.P : C’est un rôle qu’on m’a donné et que j’ai accepté. Mais cela ne me fera ni changer la personne que je suis, ni le joueur. Il y aura peut-être seulement des petites attitudes différentes. Je vais essayer d’être plus à l’écoute de mes partenaires que lorsque j’étais simple coéquipier. Mais je ne veux pas forcer les choses. Cela se fera naturellement et chacun trouvera sa place. Nous avons besoin que tout le monde apporte son expérience et sa vision des choses. Moi, tout ce que je demande, c’est que ça soit toujours positif et constructif pour l'équipe.

Propos recueillis par Julien LOUIS (Midi Olympique)