Fall : "On se relèvera"

Rugbyrama : Quel est votre sentiment après cette défaite ?

Benjamin Fall : A chaud, je suis forcément très déçu. Rien n'a fonctionné ce soir. Nous avions mis une stratégie au point, rien n'a fonctionné. On a bafoué notre rugby, nous n'étions pas invités. Castres a vraiment bien joué, notamment en nous mettant du jeu au pied dans les angles. Dans l'agressivité, les Castrais se sont montrés également un cran au dessus. Et leur buteur a tout enquillé. Voilà, on a pris une leçon ce soir.

Avez-vous le sentiment de vous retrouver en panne de solution ?

B.F : On a commencé à montrer notre visage à partir de la 50e. Quand on a commencé à jouer sur de grosses séquences, à les dominer physiquement, on a commis encore trop de fautes. Castres nous a vraiment dominé.

Vous avez été très peu contrarié au cours de la saison, notamment à domicile. Est-ce à cause de ce paramètre que vous n'avez pas su vous adapter en cours de match ?

B.F : Non, je crois simplement que ce n'était pas notre soir. Après, c'est rageant de dominer la saison de A à Z pour arriver en phase finale et bafouer notre rugby. Et surtout ne pas trouver de plan B. Mais beaucoup de paramètres nous ont été défavorables ce soir. Parfois, il y a des matchs où tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas. C'est le cas sur cette finale.

L'avez-vous vite senti ?

B.F : Non car une rencontre peut vite tourner.

Avez-vous ressenti, durant la préparation, des signes avant-coureurs ?

B.F : Non, la préparation a été bonne. Durant toute la semaine, nous nous sommes focalisés sur notre stratégie. Personnellement, je n'ai rien ressenti de négatif avant le match. Je crois qu'il faut reconnaître que Castres a été bien meilleur que nous. Il n'y a rien à dire.

Avez-vous le sentiment de ne pas être rentré dans la rencontre ?

B.F : A la vue des trente premières minutes, c'est difficile de dire le contraire. Mais, on est quand même revenu à 6 points de Castres (56e), ce qui nous a redonné un peu d'espoir. Seulement, on a de nouveau commis quelques erreurs et on est retombé dans nos travers des trente premières minutes. Ce n'était vraiment pas notre jour.

Vous allez partir rejoindre le XV de France en Nouvelle-Zélande. N'est ce pas trop difficile d'enchaîner ?

B.F : Il va falloir digérer un peu, mais c'est toujours gratifiant de partir en tournée. Même si c'est la fin de saison, même si tout le monde que nous sommes fatigués, c'est plaisant de se jauger face à ce qui se fait de mieux dans le rugby mondial.

N'est-ce pas ce qu'il y a de mieux pour oublier ?

B.F : C'est sûr que je vais devoir "switcher" rapidement et me projeter sur un nouveau projet. Pour mes partenaires, c'est peut-être plus brutal de finir de cette manière. Mais on se relèvera.