Joly : "C’était peut-être le moment d’essayer quelque chose"
TOP 14 - Après cinq saisons à Agen, le pilier Arthur Joly a rejoint La Rochelle où il doit composer avec une concurrence rude à son poste. Ce défi, c’est ce qu’il cherchait en décidant de quitter le SUA.
La barbe était un peu plus courte. Samedi, face à Grenoble, pour sa première titularisation sous les couleurs de La Rochelle (il a joué 80 minutes), le pilier Arthur Joly (1,89 m, 125 kilos) avait un peu taillé la barbe, mais pas dans l’envie, au moment de goûter à un premier match à Marcel-Deflandre.
A 30 ans, et après cinq saisons au SU Agen où il a notamment connu deux montées en Top 14, Arthur Joly a saisi l’offre des Rochelais et un contrat courant jusqu’en 2021. En lien avec Patrice Collazo ces derniers mois avant de rejoindre La Rochelle, l’ancien Parisien n’a "rien remis en question au moment de sortir d’Agen" et du départ du manager rochelais.
En Charente-Maritime, il a retrouvé deux ex-Agenais, le deuxième ligne William Demotte et le demi de mêlée Alexi Balès. Ca a facilité son arrivée. "William est quelqu’un avec qui j’avais des affinités à Agen. Ca ne s’était pas arrêté par téléphone. On se sent moins seul en arrivant", glisse-t-il, tout en reconnaissant déjà connaître le coin pour y être venu en vacances.
Prise de risques
A La Rochelle, Arthur Joly doit faire avec une concurrence assez féroce au poste de pilier droit. Avec les internationaux français Uini Atonio, et Mohamed Boughanmi ou encore le Tongien Sila Puafisi, recrue comme lui. Pas de quoi le déstabiliser. "Je me suis dit qu’à 30 ans, c’était peut-être le moment d’essayer quelque chose. Qui ne tente rien n’a rien. Je suis là parce qu’on m’a choisi et j’ai choisi de venir. Je n’ai jamais connu ça (une telle concurrence, ndlr) mais dans le sport, ce sont les meilleurs qui jouent. C’est une petite prise de risques. Il faut savoir se servir des périodes qu’on nous propose pour se montrer."
A peser le pour et le contre, le choix était loin d’être simple, comme il l’explique. "C’était un choix qui n’était pas évident. D’un côté, il y avait entre guillemets la sécurité de rester à Agen dans un club que je connais. De l’autre, l’inconnu avec l’ogre rochelais, une grosse structure avec des internationaux partout. On est des compétiteurs, alors pourquoi pas ? Il y a les systèmes de jeu à connaître, c’est une première chose. Après, sur le volume de jeu pur, ça courait beaucoup à Agen avec un jeu ambitieux, et on retrouve ça ici aussi, c’est plutôt bien."
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