Castres est-il taillé pour faire la guerre ?

Par Rugbyrama
  • Yannick Caballero (Castres) face à Maxime Médard (Toulouse) - 2 avril 2016
    Yannick Caballero (Castres) face à Maxime Médard (Toulouse) - 2 avril 2016
  • Rodrigo Capo Ortega (Castres)
    Rodrigo Capo Ortega (Castres)
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TOP 14 - Sur le papier, le Castres olympique de Christophe Urios paraît moins armé que d'autres équipes pour rivaliser en puissance. Dans ce cas, Castres est-il taillé pour faire la guerre à son adversaire ? Début de réponse avec le longiligne Yannick Caballero.

La victoire du week-end dernier à Pierre-Fabre contre Clermont (29-23) a probablement fait le plus grand bien aux têtes castraises. Un bon bol d'air avant un tout autre défi, bien différent de celui proposé par les Clermontois. Celui de l'enfer du stadium Amédée-Domenech. À Brive, la bande à Christophe Urios s'attend à un véritable combat face à une équipe qui joue déjà sa survie dans l'élite.

"On s'attend à ce que ça tape très fort"

"Les Brivistes ont fait une plus mauvaise entame que nous. On était un peu dans une situation similaire la semaine dernière. Du coup, on sait à quoi s'attendre, prévient le troisième ligne Yannick Caballero. Ils se doivent de gagner tout prix. Cela va être un très gros match. On s'attend à un énorme combat. Quand tu es dans cette situation, c'est devant que tu te remets dans le droit chemin. Le rugby est un sport de combat et on s'attend à ce que ça tape très fort".

En clair, les Castrais s'attendent à un gros défi physique. Chaque bout de terrain gagné aura son importance. Comme lors de la rencontre à domicile contre Montpellier où le CO, malgré son courage, a finalement fini par céder en fin de match contre des Héraultais surpuissants. Du coup, la question brûle les lèvres : la bande à Christophe Urios de cette année est-elle taillée pour pratiquer ce style du rugby ou faire la guerre comme on le dit plus couramment ? Et d'ailleurs, késako faire la guerre au rugby?

Faire la guerre au rugby, c'est faire du jeu à zéro passe, faire reculer sans cesse l'adversaire et gagner la ligne d'avantage

"Ce qu'on appelle faire la guerre au rugby, c'est faire du jeu à zéro passe, faire reculer sans cesse l'adversaire et gagner la ligne d'avantage. Que ce soit en attaque ou en défense, répond l'expérimenté troisième ligne, déjà forfait pour le déplacement à Brive en raison de douleurs au dos. C'est concasser ton vis-à-vis. Tu uses petit à petit l'équipe adverse. Quand tu fais mal à l'adversaire dans la règle, celui-ci peut commencer à se dire que le match va être long. C'est aussi cela le rugby".

Rodrigo Capo Ortega (Castres)
Rodrigo Capo Ortega (Castres)

Mais cela ne nous donne pas la réponse à notre interrogation. Castres est-il capable de rivaliser dans ce secteur ? "On n'a pas des gabarits énormes comme on peut le voir chez d'autres équipes. Certaines sont restées sur le même tempo que la fin de saison dernière. C'est un peu détruire l'adversaire pour mettre en place ton jeu. De notre côté, on n'a pas forcément de gros physiques. Notre jeu n'est pas construit uniquement autour de cela, admet Caballero avant de compléter, qu'il en fait aussi partie. On a le mental. On ne s'échappe pas et en plus, on y revient. Du coup, on peut aussi dire qu'on est taillé pour faire la guerre". Et s'il reste encore quelques doutes, il est toujours possible d'aller poser la question aux Jenneker, Capo Ortega, Jacquet, Tulou ou encore Vaipulu...

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